Pavillon de bain des Sources thermales Upper Hot Springs

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Parc national du Canada Banff, Alberta
Vue du devant du Pavillon de bain, montrant la piscine et la terrasse, 1994. © Parks Canada | Parcs Canada, P. Sawyer, 1994.Vue générale des éléments qui caractérisent le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs tel que le caractère rustique du bâtiment, dû à l’emploi de matériaux naturels et à texture rude, y compris les murs en calcaire sous forme de moellons © Parcs Canada | Parks Canada, P. Sawyer, 1994.
Adresse : Banff - Upper Hot Springs, Parc national du Canada Banff, Alberta

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1985-07-24
Dates :
  • 1931 à 1932 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • W.D. Cromarty  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Bain  (Autre nom)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 84-54
Numero RBIF : 15404 00

Description du lieu patrimonial

Situé au début des sources thermales du mont Sulphur, le pavillon de bain des sources thermales est un bâtiment rectangulaire, de deux étages et demi en pierre de Rundle, coiffé d’un toit en croupe aux débords légèrement évasés. Devant le pavillon de bain, se trouve la piscine d’eaux thermales et sa grande terrasse qui l’enserre sur trois côtés. La façade principale du pavillon est dominée par une grande lucarne centrale, à pans de bois, qui repose sur un porche en saillie flanqué de contreforts évasés en pierre. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs est étroitement associé aux tout premiers plans pour moderniser les parcs en aménageant des installations de loisirs comme il en existait dans d’autres centres de villégiature internationaux. Le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs, situé à l’origine des sources, est le seul qui subsiste des trois pavillons construits par le ministère de l’Intérieur dans les années 1930.

Valeur architecturale
Le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs est un excellent exemple du style néo-Queen Anne avec un accent rustique. Le ministère de l’Intérieur a retenu ce style pour donner un caractère distinct aux bâtiments érigés à Banff dans les années 1930. L’emploi de matériaux naturels donne une apparence de rusticité qui cadre bien avec l’aspect naturel des lieux.

Valeur environnementale
Situé à 182,88 m au-dessus de la ville de Banff sur le flanc du mont Sulphur, le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs offre une vue magnifique sur la campagne environnante et permet de vivre l’expérience incomparable de se baigner à l’extérieur à une altitude de 1609,34 m . Il constitue un point de repère bien en vue dans le parc national du Canada Banff et maintes personnes l’ont régulièrement fréquenté depuis son ouverture en 1932. La conception du pavillon et l’emploi de matériaux naturels rehaussent le cachet de cet endroit pittoresque, situé dans un parc montagneux.

Sources :
Jacqueline Adell, pavillon de bain des Sources thermales supérieures, parc national du Canada Banff, Banff (Alberta), Rapport de recherche no 84-054; Pavillon de bain des sources thermales, parc national du Canada Banff, Banff (Alberta), Énoncé de la valeur patrimoniale, 84-054.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui caractérisent le pavillon de bain des sources thermales Upper Hot Springs, devraient être respectés.

Son style néo-Queen Anne avec un accent rustique ainsi que la bonne qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : sa forme rectangulaire simple de deux étages et demi, coiffée d’un toit en croupe aux débords légèrement évasés et dont la façade principale se distingue par une lucarne en saillie, à faux pans de bois, qui repose sur un porche en saillie flanqué de contreforts évasés; l’agencement symétrique des lucarnes à toit en croupe et la faible élévation de l’avant-toit; le caractère rustique du bâtiment, dû à l’emploi de matériaux naturels et à texture rude, y compris les murs en calcaire sous forme de moellons grossièrement équarris avec appareillage irrégulier, les bardeaux qui couvrent le toit, les chevrons des poutres de bois au niveau des débords de toit et les éléments décoratifs à pans de bois et crépi; les fenêtres, qui ajoutent texture et intérêt à la façade, disposées en groupes de deux, trois ou six et qui sont à arceaux segmentés au rez-de-chaussée; l’agencement général des fenêtres à impostes sur un châssis inférieur plus grand, style qui est conforme à la tradition néo-Queen Anne.

L’imposante composition de l’ensemble, le design distinct et la corrélation avec la piscine font des sources thermales Upper Hot Springs un repère familier et bien connu des visiteurs du parc national du Canada Banff.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le pavillon de bain d’Upper Hot Springs ont été construits en 1931-1932, d’après les plans de W. D. Cromarty, architecte en chef du ministère de l’Intérieur, dans le cadre de la Loi sur la construction d’ouvrages publics. Il a subi des modifications en 1961, dont le déplacement de l’entrée et le remplacement de la piscine et de ses murs extérieurs. Parcs Canada est le ministère gardien. Veuillez vous référer au rapport du BEÉFP 84 54.

