Tours de garde du Pénitencier

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Kingston, Ontario
Vue générale de la tour de garde du Pénitencier D1, montrant le toit polygonal surmonté d’un faîteau, 1989. © Architectural History Branch / Direction de l'histoire de l'architecture, 1989.
Vue générale
© Architectural History Branch / Direction de l'histoire de l'architecture, 1989.
Vue générale de la tour de garde du Pénitencier D1, montrant le toit polygonal surmonté d’un faîteau, 1989. © Architectural History Branch / Direction de l'histoire de l'architecture, 1989.Vue générale de la tour de garde du Pénitencier D5, montrant la maçonnerie en pierre, 1989. © Architectural History Branch / Direction de l'histoire de l'architecture, 1989.
Adresse : Kingston, Kingston, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1990-05-18
Dates :
  • 1841 à 1846 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • William Coverdale  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Les tours de garde (D-1 à D-5)  (Autre nom)
Ministère gardien Service correctionnel du Canada
Référence du rapport BEEFP 89-032
Numero RBIF : 09477 00

Description du lieu patrimonial

Les tours de garde du Pénitencier se dressent à chacun des quatre coins du mur extérieur du pénitencier de Kingston. Ces structures rondes en saillie, construites en pierre, rappellent l’architecture des châteaux du Moyen-Âge. Chaque tour se termine par un poste de garde de forme octogonale coiffé par un toit polygonal. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Les tours de garde du Pénitencier sont un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de leur importance historique, de l’intérêt qu’elles présentent sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elles occupent dans leur milieu.

Valeur historique
Les tours de garde sont associées à la création du pénitencier et à son évolution au fil du temps. Avec le mur d’enceinte, elles constituent un élément visible qui définit la fonction du pénitencier et forme la plus solide des barrières entre la société libre et la population incarcérée.

Valeur architecturale
Les tours de garde du Pénitencier témoignent d’une excellente conception fonctionnelle et sont de bons exemples du style néogothique seigneurial. Du point de vue de la fonctionnalité, elles permettent une surveillance efficace du mur d’enceinte et de la cour et sont un moyen de communication direct et sûr entre le chemin de ronde, au sommet du mur, et la cour en contrebas. La très haute qualité de l’exécution et le choix judicieux des matériaux paraissent dans les garnitures en pierre de taille des portes et des fenêtres et dans la corniche moulurée supportée par des consoles.

Valeur environnementale
Les tours de garde Pénitencier renforcent le caractère institutionnel du pénitencier de Kingston et constituent un repère bien connu dans la région.

Sources : Dana Johnson, pénitencier de Kingston, Kingston (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 89-032; Tours de garde (D-1 à D-5), pénitencier de Kingston, Kingston (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale, 89-032.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère des tours de garde Pénitencier devraient être respectés.

Leur style néogothique seigneurial, l’excellente conception fonctionnelle et la très haute qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : la forme circulaire en saillie des tours avec leur fût légèrement conique; les postes de garde de forme octogonale avec une galerie extérieure protégée par un garde-corps en fer, les grandes surfaces vitrées et le toit polygonal surmonté d’un faîteau; la maçonnerie en pierre, les longues fenêtres étroites et la corniche soutenue par des consoles.

La façon dont les tours de garde Pénitencier renforcent le caractère institutionnel du pénitencier de Kingston et constituent un repère bien connu dans la région, c’est-à-dire : leur style néogothique seigneurial et la construction en maçonnerie qui s’harmonisent avec les bâtiments adjacents dans l’enceinte du pénitencier; leur rôle comme élément extérieur très visible d’un complexe dont la majeure partie est dissimulée aux yeux du grand public; leur identité évidente dans la région en raison de leur forme particulière, de leur fonction reconnaissable et de leur visibilité auprès du public.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Les tours de contrôle des angles nord-est et nord-ouest (D-1 et D-5) ont été érigées entre 1841 et 1846 selon les plans établis par William Coverdale, maître d’œuvre du pénitencier provincial. On ignore le nom des architectes qui ont dessiné les plans des tours de contrôle des angles sud-est et sud-ouest (D-2 et D-3), construites entre 1912 et 1917, et de la tour du mur ouest (D-4), construite en 1925 et 1926.

