Chalet de patrouille de gardes de parc

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada Wood Buffalo, Alberta
Photo prise de l'extérieur (© Parcs Canada - Parks Canada (Date inconnue - Date unknown).)
Photo extérieur
(© Parcs Canada - Parks Canada (Date inconnue - Date unknown).)
Adresse : Parc national du Canada Wood Buffalo, Alberta

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1989-12-14
Dates :
  • 1929 à 1929 (Construction)

Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 89-043
Numero RBIF : 15841 02

Description du lieu patrimonial

Le chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish, situé dans le parc national Wood Buffalo, consiste en une cabane de bois rond d’un étage, de trois pièces, coiffée d’un toit à deux versants. Il se trouve à un emplacement boisé, non loin de la rivière Peace. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish est associé à l’engagement pris par le gouvernement fédéral de protéger les espèces sauvages menacées au Canada en agrandissant le réseau des parcs nationaux. Le parc national Wood Buffalo a donc été créé pour protéger le bison des bois, une sous-espèce menacée de disparition. Site du patrimoine mondial de l’UNESCO, le parc est le plus grand refuge de gibier au Canada et l’un des plus grands du monde.

Valeur architecturale
Le chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish est un bon exemple d’une cabane résidentielle ouverte à longueur d’année construite dans le style rustique. La qualité de l’exécution et l’emploi de matériaux de construction naturels respectent le vocabulaire architectural rustique retenu dans les parcs nationaux du Canada.

Valeur environnementale
Le chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish s’accorde avec son cadre sauvage. À titre de bâtiment situé dans le parc national Wood Buffalo, le chalet est bien connu des gardes de parc, du personnel et des gens qui visitent la région.

Références :
Joanna H. Doherty, chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish, parc national Wood Buffalo (Territoires du Nord-Ouest), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 89-043.

Chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish, parc national Wood Buffalo (Territoires du Nord-Ouest), Énoncé de la valeur patrimoniale, 89-043.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish, devraient être respectés, par exemple :

Son apparence rustique et résidentielle, c’est-à-dire :
les proportions simples de ce bâtiment en bois rond de forme rectangulaire coiffée d’un toit à pente raide; les matériaux de construction naturels, comme les longues grumes effilées et disposées tête-bêche et les bardeaux de bois; la disposition simple des ouvertures; l’agencement intérieur d’origine, en trois pièces.

La façon dont le chalet de patrouille de gardes de parc de Jackfish s’intègre au cachet de son cadre sauvage et constitue un édifice familier, c’est-à-dire :
le plan simple et l’emploi de matériaux de construction naturels, qui s’harmonisent avec le secteur boisé où se trouve le chalet; la reconnaissance du chalet par les gardes de parc et les visiteurs, à titre d’élément du parc national Wood Buffalo, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Les plans du poste de garde Jackfish ont été conçus et exécutés par les gardes du parc national Wood Buffalo en 1929. Le poste, une cabane en rondins coiffé d'un toit à pignon, s'étend sur un seul niveau et comprend trois pièces. Restée vacante depuis qu'elle a été remplacée, en 1985, par un nouveau poste de patrouilleurs situé juste à l'est, la cabane était autrefois habitée par le garde et sa famille hiver comme été. La cabane est la propriété du Service canadien des parcs, qui relève d'Environnement Canada. Voir le Rapport de bâtiment no 89-43 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le poste de garde Jackfish a été désigné édifice "reconnu" pour des motifs historiques, pour son architecture de type vernaculaire et pour son importance par rapport aux éléments qui l'entourent.

L'histoire de cette cabane de bois rond est liée à l'engagement pris par le gouvernement fédéral de protéger, en agrandissant le réseau des parcs nationaux, les espèces animales en voie d'extinction au Canada. Le parc national Wood Buffalo, créé en 1922 pour protéger le bison des bois, sous-espèce de bison menacée de disparition, fait partie des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit de la plus grande réserve zoologique au Canada et d'une des plus grandes au monde. La cabane est la seule à avoir subsisté parmi les 26 construites par les gardiens du parc entre 1922 et 1934, et elle est tout à fait typique des grosses cabanes habitables à longueur d'année qu'on trouvait dans les parcs nationaux à cette époque. Le poste Jackfish, dont la situation sur une hauteur est parfaite pour surveiller les alentours, présente avec la rivière de la Paix et les bois environnants les mêmes liens visuels qu'autrefois.

Éléments caractéristiques

La valeur patrimoniale du poste de garde réside dans sa forme rectangulaire simple et son toit à pente raide, dans l'emploi de techniques de construction et de matériaux naturels adaptés au milieu et dans les rapports qu'offre le bâtiment avec le décor environnant.

Les proportions toutes simples du bâtiment en rondins et la disposition des fenêtres devront être conservées. Il faudra aussi veiller à garder en bon état les longues grumes effilées et disposées tête-bêche (fin bout contre gros bout), auxquelles la cabane doit ses lignes nettes et agréables, ainsi que l'encadrement soigné des baies de porte et de fenêtre. La cabane possède toujours un toit en bardeaux de bois, anciennement peint en vert. L'intérieur, divisé en trois pièces, n'a jamais subi de transformations, et il serait important, quel que soit l'usage qu'on fera de la cabane dans l'avenir, de n'apporter aucune modification à cet aménagement.

Si l'on doit un jour effectuer des travaux sur les lieux, il faudra utiliser le même genre de matériaux et la même technique de construction que les gardes avaient employés en 1929. En remplaçant les carreaux brisés et en mettant sur pied un programme d'entretien régulier, on prolongera l'existence de cette cabane historique.

Le bois rond et sa couleur naturelle s'accordent bien avec le caractère sauvage du décor. Cette relation harmonieuse entre la cabane et la nature environnante devra être protégée.