Hardy Arcade
Édifice fédéral du patrimoine reconnu
Ottawa, Ontario
Façade de l'édifice Hardy Arcade
(© Parks Canada | Parcs Canada)
Adresse :
130, rue Sparks, Ottawa, Ontario
Loi habilitante :
La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation :
1987-07-14
Dates :
-
1936 à 1937
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Davidson et Smith
(Architecte)
Ministère gardien
Commission de la capitale nationale
Référence du rapport BEEFP
86-39
Numero RBIF :
01854 00
Description du lieu patrimonial
L’édifice Hardy Arcade se trouve sur la rue Sparks, dans le cœur du quartier commercial central d’Ottawa. Ce bâtiment de deux étages est agrémenté par une façade en pierre taillée de style Art Déco. Cette façade lisse présente un arc incurvé peu profond au-dessus de la vitrine et de l’entrée qui sont surmontées par le nom de l’édifice en lettres typiquement Art Déco. Trois fenêtres percent l’étage tandis que des urnes en pierre couronnent la modeste corniche. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.
Valeur patrimoniale
L’édifice Hardy Arcade est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.
Valeur historique
L’édifice Hardy Arcade est associé au développement commercial de la rue Sparks au début du XXe siècle. Ce secteur est le cœur du quartier commercial d’Ottawa depuis les années 1880. Son propriétaire d’origine, l’honorable Arthur C. Hardy, était un éminent homme politique et avocat de l’Ontario. Il a présidé le Parti libéral de l’Ontario de 1919 à 1932. En 1922, il a été appelé au Sénat où il a fait fonction de président jusqu’en 1930. Le photographe bien connu, Yousef Karsh, a loué une partie de l’étage supérieur du bâtiment pour son studio. L’ambassade de Haïti y a aussi eu ses bureaux dans les années 1950.
Valeur architecturale
La valeur de l’édifice Hardy Arcade découle de ses qualités esthétiques de style Art Déco. Ce bâtiment de deux étages en béton et en acier, à l’épreuve du feu, présente une façade revêtue de pierre taillée qui fait appel à un vocabulaire décoratif inspiré du mouvement Art Déco. L’accent est mis sur les surfaces lisses, les lignes bien définies et des détails incisés qui créent une impression de simplicité élégante. La fonctionnalité à l’intérieur fait un emploi efficace d’un espace de vente au détail restreint. La qualité de l’exécution se voit dans la maçonnerie et les détails sculptés de la façade principale.
Valeur environnementale
L’édifice Hardy Arcade entretient un rapport inchangé avec son emplacement et s’accorde avec le caractère commercial du paysage urbain où il est situé dans le quartier et le cœur commercial central d’Ottawa. Le bâtiment est un repère connu des personnes qui habitent le secteur ou y travaillent et des piétons.
Sources : Dana Johnson, Cinq immeubles commerciaux de la RCN : 40, promenade du Portage (Québec) (86-007), 41, rue York, Ottawa (Ontario) (86-025), 461-465, promenade Sussex, Ottawa (Ontario) (86-037), 7, rue Clarence, Ottawa (Ontario) (86-038), 130, rue Sparks, Ottawa (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 86-039; Édifice Hardy Arcade, 130, rue Sparks, Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 86-039.
Éléments caractéristiques
Les éléments qui définissent le caractère de l’édifice Hardy Arcade, devraient être respectés.
Ses éléments réussis de style Art Déco, sa très haute fonctionnalité et la qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la volumétrie de deux étages de cette construction en béton et en acier, à l’épreuve du feu; les façades principale et secondaire de style Art Déco qui font appel à un revêtement en pierre taillée avec une ornementation restreinte; la coupe précise et la taille peu profonde de l’arc en pierre festonné qui se trouve directement au-dessus de l’entrée principale et de la vitrine et le nom du bâtiment en lettres métalliques en relief, typique du style Art déco; les fenêtres et l’entrée du rez-de-chaussée, les trois fenêtres de l’étage séparées par des blocs de pierre, les appuis légèrement en saillie et les encadrements en léger retrait des fenêtres; la corniche modeste, légèrement ondulée, couronnée par des urnes en pierre.
La façon dont l’édifice Hardy Arcade entretient un rapport inchangé avec son emplacement, s’accorde avec le caractère commercial du paysage urbain du cœur du centre-ville d’Ottawa et est un repère familier, c’est-à-dire : son rapport soutenu avec son emplacement bien en vue dans le cœur du quartier commercial et des affaires d’Ottawa; son échelle, son style et les matériaux employés qui entretiennent un rapport physique et visuel avec les bâtiments voisins et rehaussent le paysage urbain de la rue Sparks; son emplacement, son style et son utilisation commerciale, qui en fait un repère connu des visiteurs, des piétons et des résidants du secteur.
Énoncé de valeur patrimoniale
Avis de non-responsabilité -
L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.
L'édifice Hardy Arcade a été construit en 1936-1937 par la Doran Construction Compagny d'Ottawa selon des plans attribués au cabinet d'architectes Davison et Smith. Voir le rapport 86-39 du BEEFP.
Raisons de la désignation
Le 27 mars 1987, l'édifice Hardy Arcade a été désigné « édifice reconnu » en raison de son association avec le photographe bien connu Yousuf Karsh, qui a eu son studio à l'étage supérieur du bâtiment pendant la majeure partie de sa carrière, jusqu'à ce qu'il déménage au Château Laurier dans les années 1960.
Le modeste bâtiment de deux étages, de style art déco, est aussi très intéressant dans le contexte national puisqu'il représente un des rares exemples qui subsistent, bien qu'à une échelle modeste, d'une forme d'architecture commerciale : l'arcade. La démarche particulière adoptée par les architectes de l'édifice Hardy Arcade a consisté à placer le plus grand nombre possible d'espaces de location dans une façade de 33 pieds, ce qui témoigne de la valeur de la propriété et des réalités économiques de la grande crise.
Éléments caractéristiques
La valeur patrimoniale de l'édifice Hardy Arcade réside dans sa conception extérieure, son vocabulaire décoratif inspiré du mouvement art déco qui produit une angularité précise et des lignes bien définies. Le bâtiment est aussi caractérisé par sa rue piétonnière intérieure, l'« arcade », qui relie la rue Sparks et la rue Queen.