Hangar 6

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

La Baie, Québec
Vue de l'extérieur du hangar 6, qui montre l’utilisation de matériaux économiques mais durables et aux couleurs neutres, assemblés grâce à des méthodes de construction éprouvées, 2006. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 2006.
Vue de côté
© Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 2006.
Vue de l'extérieur du hangar 6, qui montre l’utilisation de matériaux économiques mais durables et aux couleurs neutres, assemblés grâce à des méthodes de construction éprouvées, 2006. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 2006.Vue générale du hangar 6, qui montre les vastes portes coulissantes qui permettent le passage des appareils et leur rang horizontal de petites ouvertures à hauteur d’homme, 2006. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 2006.Vue de l'extérieur du hangar 6, qui montre les long bandeaux de fenêtres horizontaux, 2006. © Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale, 2006.
Adresse : 6, rue Edmonton, BFC Bagotville, La Baie, Québec

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 2007-05-24
Dates :
  • 1958 à 1958 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Ross Patterson Townsend & Fish  (Architecte)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 06-002
Numero RBIF : 07930 00

Description du lieu patrimonial

Le hangar 6 est un édifice aux proportions colossales, constitué d’une arche polygonale à structure en acier d’une portée de 160 pieds (49 mètres), abritant un vaste espace libre, et auquel on accède de part et d’autre par deux paires de portes coulissantes géantes qui se logent dans des niches aux quatre coins de la structure. Des ailes de bureaux de deux étages se prolongent le long des façades latérales du hangar. Les surfaces extérieures sont revêtues de tôle métallique grise et bleue, et sont percées de bandeaux de fenêtres horizontaux. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le hangar 6 a été désigné édifice fédéral du patrimoine reconnu, en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il représente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
Construit en 1958, au moment de l’entente sur le Commandement de la défense aérienne de l’Amérique du Nord (plus tard NORAD), pour abriter les nouveaux appareils supersoniques, le hangar 6 est un très bon exemple permettant d’illustrer le thème de l’organisation continentale aérienne au début de la Guerre froide, alors que la BFC de Bagotville se voit attribuer le rôle de principale base de chasseurs intercepteurs de l’Est canadien. Le hangar 6 a servi de base pendant plus de 40 ans au 425e Escadron, aussi appelé les « Alouettes », la première et seule unité francophone de l’armée de l’air canadienne. Composé de pilotes de chasse, la fonction la plus visible dans l’aviation, cet escadron a une valeur symbolique au Québec, liée à l’affirmation de la présence francophone au sein des forces d’élite. Le hangar 6 est considéré comme étant le témoin le plus important de la présence de l’escadron sur la base et l’un des bâtiments les plus importants de la BFC de Bagotville. Il s’agit de l’une des deux seules structures construites sur la base pendant la Guerre froide, et la meilleure illustration de la deuxième phase de développement de la base dans les années 1950. Sa construction illustre la renaissance de la base après la Deuxième Guerre mondiale, en tant que base aérienne d’intervention rapide.

Valeur architecturale
Le hangar 6 est un bon exemple du plan standard développé pour les hangars en arc de 160 pieds (49 mètres), dont deux douzaines furent construits sur des bases militaires à travers le pays et qui est l’une des œuvres les plus importantes du cabinet d’architectes montréalais renommé Ross Patterson Townsend & Fish. La conception du bâtiment reflète une approche moderniste qui témoigne de préoccupations fonctionnelles. L’édifice se démarque par son volume imposant, la technologie utilisée dans sa construction, ainsi que les fonctions associées au bâtiment qui en dictent l’apparence. Le résultat final est une juxtaposition de volumes distincts à la géométrie épurée. L’utilisation continue du hangar 6 pour les chasseurs, de même que l’absence de modifications importantes à sa structure témoignent de la très bonne qualité fonctionnelle de sa conception. Enfin, la construction de l’édifice a fait appel à des matériaux et une mise en œuvre de bonne qualité.

Valeur environnementale
Grâce à sa position bien en évidence à l’extrémité d’un alignement de hangars, ainsi que par son implantation décalée selon un axe diagonal qui facilite la circulation des avions à proximité, le hangar 6 accentue l’échelle très vaste de la piste et du champ d’exercice. Malgré l’ajout d’une tour de parachute à l’un des coins de la structure, le caractère de l’emplacement est resté inchangé. Par sa grande visibilité, ainsi que son importance symbolique et fonctionnelle, le hangar 6 constitue un point d’intérêt familier de la BFC de Bagotville.

Sources : Marie-France Bisson, Contentworks Inc., Hangar 6, BFC Bagotville, Québec, Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport 06-002; Hangar 6, BFC Bagotville, Québec, Énoncé de la valeur patrimoniale, 06-002.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du hangar 6 devraient être respectés.

