Édifice Canada's Four Corners

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Ottawa, Ontario
Photo prise de l'extérieur (© Parks Canada | Parcs Canada)
Photo prise de l'extérieur
(© Parks Canada | Parcs Canada)
Adresse : 93, rue Sparks, Ottawa, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1986-07-17
Dates :
  • 1870 à 1871 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • King Arnoldi, architecte, Ottawa  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Canada's Four Corners  (Autre nom)
  • Édifice Montreal Telegraph  (Autre nom)
Ministère gardien Travaux publics et Services gouvernementaux Canada
Référence du rapport BEEFP 85-21
Numero RBIF : 08895 00

Description du lieu patrimonial

L’édifice Canada’s Four Corners se dresse à l’angle des rues Sparks et Metcalfe. Ce bâtiment de style Second Empire très élaboré est construit en pierre grossièrement équarrie avec des accents contrastants en pierre lisse. Il abrite des commerces au rez-de-chaussée et des bureaux dans les étages. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

L’édifice Canada’s Four Corners est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
L’édifice Canada’s Four Corners est associé au développement commercial de la rue Sparks au début du XXe siècle. Ce secteur est le cœur du quartier commercial d’Ottawa depuis les années 1880. L’édifice Montreal Telegraph, comme il s’appelait à l’époque, a d’abord été une propriété locative qui a accueilli la Merchants’ Bank of Canada. Les deux entreprises faisaient partie de l’empire financier de l’éminent entrepreneur montréalais, Hugh Allen. La construction du siège social de la banque à Ottawa par la Montreal Telegraph Company (MTC) illustre les liens parmi les entreprises d’Allen. Fondée en 1852, la MTC exploitait le plus important réseau télégraphique au Canada. Elle a conservé la propriété du bâtiment jusqu’en 1954, lorsqu’elle l’a vendue à son locataire de longue date, les Chemins de fer du Canadien National. L’édifice abrite aujourd’hui des commerces et des bureaux.

Valeur architecturale
La valeur de l’édifice Canada’s Four Corners découle de ses qualités esthétiques. Ce grand bâtiment combine un design sophistiqué avec des détails inspirés de sources diverses, notamment le style néo-renaissance. Sa fonctionnalité se voit dans les diverses fonctions qui l’occupent, dont une banque traditionnelle, le logement du directeur et des espaces commerciaux locatifs. La très haute qualité de l’exécution et des matériaux se voit dans la maçonnerie.

Valeur environnementale
L’édifice Canada’s Four Corners entretient un rapport inchangé avec son emplacement, renforce le caractère du paysage urbain commercial et est connu des personnes qui habitent le secteur ou y travaillent et des piétons.

Sources :
Dana Johnson, édifice Canada’s Four Corners, 93, rue Sparks, Ottawa (Ontario), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche 85-021; Édifice Canada’s Four Corners, 93, rue Sparks, Ottawa (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 85-021.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère de l’édifice Canada’s Four Corners, devraient être respectés.

Sa bonne conception esthétique, sa bonne fonctionnalité et l’excellente qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la volumétrie en angle, sur quatre étages; les murs extérieurs en maçonnerie de grès; la façade éclectique dont la composition varie à chaque étage; le rez-de-chaussée formé de trois baies donnant sur la rue Sparks et de deux baies sur la rue Metcalfe qui sont séparées par des piliers en grès de style néo-renaissance avec piédestal surélevé et des clés de voûte complétées par des armoiries sculptées de forme ovale; les murs de pierre grossièrement taillée, les cadres de pierre lisse et les têtes sculptées en clés de voûte ainsi que le bandeau prononcé qui sépare le rez-de-chaussée du premier étage; le bandeau étroit qui marque la jonction avec le deuxième étage en retrait, avec ses fenêtres plus petites couvertes d’un arc, les cadres en pierre lisse sans clés de voûte et la corniche avec ses denticules sous le quatrième étage.

