Corps de garde
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Battleford, Saskatchewan
Vue de coin
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, M. Fieguth, 2003.
Adresse :
Battleford, Saskatchewan
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1990-03-29
Dates :
-
1887 à 1887
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Thomas Fuller, architecte en chef, Ministère des Travaux publics
(Architecte)
Ministère gardien
Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP
89-010
Numero RBIF :
14256 00
Description du lieu patrimonial
Le Corps de garde se trouve au lieu historique national du Canada du Fort-Battleford, à la sortie de la ville de Battleford. Ce simple bâtiment en bois coiffé d’un toit à deux versants présente une charpente à claire-voie. Les deux façades principales sont percées par une porte, une grande fenêtre et des fenêtres plus petites, posées plus haut. Certaines fenêtres sont munies de barreaux en acier. L’extérieur est revêtu de planches à clins peintes en blanc. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
Le Corps de garde est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
Le Corps de garde est l’un des plus beaux exemples d’un bâtiment associé à la présence de la Police à cheval du Nord-Ouest aux limites des terres colonisées des Prairies à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Le Corps de garde reflète le caractère paramilitaire de la force ainsi que son rôle dans le maintien de l’ordre public. Il est l’un de cinq bâtiments au lieu historique national du Canada du Fort-Battleford, qui a été désigné par le gouvernement fédéral en 1951.
Valeur architecturale
Le Corps de garde, dont la valeur découle de sa bonne conception esthétique, est typique des bâtiments à charpente à claire-voie construits dans les postes de la Police à cheval du Nord-Ouest pendant les dernières décennies du XIXe siècle. Le Corps de garde présente une configuration de base qui a été adaptée à des fonctions précises en modifiant les dimensions extérieures et la disposition des portes et des fenêtres. Le Corps de garde représente une variante du modèle type adopté par la police à cheval pour cette catégorie de bâtiment, bien qu’il soit, à ce qu’on sache, le seul qui subsiste au Canada. Le bâtiment se distingue par sa haute fonctionnalité, vu sa double fonction de lieu de détention sûr et de salle à l’usage des gardes. Son état actuel est indicateur de la qualité des matériaux utilisés.
Valeur environnementale
Le Corps de garde renforce le caractère historique du lieu historique national du Canada du Fort-Battleford et est un repère familier pour les gens des environs et les visiteurs.
Sources :
James de Jonge, cinq bâtiments, lieu historique national du Canada du Fort-Battleford, Battleford (Saskatchewan), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 89-010; Corps de garde, lieu historique national du Canada du Fort-Battleford, Battleford (Saskatchewan), Énoncé de la valeur patrimoniale 89-010.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère du Corps de garde, devraient être respectés.
Ses qualités esthétiques, sa très bonne fonctionnalité et la bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : le volume simple, de plain-pied, de ce bâtiment rectangulaire; le toit à deux versants revêtu de bardeaux de bois. la construction à charpente à claire-voie et les murs extérieurs revêtus de planches à clins; l’espacement des ouvertures pratiquées pour la porte et les fenêtres, les fenêtres à carreaux multiples et les barreaux en acier sur certaines fenêtres.
La façon dont le Corps de garde renforce le caractère historique du fort et est un repère bien connu dans les environs, c’est-à-dire : sa conception simple et les matériaux utilisés, qui s’harmonisent avec les autres bâtiments situés dans le cadre historique du fort; son rôle comme élément important du groupe de bâtiments qui subsiste au lieu historique national du Canada du Fort-Battleford, qui fait qu’il est connu des gens de la région et des visiteurs.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
Le corps de garde, bâti en 1887, figure parmi un ensemble de cinq bâtiments encore debout construits par la Police à cheval du Nord-Ouest au poste de Battleford. Le corps de garde a servi jusqu’en 1917, année où les détenus ont tous été transférés dans des prisons provinciales. Les plans ont été dressés par le ministère des Travaux publics pendant le mandat de l’architecte en chef Thomas Fuller. Le bâtiment a été enlevé de son emplacement d’origine. Il a commencé à faire l’objet de restaurations après 1946. Le corps de garde est un des pôles d’attraction du lieu historique national du FortBattleford, créé par le gouvernement fédéral en 1951. L’organisme qui en a la garde est Parcs Canada. Consulter le Rapport 89-10 du BEEFP.
Raisons de la désignation
Le corps de garde a été désigné édifice reconnu en raison de ses rapports avec l’histoire, de sa conception fonctionnelle et de l’importance qu’il a par rapport aux éléments qui l’entourent.
Le corps de garde fait partie d’un ensemble de bâtiments étroitement associé à la présence de la Police à cheval du Nord-Ouest sur le front pionnier des Prairies fin XIXe début XXe siècle. Il fait ressortir la nature paramilitaire de cette police ainsi que son rôle consistant à faire appliquer la loi et à maintenir l’ordre parmi la population civile.
Spécimen typique des bâtiments à charpente claire construits dans les postes de la Police à cheval du Nord-Ouest au cours des dernières décennies du XIXe siècle, le corps de garde présente une configuration de base qu’on a adaptée à des fonctions bien précises en modifiant les dimensions extérieures et la disposition des ouvertures de porte et de fenêtre. Ce corps de garde compte parmi les quelques variantes du modèle type adopté par la police à cheval pour cette catégorie de bâtiments, bien que ce soit, à ce qu’on sache, le dernier encore debout au Canada.
Le corps de garde et d’autres bâtiments de la réserve évoquent une image militaire. Les grands espaces et le caractère naturel de la réserve offrent un milieu qui s’accorde bien avec l’image qu’est censé projeter le parc historique national.
Eléments caractéristiques
La valeur patrimoniale du corps de garde réside dans sa volumétrie, ses proportions, sa construction, la mise en œuvre de ses matériaux et son agencement intérieur.
Le corps de garde est une construction à pignon de plain-pied et de plan rectangulaire. Le bardage à clins, pour les murs, et les bardeaux de bois, pour la couverture, étaient des matériaux couramment utilisés pour les bâtiments des postes de la police à cheval.
La disposition des ouvertures de porte et de fenêtre et la présence de barreaux en acier aux fenêtres révèlent la destination du bâtiment. Les façades nord et sud se répondent. La baie de porte et la grande fenêtre dans la partie ouest du bâtiment correspondent à la salle de garde, alors que les trois fenêtres percées haut dans la façade est correspondent au bloc cellulaire. Bien que l’aspect extérieur du corps de garde ait été largement dicté par des besoins fonctionnels, le bâtiment est animé par des cheminées en encorbellement à chaque extrémité et par des moulures à évasement autour des fenêtres et des portes. L’espacement méthodique et régulier des ouvertures s’accorde bien avec l’apparence modeste du bâtiment. Si l’on fait un jour des interventions, il faudra veiller à ce qu’elles respectent les intentions du plan initial et les matériaux d’origine du bâtiment.
La disposition du bâtiment répond de manière efficace à deux fonctions distinctes; elle offre, en effet, un lieu de détention sûr pour les prisonniers et une vaste salle à l’usage des gardes. Les cloisons, les portes et la ferronnerie qui datent de l’époque où la police à cheval occupait les lieux devront être préservées.
Les abords immédiats du bâtiment sont dégagés et dépourvus d’éléments de décoration, ce qui leur donne un caractère assez proche de leur apparence d’origine. Toute intervention destinée à modifier les aménagements extérieurs devra respecter le caractère dégagé des lieux; on s’abstiendra en outre de trop insister sur l’aspect esthétique.