Grenier à poissons

Édifice fédéral du patrimoine classé

Fort St. James, Colombie-Britannique
Édifice fédéral du patrimoine classé Cache à poisson (© (Canada Parks Service))
Photo extérieur
(© (Canada Parks Service))
Adresse : Fort St. James, Colombie-Britannique

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-04-04
Dates :
  • 1888 à 1888 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Compagnie de la Baie d’Hudson, Roderick MacFarlane  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Cache à poissons  (Autre nom)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 89-113
Numero RBIF : 19627 00

Description du lieu patrimonial

La Cache à poisson au Fort-St. James est une structure simple qui consiste en un bloc carré d’un étage composé de billes, de poteaux, de poutres et de planchettes de remplissage coiffé d’un toit pyramidal à revêtement en bardeaux et posé sur quatre supports d’angle qui l’éloignent du sol. On atteint l’entrée de cette structure surélevée par un escalier extérieur en bois. L’intérieur est constitué d’une seule pièce avec des poutres transversales au niveau du plafond qui servaient à suspendre le poisson et la viande. La Cache à poisson est une structure inhabituelle parmi cinq autres bâtiments qui sont liés par une série de clôtures, de promenades, de jardins et d’espaces ouverts au sein du lieu historique national du Canada du Fort-St. James. Les bâtiments ont été érigés entre 1884 et 1889 dans le cadre d’une reconstruction générale du fort. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La Cache à poisson a été désignée édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
La Cache à poisson est un bel exemple des établissements typiques du commerce de la fourrure qui a marqué l’histoire de la côte ouest; elle fait partie du plus important groupe de bâtiments en bois consacrés à la traite des fourrures au Canada. La Cache à poisson et les structures qui l’entourent sont associées à l’essor du commerce de la fourrure au Canada. Construite pour l’entreposage du poisson séché, aliment de base au XIXe siècle au fort St. James, la Cache à poisson, de même que les bâtiments voisins, est liée au rôle clé du fort St. James dans la région, en sa qualité de centre administratif.

Valeur architecturale
La Cache à poisson est un beau spécimen de construction en colombage pierroté dont la forme est inspirée des structures autochtones ainsi que des méthodes de conception et de construction retenues par la Compagnie de la Baie d’Hudson, dont la forme et le groupement s’inspirent de la tradition classique britannique. La Cache à poisson est caractérisée par sa forme et son groupement simple, les matériaux utilisés et le système de construction.

Valeur environnementale
La Cache à poisson accentue le caractère actuel du fort St. James qui a été restauré pour représenter l’aménagement historique interdépendant composé de promenades, clôtures, jardins, champs et édifices qui contribuent à la fonction et au cachet du parc. La forme inhabituelle de la Cache à poisson, son style, sa hauteur et son emplacement dans le fort la placent bien en vue comme élément intégrant du paysage culturel local. Son identité est maintenue dans toute la topographie généralement plane du site, de même que sa relation avec l’eau et l’enceinte plantée d’arbres, pour assurer son identité historique distincte de la localité moderne adjacente, qui connaît d’ailleurs très bien le lieu historique national.

Sources :
Margaret Coleman, 5 édifices, Fort St. James, Lieu historique national du Canada du Fort-St. James, Fort St. James (Colombie-Britannique). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 89-113;Grenier à poisson, Lieu historique national du Canada du Fort-St. James, Fort St. James (Colombie-Britannique). Énoncé de la valeur patrimoniale 89-113.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de la Cache à poisson, devraient être respectés.

Son rôle à titre d’illustration du commerce de la fourrure au Canada;
l’excellence de sa construction en colombage pierroté, la forme et le groupement uniques inspirés des structures traditionnelles autochtones et des techniques de construction retenues par la Compagnie de la Baie d’Hudson, les matériaux d’origine et l’exécution, c’est-à-dire : la structure simple en bloc carré coiffé d’un toit pyramidal et posé sur quatre supports d’angle qui l’éloignent du sol; ses formes simples et solides; le revêtement du toit; sa structure à montants en billes équarries et billes, poteaux, poutres et planchettes de remplissage; l’escalier extérieur en bois; la disposition symétrique des fenêtres; l’unique pièce à l’intérieur.

