Caserne Wolseley, Bloc A

Édifice fédéral du patrimoine classé

London, Ontario
Édifice fédéral du patrimoine classé Caserne Wolseley (© Canadian Forces Base London | Base des Forces canadiennes, 1989)
Photo extérieur
(© Canadian Forces Base London | Base des Forces canadiennes, 1989)
Adresse : BFC London, London, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1991-09-30
Dates :
  • 1886 à 1888 (Construction)

Autre nom(s):
  • Bloc A  (Nom de la désignation)
  • Caserne Wolseley, bloc A  (Autre nom)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 89-039
Numero RBIF : 10869 00

Description du lieu patrimonial

La caserne Wolseley est un repère bien en vue de la Base des Forces canadiennes de London. Il s’agit d’une vaste et imposante structure au groupement horizontal, en briques, de deux étages dont le plan symétrique en forme de U comprend trois ailes disposées autour d’une cour intérieure ou d’un terrain de parade. La composition se distingue par un réseau régulier de fenêtres et des points d’entrée centraux. La cour intérieure présente un porche d’entrée soutenu par d’imposantes consoles en bois qui se prolonge sur les trois façades entre le premier et le deuxième étages. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La caserne Wolseley est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
La caserne Wolseley est l’un des plus beaux exemples d’une structure associée au thème des mesures adoptées par le gouvernement fédéral, au XIXe siècle, pour créer une force militaire permanente au Canada. À l’origine, le bâtiment devait servir à loger la Compagnie D de l’École d’infanterie. En 1899, lord Wolseley, maréchal britannique, a été nommé colonel honoraire du régiment et la caserne a été renommée en son honneur. L’édifice a par la suite été occupé par le Régiment royal du Canada qui en a fait son quartier général en 1923.

Valeur architecturale
La caserne Wolseley est un très bel exemple d’architecture de style italianisant classique complété par l’ornementation simple typique des bâtiments militaires. La caserne se distingue par sa solide conception fonctionnelle, son grand terrain de manoeuvre et ses trois ailes. La qualité de l’exécution est visible dans la solidité des matériaux, les caractéristiques spécialisées et les techniques de construction.

Valeur environnementale
La caserne Wolseley est un repère caractéristique de la Base des Forces canadiennes de London. Son rapport avec son emplacement n’a pas changé, ce qui rehausse le caractère militaire actuel des lieux. La caserne est un repère connu dans le quartier.


Références :
Shannon Rickets, caserne Wolseley, Bloc A, Base des Forces canadiennes de London, London (Ontario). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 89-039.

Caserne Wolseley, Bloc A, Base des Forces canadiennes de London, London (Ontario). Énoncé de valeur patrimoniale 89-039.

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants, qui définissent le caractère de la caserne Wolseley, devraient être respectés, par exemple :

son style inspiré de la tradition italianisante classique avec des détails simples typiques de l’architecture militaire, ainsi que la bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire :
le plan symétrique, en forme de U, caractérisé par le fort groupement horizontal ainsi que le réseau régulier de fenêtres et de points d’entrée centraux; le toit d’ardoises fixées avec des clous en cuivre; l’effet polychrome des briques jaunes qui revêtent les murs extérieurs et qui font contraste avec les portes et les fenêtres dont les encadrements sont en grès rougeâtre; la façade sud qui rappelle la terrasse d’un domicile privé, avec une série d’entrées séparées surmontées à chaque extrémité par un pavillon de trois étages surmonté d’un pignon à pente raide; la façade ouest, qui se distingue par une entrée pour les troupes percée sous une fenêtre ronde; la façade est, moins élaborée, avec sa série de fenêtres régulièrement espacées à chaque étage et toutes ses entrées donnant sur la cour intérieure; la cour intérieure, qui est entourée sur trois côtés par les ailes intérieures semblables, symétriques et régulières de la caserne et dont l’unité est renforcée par le toit du porche, soutenu par d’imposantes consoles en bois, qui court le long des trois façades; les détails décoratifs, y compris les motifs en brique des pignons de l’aile sud, la toiture d’ardoises à motif d’écailles de la tour, les crêtes en fer de la tour et des pavillons sud, les chaînes d’angle en pierre de la façade sud et la maçonnerie sculptée de la tour.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

La Caserne Wolseley a été construite en 1886-1888 selon des plans préparés par Henry James, premier ingénieur en chef du ministère de la Milice et de la Défense. L’édifice a été rebaptisé Hall Wolseley en 1899 et désigné lieu historique national
en 1963. Aujourd’hui, il sert d’établissement à usages multiples pour la BFC London. La Défense nationale est le ministère responsable de l’édifice. Consulter le rapport 89-39 du BEEFP.

Raisons de la désignation
La Caserne Wolseley a été désignée «édifice classé» en raison de sa longue association avec le Régiment royal du Canada, de la qualité de sa conception architecturale et pour l’intégrité de son environnement.

