Phare

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Île-Rouge, Québec
Vue de la façade générale du phare, qui montre les fenêtres à battants en ogive et l’entrée en forme d’arc, vers 1975. © Transport Canada / Transports Canada, circa/vers 1975.
Vue de la façade générale
© Transport Canada / Transports Canada, circa/vers 1975.
Vue de la façade générale du phare, qui montre la construction en maçonnerie de pierres revêtue d’un parement en pierre de taille lisse, vers 1975. © Transport Canada / Transports Canada, circa/vers 1975.Vue de la façade générale du phare, qui montre les fenêtres à battants en ogive et l’entrée en forme d’arc, vers 1975. © Transport Canada / Transports Canada, circa/vers 1975.
Adresse : Station de phare, Île-Rouge, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1988-05-26
Dates :
  • 1848 à 1848 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Charles Atherton  (Architecte)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 87-087
Numero RBIF : 08204 00

Description du lieu patrimonial

Le phare se dresse du haut de ses 15,5 mètres (51 pieds) sur le rivage de l’île Rouge. Le phare consiste en une tour circulaire en maçonnerie de pierres avec une corniche circulaire, une plate-forme et une lanterne à plusieurs faces. La plate-forme est ceinturée par un garde-fou décoratif en fer et en cordage. La tour possède un parement en pierre de taille lisse interrompu par trois cordons régulièrement espacés qui ressemblent à des anneaux. Trois fenêtres à battants en ogive se trouvent entre ces cordons et s’élèvent verticalement au-dessus de l’entrée voûtée. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le phare est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le phare est l’un des meilleurs exemples d’un bâtiment associé à Trinity House de Québec, organisme chargé de l’administration des phares dans le Bas-Canada avant la Confédération et avant leur prise en charge par le ministère de la Marine pour améliorer la sécurité sur le fleuve Saint-Laurent.

Valeur architecturale
La valeur du phare découle de ses très belles qualités esthétiques. Il est représentatif des premiers phares en pierres de forme cylindrique construits avant la Confédération par Charles Atherton, l’ingénieur lié par contrat à Trinity House de Québec. Ses ouvertures extérieures au caractère particulier sont typiques des tours en pierre datant de cette époque. La conception fonctionnelle est très efficace, comme le montrent les murs revêtus de brique à l’intérieur et les trois cordons sur l’extérieur, qui servent à éloigner les eaux de pluie de la surface en pierre lisse pour prolonger la vie de la tour. Le plan intérieur montre que la tour a été conçue comme ensemble autonome destiné à loger le gardien de phare ainsi que les provisions. La valeur du bâtiment découle aussi de la technique de construction employée, de la haute qualité de l’exécution et d’autres éléments qui contribuent à son intégrité architecturale et historique, comme l’appareil catoptrique Chanteloupe et le garde-fou décoratif qui ceinture la plate-forme de la lanterne.

Valeur environnementale
Le phare renforce le caractère maritime de la station où elle est située. Il est aussi un repère connu dans les environs.

Sources : Martha Phemister, phare de l’île Rouge, île Rouge, phare de l’île Bicquette , île Bicquette, pilier de pierre du phare, pilier de pierre (Québec), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapports de recherche, 87-087, 87-088, 87-091; Phare, île Rouge (Québec), Énoncé de la valeur patrimoniale, 87-087.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du phare devraient être respectés.

Sa qualité esthétique, sa conception fonctionnelle très efficace et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : sa hauteur et sa forme cylindrique; la construction en maçonnerie de pierres revêtue d’un parement en pierre de taille lisse avec les parois intérieures revêtues de pierre; les trois cordons qui font le tour du bâtiment conique; les fenêtres à battants en ogive et l’entrée en forme d’arc; l’appareil catoptrique Chanteloupe d’origine et le garde-fou décoratif qui ceinture la plate-forme de la lanterne; le plan intérieur.

La façon dont le phare renforce le caractère maritime de la station où il est situé et est un repère connu dans les environs, c’est-à-dire : son style général et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le rivage et avec les bâtiments voisins; sa visibilité et le fait qu’il est connu comme balise maritime dans le secteur.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare de l'île Rouge, qui a 51 pieds de haut, a été construit en 1848 d'après les plans de Charles Atherton, ingénieur lié par contrat à la Trinity House. Le bâtiment appartient au ministère des Transports du Québec. Voir le Rapport de bâtiment n' 87-87 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le phare de l'île Rouge a été désigné édifice "reconnu" parce qu'il compte parmi les exemples les plus représentatifs des premières tours en pierre de forme cylindrique de construction solide érigées avant la confédération par la Trinity House de Québec - organisme chargé de l'administration des phares dans le Bas-Canada avant leur prise en charge par le ministère de la Marine - en vue d'améliorer la navigation sur le fleuve Saint-Laurent.

Éléments caractéristiques

La conception du bâtiment, la technique de construction employée et la maîtrise d'exécution sont les éléments visés par la désignation. Cette tour cylindrique en pierre grise est un parfait exemple du fonctionnalisme à l'état pur. À l'extérieur, le phare possède un parement en pierre de taille lisse qui lui confère un aspect soigné, alors qu'à l'intérieur les parois sont revêtues de brique. Les trois cordons qui font le tour du bâtiment de forme conique servent à éloigner les eaux de pluie de la surface de pierre et contribuent ainsi à sa conservation. Les fenêtres à battants en ogive et l'entrée en forme d'arc sont des traits distinctifs courants des tours en pierre de l'époque. L'appareil catoptrique Chanteloupe, celui-là même qui avait été installé à l'origine, et le garde-fou ornemental en fer qui entoure la plate-forme circulaire, à la hauteur de la lanterne, font aussi partie des éléments qui ont permis au bâtiment de conserver son intégrité historique.

L'aménagement intérieur prouve que la tour a été conçue comme un ensemble complet en soi destiné à abriter le gardien de phare et les provisions. Il importe que tout ce qui subsiste du plan fonctionnel soit conservé.

En ce qui concerne les travaux d'entretien et de réparation, il faudra s'en tenir strictement aux techniques de construction et de jointoiement et aux matériaux primitifs.

La construction d'un bâtiment rappelant par sa forme et son esprit l'habitation primitive de 1848 autrefois rattachée au phare par un passage couvert permettrait de rétablir la corrélation qui existait à l'origine entre la tour et l'habitation. Clôtures, dépendances et autres éléments ayant un rapport avec la tour et qui illustrent l'adaptation des êtres humains à la vie insulaire devront être conservés ou, au besoin, réintroduits.