Raisons de la désignation
Le pavillon de bain a été désigné édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de l’intérêt qu’il représente sur le plan architectural, de la place qu’il occupe au sein de leur milieu et de son importance historique.

Ce bâtiment constitue un excellent exemple du style néo-Queen Anne et présente les éléments rustiques utilisés par le ministère de l’Intérieur afin de conférer une architecture particulière aux bâtiments construits à Banff durant les années 1930. Ses matériaux naturels – calcaire non poli, bardeaux de fente, faux demi-boisage et stucco – créent une apparence rustique qui s’harmonise bien avec le milieu naturel.

Le pavillon de bain est situé à l’origine des sources thermales du mont Sulphur, dont la découverte a mené à la création du réseau des parcs nationaux en 1885. Le site dominant, le design particulier et l’usage récréatif en font un point d’intérêt familier des visiteurs au parc.

La construction du pavillon de bain reflète les premières initiatives de modernisation des parcs dans le but d’offrir des installations récréatives pouvant rivaliser avec celles d’autres stations thermales internationales. Le bâtiment est le seul qui demeure des trois bains publics construits par le ministère de l’Intérieur dans les années 1930.

Éléments caractéristiques
Le caractère patrimonial du pavillon de bain d’Upper Hot Springs réside dans sa forme, certains aspects de son architecture de style néo-Queen Anne, ses matériaux, les éléments d’aménagement intérieur d’origine qui ont survécus et ses liens avec l’emplacement.

Le bâtiment comporte deux étages et demi, avec une toiture en croupe légèrement en brisis. La façade principale se distingue par un pignon proéminent en faux demi-boisage reposant sur un porche en saillie doté de contreforts évasés en pierre. La simplicité du plan rectangulaire, les lucarnes placées de façon symétrique et la ligne basse du débord de toit constituent des caractéristiques importantes et devraient être conservées.

La volumétrie pittoresque des éléments est caractéristique du style néo-Queen Anne et devrait être conservée. Des climatiseurs de fenêtre faisant saillie dans les lucarnes portent atteinte à l’intégrité de l’architecture et devraient être relocalisés et dissimulés dans la mesure du possible. La marquise moderne de l’entrée latérale ne respecte pas la symétrie de la composition globale ni l’architecture du bâtiment et devrait être modifiée lorsque l’occasion se présentera.

Le caractère rustique du bâtiment découle de l’utilisation de matériaux aux couleurs naturelles et de texture irrégulière : des murs en blocs de calcaire ébauchés formant des assises irrégulières, les bardeaux de fente du toit, les extrémités exposées des chevrons sous le débord du toit et les éléments décoratifs en demi-boisage et en stucco. La pierre taillée est employée pour les fenêtres et pour souligner la partie supérieure du mur de fondation par une ligne horizontale continue. Les matériaux existants devraient être conservés et tous les nouveaux travaux devraient utiliser des matériaux et des techniques compatibles.

Les fenêtres contribuent à la texture et à l’intérêt des façades, groupées par deux, trois ou six, avec des linteaux en arc segmentaire au rez-de-chaussée. La configuration générale des fenêtres – des impostes au-dessus de grands châssis – s’harmonise avec le style néo-Queen Anne et avec l’apparence observée sur les photos anciennes. Une photo donne l’impression qu’il pourrait y avoir eu de petits carreaux sertis de plomb dans les châssis inférieurs. Toute fenêtre ancienne qui subsiste devrait être conservée et des recherches devraient être entreprises afin de confirmer l’esprit de la conception originale lorsque des réparations ou remplacements s’avéreront nécessaires. Deux ouvertures de fenêtre situées sur la façade principale ont été murées avec de la pierre, ce qui interrompt la symétrie de la composition. Ces fenêtres devraient être remises en état.

L’intérieur a été modifié à cause des changements dans les modes d’utilisation. La porte principale a été condamnée suite à des changements dans l’aménagement intérieur, et l’entrée principale se trouve maintenant là où il y avait à l’origine une façade latérale. Au premier étage, la vue spectaculaire sur la vallée, initialement réservée aux usagers du vestiaire, n’est plus accessible qu’aux employés. L’accès à la piscine par le sous-sol demeure, mais il faut maintenant traverser une enceinte vitrée moderne. Toute modification éventuelle au plan ou aux modes d’utilisation devrait reposer sur la connaissance et le respect de la conception d’origine. Les revêtements intérieurs anciens tels que les lambris d’acajou devraient être conservés et incorporés aux nouveaux ouvrages.

Diverses caractéristiques d’origine ont disparu, comme un frontispice central à l’entrée inférieure, des contreforts et des piliers de clôture en pierre ainsi que la piscine rectangulaire simple antérieure à la piscine de forme sculpturale actuelle. Toute modification éventuelle devrait reposer sur une connaissance des antécédents historiques du site.