La façon dont la Cache à poisson accentue le caractère actuel du fort St. James ainsi que son cadre historique, avec sa forme inhabituelle, son style, sa hauteur et son emplacement dans l’ensemble du fort, de même que son identité distincte de celle de la localité moderne adjacente.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le Grenier à poisson de Fort St. James a été construit en 1888 et il fait partie de plusieurs édif ices de l’ancien poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson situé sur le lac Stuart. Il est administré par Parcs Canada. Consulter le rapport 89-113 du BEEFP.

Raisons de la désignation
Le grenier à poisson de Fort St. James a été désigné «édifice classé» en raison de ses associations historiques, de son type fonctionnel rare et de sa forme architecturale unique et pour sa contribution au caractère général du site.

Le grenier à poisson et les structures qui l’accompagnent à Fort St. James constituent un excellent exemple d’établissement de traite des fourrures. Beau spécimen de construction en colombage pierroté, le grenier à poisson a été inspiré par les structures traditionnelles autochtones et les principes de conception et de construction de la Compagnie de la Baie d’Hudson. La forme inhabituelle de la structure, son style et sa hauteur le situent comme partie intégrante du paysage culturel du fort. L’emplacement lui-même a été restauré pour représenter l’aménagement historique interdépendant de clôtures, de promenades, de jardins, de champs et d’édifices et sa relation physique avec le lac Stuart est conservée.

Eléments caractéristiques
La valeur patrimoniale du grenier à poisson réside dans sa forme générale, ses matériaux et son système de construction ainsi que dans l’expression de son rôle fonctionnel en tant qu’établissement d’entreposage du poisson et de la viande. La valeur de l’édifice est également renforcée par sa relation avec son cadre.
La masse de la structure est simple et consiste en un bloc rectangulaire d’un étage coiffé d’un toit pyramidal et posé sur quatre supports d’angle qui l’éloignent du sol. On atteint l’entrée de cette structure surélevée par un escalier extérieur en bois. Ces trois éléments -- le toit, l’escalier et la relation inhabituelle avec le sol -- font partie intégrante du caractère de l’édifice et devraient être respectés.

La structure en colombage pierroté composée de montants en billes équarries et de billes, poteaux, poutres et planchettes de remplissage, est un élément caractéristique de l’édifice. Les matériaux d’origine de la partie supérieure de l’édifice sont en grande partie intacts, tandis que des parties pourries des poutres inférieures, des poteaux de soutien, de l’escalier, de la porte et du toit en bardeaux ont été remplacées au cours des années. Un entretien régulier contribuera à la longévité de l’édifice. Lorsque des éléments doivent être remplacés, des matériaux traditionnels et détails compatibles avec la construction en colombage pierroté devraient être employés.

L’intérieur de l’édifice est constitué d’une seule pièce avec des poutres transversales au niveau du plafond qui ont été utilisées pour suspendre le poisson et la viande. Tous les anciens finis intérieurs ou les anciennes pièces de quincaillerie qui reflètent cette activité devraient être conservés. Toute modification de l’intérieur devrait être précédée d'une étude pour identifier les finis et éléments d’origine et ces éléments devraient être incorporés dans les nouveaux travaux.

Le grenier à poisson est relié aux autres édifices par une série de clôtures, promenades, jardins et espaces qui contribuent à la fonction et au caractère du parc et qui devraient être conservés pour que l’endroit continue d’être d’usage public et poursuive son rôle éducatif. Les vestiges archéologiques d’un ancien hangar à légumes devraient être protégés durant tous travaux effectués sur l’emplacement. La topographie généralement plane de l’emplacement devrait être respectée lors de tout aménagement. La relation avec l’eau et l’enceinte plantée d’arbres devrait également être respectée pour maintenir une identité distincte de la localité moderne voisine.
Par sa forme unique, son caractère fonctionnel et sa position à l’intérieur de l’ensemble du complexe, cet édifice est un élément intégral du paysage culturel. Le grenier à poisson devrait être conservé dans sa position actuelle sans changement, modification ni agrandissement.