La Caserne Wolseley est directement associée à un stade important de l’histoire des Forces armées canadiennes -- la création d’une force militaire permanente au Canada. En tant que première école d’entraînement construite spécialement pour l’infanterie au Canada, la Caserne était destinée à l’origine à servir de logement à la Compagnie D, de l’École d’infanterie. L’édifice a été par la suite occupé par le Régiment royal du Canada. En 1923, il est devenu le quartier général du régiment, rôle qu’il continue de rem plir.

L’édifice a été conçu pour produire une impression d’importance et d’élégance que l’on retrouve dans l’abondance de sa construction et dans son organisation classique, dans son groupement typique de l’architecture militaire britannique, ainsi que dans ses caractéristiques de la grande époque victorienne et du style italianisant.

Conçu pour servir de logement confortable et hygiénique pour des hommes, l’édifice comprend des installations sanitaires et des espaces pour les activités de loisirs. Les trois ailes de l’édifice expriment, dans leur conception, l’éventail des fonctions qu’elles remplissent.

Le terrain est relativement inchangé. L’aire ouverte du terrain de rassemblement et les arbres plantés au moment de la construction sont encore en place.
Le bloc A est l’édifice le plus ancien de la BFC London.

Eléments caractéristiques
La valeur patrimoniale du bloc A de la Caserne Wolseley repose sur l'ensemble de sa composition extérieure, de sa conception et de sa structure.
Le bloc A est un spécimen exceptionnel d’architecture militaire au Canada. C’est une vaste structure dont le plan en forme de U comprend trois ailes disposées autour d’une cour intérieure. Conformément à la tradition classique de l’architecture militaire, le bloc A est organisé selon un schéma symétrique rationnel avec un groupement fortement horizontal, un réseau régulier de fenêtres et des points d’entrée centraux. Ce schéma est élaboré par un ensemble éclectique de pavillons, le regroupement, la tour centrale, le toit tronqué en mansarde, les fenêtres en encorbellement et en arc elliptique, la toiture d’ardoises à motifs d’écaille, les cheminées en encorbellement, les crêtes en fer et les briques jaunes polychromes et la maçonnerie de grès représentative de la richesse et de la texture de la grande époque victorienne. Ces éléments, tous utilisés avec retenue et avec un grand souci de la composition, reflètent l’influence de diverses tendances stylistiques, et plus particulièrement du style italianisant.

À l’extérieur, les trois ailes sont de style assez différent. La composition de l’aile sud témoigne de sa fonction de logement des officiers: une série d’entrées séparées surmontées chacune d’un pignon à pente raide donne le caractère d’une terrasse résidentielle. L’aile se termine à chaque extrémité par un pavillon de trois étages en avancée. L’aile ouest a un caractère plus institutionnel, de par sa composition symétrique et régulière, et sa tour centrale au toit à pan coupé. L’aile est est la moins élaborée des trois, ce qui convenait à sa fonction d’origine de casernement des gradés et hommes de troupe. Elle comprend un simple bloc allongé avec une rangée de fenêtres régulièrement espacées à chaque étage et un toit à pan coupé. De même, l’ornementation est minime dans la cour intérieure. Ici, la conception des trois ailes est plus uniforme -- régulière et symétrique -- et l’uniformité est accentuée par le toit à console du porche qui se prolonge sur les trois façades. Toutes les entrées de porte de l’aile est donnent sur la cour intérieure. Cette disposition devrait être poursuivie.

En général, les trois ailes qui constituent le bloc A conservent une forte intégrité historique. Les caractéristiques et matériaux d’origine de ces ailes devraient continuer d’être protégés et respectés à l’avenir. Certaines modifications, particulièrement incompatibles en raison de la régularité de la conception de l’édifice, ont été faites -- par exemple, le porche d’entrée du musée à l’extrémité nord de l’aile ouest et la fermeture de la porte centrale de l’aile sud.

Malgré les modifications considérables qui ont été apportées à l’intérieur du bloc A, il reste toutefois quelques boiseries anciennes, fenêtres et cadres de porte et, dans l’aile sud, des escaliers et foyers. Ce sont des vestiges importants. Des études

Base des Forces canadiennes de London
architecturales devraient être entreprises pour identifier les éléments et détails architecturaux à protéger et à incorporer dans tout futur schéma de conception.

Ayant été interdite d’accès, la cour intérieure a subi très peu de changements. Cette cour et l’arche d’entrée qui y mène sont d’importants éléments patrimoniaux de l’édifice et devraient être protégés.
Le bloc A est l’édifice prédominant de la Caserne Wolseley. Cette caractéristique devrait être conservée.

L’utilisation la plus favorable de l’édifice serait une association continue avec les activités militaires, en particulier en tant qu’établissement résidentiel et administratif pour le Régiment royal du Canada.