La façon dont l’édifice Canada’s Four Corners entretient un rapport inchangé avec son emplacement, renforce le caractère du paysage urbain commercial où il est situé dans le centre-ville d’Ottawa et est un repère familier, c’est-à-dire : son rapport soutenu avec son site en angle de premier plan, au coin de deux rues achalandées dans le cœur du quartier des affaires d’Ottawa; son échelle, sa conception et les matériaux employés qui entretiennent un rapport physique et visuel avec les bâtiments voisins et s’harmonisent avec le paysage urbain de la rue Sparks; son emplacement bien en vue, sa conception sophistiquée et son occupation par plusieurs grandes sociétés commerciales, qui en fait un repère connu des visiteurs, des piétons et des résidants du secteur.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Ce bâtiment (auparavant le Montreal Telegraph Building) a été construit en 1870-1871 par John Kelly, entrepreneur, à partir des plans de King Arnoldi, un architecte d'Ottawa. Le bâtiment a été désigné « édifice reconnu » parce qu'il constitue l'un des meilleurs exemples de l'évolution de la collectivité, en raison de sa très bonne facture, parce que sa présence renforce le caractère actuel du secteur et pour sa valeur comme point d'intérêt.

Historique
Cet immeuble est l'un des dix-neuf bâtiments qui bordent le côté nord de la rue Sparks entre les rues Elgin et Bank, un secteur qui depuis au moins les années 1880 représente le coeur du district des affaires du centre-ville d'Ottawa. Le Montreal Telegraph Building, une fois achevé en 1871, constituait une propriété locative qui a d'abord accueilli la Merchants' Bank of Canada. Les deux entreprises faisaient partie de l'empire financier de l'éminent entrepreneur montréalais Hugh Allen. La construction du siège social de la banque à Ottawa par la Montreal Telegraph Company illustre les liens qui existaient entre les entreprises d'Allen. La Montreal Telegraph Company (MTC), créée en 1852, exploitait le plus important réseau télégraphique au Canada. La MTC est demeurée propriétaire du bâtiment jusqu'en 1954, moment où elle l'a vendu à son locataire de longue date, le Canadien national.

Architecture
À l'époque de sa construction, ce bâtiment remplissait une foule de fonctions, car il combinait la formule d'une banque classique surmontée de la résidence de son directeur avec des aires commerciales locatives, le tout à l'intérieur d'une conception architecturale cohérente faisant appel à des détails architecturaux de diverses périodes historiques témoignant du caractère éclectique du style Second Empire au Canada. Comme beaucoup d'architectes de cette période, Arnoldi puisait son inspiration dans des sources stylistiques variées. Il a conçu une élévation éclectique qui présente une composition différente à chaque étage. Le rez-de-chaussée comportait initialement six baies le long de la rue Sparks et cinq baies le long de la rue Metcalfe, affichant des fenêtres à arc en plein cintre surmontées d'un voussoir à clef de voûte sculptée en forme de tête. Le rez-de-chaussée compte maintenant trois baies le long de la rue Sparks et deux sur la rue Metcalfe, toutes séparées par des piliers de grès de style néo-renaissance et à piédestal surélevé. Les clefs de voûte ont été remplacées par des armoiries sculptées de forme ovale. Les coins sont soutenus par des piliers de maçonnerie à motifs divers. Un large bandeau sépare cette section du premier étage, qui se caractérise par des portions de murs en pierre grossièrement équarrie, des encadrements de fenêtres en pierre de taille avec clef de voûte en forme de têtes sculptées, le tout relié par un cordon intermédiaire. Un bandeau étroit marque la jonction avec le deuxième étage, en retrait, pourvu de fenêtres à arc segmentaire, d'encadrements de pierre de taille et sans clef de voûte, ainsi que d'une proéminente corniche à denticules. Initialement, un toit en mansarde percé de fenêtres de faîte et décoré d'une crête de fer couronnait le tout; mais la corniche et la mansarde ont été enlevées et remplacées par un étage incompatible revêtu d'un parement d'aluminium.

Environnement
Du fait de son emplacement stratégique, de sa conception recherchée et de son occupation par plusieurs entreprises importantes, le 93, rue Sparks est bien connu de la population d'Ottawa, et ce depuis de nombreuses années. Il est actuellement occupé par une boutique d'artisanat dont la réputation s'étend bien au-delà des limites de la région.