Tour de phare (nouveau)

Édifice fédéral du patrimoine classé

Cape Sable Island, Nouvelle-Écosse
Vue générale de la nouvelle tour de phare du cap Sable montrant les quatre petites fenêtres disposées à intervalles réguliers au-dessus de la porte. (© Lighthouses of Atlantic Canada, C. Mills, n.d.)
Vue générale
(© Lighthouses of Atlantic Canada, C. Mills, n.d.)
Adresse : Station de phare, Cape Sable Island, Nouvelle-Écosse

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1988-11-03
Dates :
  • 1923 à 1923 (Construction)

Autre nom(s):
  • Phare de Cape Sable  (Autre nom)
  • Phare de Cape Sable  (Autre nom)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 87-115
Numero RBIF : 02298 00

Description du lieu patrimonial

La Tour de phare du cap Sable est une impressionnante structure octogonale de 30 mètres de hauteur en béton armé. Sa disposition est classique, soit une base à frontons qui comprend la porte d’entrée, un fût conique qui comporte quatre petites fenêtres disposées à intervalles réguliers au-dessus de la porte et un chapiteau créé par l’évasement au haut du fût, sur lequel repose la lanterne en fonte. Ce phare compte parmi les plus hautes tours construites sur ce modèle. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La Tour de phare a été désignée édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’elle présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’elle occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
La Tour de phare est associé à l’amélioration de la cartographie des eaux canadiennes et constitue une importante aide à la navigation au tour de la pointe de la Nouvelle-Écosse, en plus de marquer l’entrée de la baie de Fundy. La construction de la Tour de phare de l’île du cap Sable a été une première réponse aux besoins des navires à vapeur croisant plus près de la côte.

Valeur architecturale
La Tour de phare est un excellent exemple d’une tour octogonale de conception classique qui allie qualités esthétiques et fonctionnelles pour aboutir à une adaptation réussie des techniques de construction nouvelles aux exigences fonctionnelles de ce genre d’ouvrage. La hauteur de la tour a été exploitée pour créer un ouvrage équilibré aux proportions élégantes. Cette structure se distingue par sa conception d’ensemble, sa symétrie imposante, l’emploi de nouvelles techniques de construction et l’adaptation des matériaux.

Valeur environnementale
La Tour de phare affirme le caractère maritime de cette région parsemée de petits villages et de résidences d’été donnant sur un récif en demi-lune d’un mille de long qui se trouve juste en retrait de la côte de l’île du cap Sable. En raison de son apparence imposante et des dépendances réunies autour d’elle, la tour a une très forte présence architecturale en ce lieu découvert de l’île du cap Sable. La situation stratégique du phare dans un des lieux de pêche côtière les plus fréquentés du monde et dans le voisinage de plusieurs grandes routes maritimes font de lui un important pôle d’attraction. Il marque l’entrée de la baie de Fundy pour les navires en provenance de l’est et est visible depuis maints bâtiments en partance de la Nouvelle-Angleterre qui croisent vers l’Europe.

Références :
Joan Mattie, Tour de phare, Île du cap Sable, Comté de Shelburne (Nouvelle-Écosse). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 87-115.

Tour de phare, Île du cap Sable, Comté de Shelburne (Nouvelle-Écosse). Énoncé de la valeur patrimoniale 87-115.<

Éléments caractéristiques

Les éléments suivants, qui définissent le caractère de Tour de phare devraient être respectés, par exemple :

sa conception supérieure qui allie classicisme et fonction et l’adaptation du classicisme à un bâtiment foncièrement pratique, c’est-à-dire :
sa masse octogonale, sa disposition et sa symétrie classique, composée de la base comprenant la porte d’entrée surmontée d’un fronton et délimitée par un cordon en saillie, d’un fût de 25 mètres qui comporte quatre petites fenêtres disposées à intervalles réguliers au-dessus de la porte et d’un chapiteau créé par l’évasement au haut du fût, sur lequel repose la lanterne en fonte; sa construction perfectionnée en béton armé avec voile de béton.