L’extérieur des tours D-1 et D-5 a subi quelques modifications: remplacement des postes de garde en pierre de forme circulaire qui couronnaient chacune des tours par des constructions à ossature de bois de forme octogonale (en 1921-1 922 pour la tour D-1 et en 1920-1 921 pour la tour D-5) et murage des étroites fenêtres à arc segmentaire (date inconnue). La seule modification relevée à l’extérieur des tours de contrôle D-2, D-3 et D-4 est le murage des étroites fenêtres à arc segmentaire (date inconnue). es transformations faites à l’intérieur des postes de garde actuels de chacune des tours sont l’installation de toilettes et de lavabos (1979), de canalisations et d’appareils d’éclairage électriques (dans les années 1970) et d’appareils de chauffage (1988). Le Service correctionnel du Canada est l’organisme responsable des tours de contrôle, qui servent à surveiller les murs et la cour constituant le périmètre de sécurité. Consulter le rapport 89-32 du BEEFP.

Raisons de la désignation
Les tours de contrôle ont été désignées « constructions reconnues » pour des motifs historiques, pour la qualité de leur conception et de leur exécution et en raison de la valeur qu’elles ont par rapport aux éléments environnants.

Les tours de contrôle sont associées à la création du pénitencier et à son évolution au fil du temps. Les tours sont, avec le mur d’enceinte, un élément visible et tout à fait vital pour la bonne marche de l’établissement, et leur présence rappelle l’usage auquel celui-ci est destiné.
Sous le rapport de la fonctionnalité, les tours de contrôle, selon l’agencement de la fin des années 1920, permettent une surveillance efficace du mur d’enceinte et de la cour et sont un moyen de communication direct et sûr entre le chemin de ronde, au sommet du mur, et la cour en contrebas. Les garnitures en pierre de taille des portes et des fenêtres (arcs segmentaires ou en plein cintre, pierres d’angle des jambages, linteaux et seuils) et la corniche moulurée supportée par des consoles témoignent de la qualité supérieure du maçonnage et de l’excellent choix des matériaux.

Bien que le paysage au voisinage des tours ait un peu évolué — on a, par exemple, démoli le mur qui donnait sur la rue King et qui s‘étendait entre la tour de l’angle nord-ouest et le port de Portsmouth (date inconnue), construit une entrée pour véhicules dans l’angle sud-ouest (1987) et aménagé une cour d’exercice dans l’angle sud-est (date inconnue) —, le caractère des lieux est demeuré essentiellement le même.

Les tours de contrôle, qui évoquent l’architecture des châteaux du Moyen Âge et dont la construction en maçonnerie est typique des ouvrages de l’établissement, renforcent le cachet actuel de l’ensemble. La forme particulière des tours, leur fonction évidente et leur visibilité expliquent pourquoi elles sont si familières aux gens de la région.

Eléments caractéristiques
Les tours de contrôle sont un bon exemple du style néogothique seigneurial, et c’est cela même qui leur confère leur valeur patrimoniale. Les caractéristiques de ce style qu’on trouve à l’extérieur des tours sont la forme circulaire en saillie, le fût légèrement conique, les longues fenêtres étroites (qui imitent des archères) et la corniche à consoles (qui rappelle les galeries à mâchicoulis).

Les postes de garde de forme octogonale semblent être inspirés de la « lanterne » d’un type de phare commun en Amérique du Nord. La galerie extérieure protégée par un garde-corps en fer, les grandes surfaces vitrées et le toit polygonal que surmonte un épi de faîtage sont tous des caractéristiques de ce type de bâtiment maritime.

Étant donné la quantité de matériaux et d’éléments extérieurs qui datent de l’époque où les tours ont été réagencées, vers la fin des années 1920, la désignation « reconnu » s’applique à l’extérieur tout entier de chacune des tours, à l’exception des éléments et matériaux récents.
Un certain nombre de mesures pourraient améliorer les qualités esthétiques des tours, comme remplacer le bardage en aluminium, les fenêtres à vitrage isolant et le soffite produits en série par des éléments fabriqués sur mesure imitant les éléments en bois d’origine, remplacer les matériaux qui bouchent les fenêtres des tours par de la pierre de taille qui formerait des embrasures sur la face extérieure et mieux intégrer à l’ensemble les équipements techniques, qui sont visibles de l’extérieur.