La façon dont la Tour de phare de l’île du cap Sable affirme le caractère maritime de la région et marque l’entrée de la baie de Fundy pour le trafic maritime.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare du cap de Sable, dont l’architecture allie des qualités esthétiques et fonctionnelles qui s’intègrent avec bonheur dans un milieu ayant de l’importance, a été édifié en 1923 selon les plans du ministère de la Marine. Il s’agit d’un bâtiment en béton armé, qui a remplacé l’ancien phare en bois autrefois construit sur le même emplacement. Le bâtiment lui-même est demeuré à peu près intact, bien que le dispositif lumineux ait été modifié un certain nombre de fois et que des cornes de brume à commande électrique aient été installées sur les côtés. La Garde côtière canadienne est actuellement responsable du bâtiment. Consulter le rapport 87-115 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le phare du cap de Sable a été désigné édifice classé en raison de son architecture imposante et de son importance par rapport au décor environnant.

Ce bâtiment est un des premiers phares où les techniques de construction en béton armé ont été adaptées aux exigences fonctionnelles de ce genre d’ouvrage et un des rares où cette adaptation est vraiment réussie. On a tiré parti des 30 mètres de hauteur de la tour pour créer un ouvrage aux proportions élégantes et d’une eurythmie classique. En raison de son apparence imposante et des dépendances réunies autour d’elle, la tour a une très forte présence architecturale en ce lieu découvert du cap de Sable. La situation stratégique du phare dans un des lieux de pêche côtière les plus fréquentés au monde et dans le voisinage de plusieurs grandes routes maritimes font de lui un important pôle d’attraction.

Eléments caractéristiques

La valeur patrimoniale du phare du cap de Sable réside dans le bâtiment proprement dit et les rapports qu’on observe entre lui et les autres éléments du littoral.

Le phare présente une forme octogonale et la disposition classique base, fût conique et chapiteau. La base comprend la porte d’entrée surmontée d’un fronton et elle est délimitée par un cordon en saillie. Le fût, qui atteint environ 25 mètres, comporte quatre petites fenêtres disposées à intervalles réguliers au-dessus de la porte. L’évasement au haut du fût, sur lequel repose la lanterne en fonte, constitue le chapiteau. Ce phare compte parmi les plus hautes tours jamais construites par le ministère de la Marine sur ce modèle, et les proportions sont beaucoup plus réussies que dans les tours de plus faible hauteur.

L’ouvrage en béton armé est fait d’un modèle de voile de béton plutôt mince et dépourvu des contreforts ou des supports de charpente intérieurs utilisés dans des ouvrages antérieurs du même type. Cette technique, encore en évolution à l’époque, avait atteint un niveau de perfectionnement assez élevé dans la construction de ce phare et était, en l’occurrence, tout à fait appropriée à la destination prévue.

Le phare n’a nécessité à ce jour qu’assez peu d’entretien, preuve qu’une bonne conception et une installation appropriée sont un gage de qualité et de durabilité.

Le bâtiment devra continuer de bénéficier des soins de très grande qualité qu’exige le maintien en bon état de ce genre d’ouvrages. Si l’on venait à déceler un défaut dans le béton ou un autre matériau, il y aurait lieu de faire appel à des spécialistes de la conservation avant d’entreprendre quoi que ce soit. Les premières constructions en béton ont des attributs qu’on ne trouve pas dans les ouvrages modernes en béton, aussi, des mesures particulières pourraient être nécessaires à leur préservation.

Le phare est entouré d’un certain nombre d’ouvrages auxiliaires. Depuis 1861, ces constructions sont apparues peu à peu au gré des nouvelles exigences imposées par la destination des lieux; on peut donc les considérer comme compatibles avec le caractère patrimonial de la tour. Toute modification éventuelle dans la configuration des lieux devra être adaptée à cette fonctionnalité, et il ne faudrait pas que le phare, en tant que pôle d’attraction, souffre du changement.