Les éléments illustrant son rôle en tant que témoin de la croissance des forces armées canadiennes au début de la Guerre froide pour répondre aux engagements du Canada en matière de préparation militaire internationale en vertu de l’Accord du NORAD se reflète dans : l’utilisation du plan standard des hangars de 160 pieds (49 mètres) de portée libre, une solution technique simple, élégante et efficace qui offre un vaste espace de travail convenant parfaitement aux exigences fonctionnelles d’entreposage et d’entretien des appareils ; l’association historique du hangar au 425e Escadron, aussi appelé les « Alouettes », dont il héberge les locaux et les appareils.

Son esthétique qui reflète une approche moderne utilitaire, sa conception fonctionnelle bien adaptée et la qualité de sa mise en œuvre et de ses matériaux, tels qu’ils se traduisent dans : la juxtaposition de volumes distincts à la forme épurée qui composent le hangar et en expriment les principales fonctions, incluant mais non limité au toit en arche qui abrite l’espace principal central, les vastes portes coulissantes qui permettent le passage des appareils et leur rang horizontal de petites ouvertures à hauteur d’homme, les niches de portes aux quatre coins de la structure, et les ailes de bureaux le long des façades latérales, percées de long bandeaux de fenêtres horizontaux ; l’efficacité de la charpente d’acier en poutres en I qui forme les arcs polygonaux soutenant la toiture de l’espace central et qui permet la création d’un vaste espace complètement dégagé ; l’utilisation de matériaux économiques mais durables et aux couleurs neutres, assemblés grâce à des méthodes de construction éprouvées.

La manière dont le Hangar 6 renforce le caractère du lieu, formé de la piste et du champ d’exercice, et agit comme point d’intérêt visuel et symbolique se reflète dans : la position proéminente de la structure en diagonale à l’extrémité d’un alignement de hangars, en lien directe avec les pistes qui le jouxtent sur trois de ses côtés.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Description du lieu historique

Le Hangar 6 est un édifice aux proportions colossales, constitué d’une arche polygonale à structure en acier d’une portée de 160 pieds, abritant un vaste espace libre, et auquel on accède de part et d’autre par deux paires de portes coulissantes géantes qui se logent dans des niches aux quatre coins de la structure. Des ailes de bureaux de 2 étages enceignent les façades latérales du hangar. Les surfaces extérieures sont revêtues de tôle métallique grise et bleue, et sont percées de bandeaux de fenêtres horizontaux. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le Hangar 6 a été désigné édifice fédéral du patrimoine « reconnu », en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il représente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe au sein de son milieu.

Valeur historique :
Construit en 1958, au moment de l’entente sur le commandement de la défense aérienne de l’Amérique du Nord (plus tard NORAD), pour abriter les nouveaux appareils supersoniques, le Hangar 6 est un très bon exemple permettant d’illustrer le thème de l’organisation continentale aérienne au début de la Guerre froide, alors que la BFC de Bagotville se voit attribuer le rôle de principale base de chasseurs de l’Est canadien. Le Hangar 6 a servi de résidence pendant plus de 40 ans à l’Escadron 425 « Alouette », la première et seule unité francophone de l’armée de l’air canadienne. Composé de pilotes de chasse, la fonction la plus visible dans l’aviation, cet escadron a une valeur symbolique au Québec, liée à l’affirmation de la présence francophone au sein des forces d’élite. Le Hangar 6 est considéré comme étant le témoin le plus important de la présence de l’escadron sur la base et l’un des bâtiments les plus importants de la BFC de Bagotville. Il s’agit de l’une des deux seules structures construites sur la base pendant la Guerre froide, et la meilleure illustration de cette deuxième phase de son développement dans les années cinquante. Sa construction illustre la renaissance de la base après la Deuxième Guerre mondiale, en tant que base aérienne d’intervention rapide.

Valeur architecturale :
Le Hangar 6 est un bon exemple du plan standard développé pour les hangars en arc de 160 pieds, dont une vingtaine furent construits sur des bases militaires à travers le pays et qui est l’une des œuvres les plus importantes du cabinet d’architectes montréalais bien connu Ross Patterson Townsend & Fish. La conception du bâtiment reflète une approche moderniste qui témoigne de préoccupations avant tout fonctionnelles. L’édifice se démarque par son volume et ses dimensions imposants, la technologie utilisée dans sa construction, ainsi que les fonctions associées au bâtiment qui en dictent l’apparence. Le résultat final est une juxtaposition de volumes distincts à la géométrie épurée. L’utilisation continue du Hangar 6 pour les chasseurs, de même que l’absence de modifications importantes à sa structure témoignent de la très bonne qualité fonctionnelle de sa conception. Enfin, la construction de l’édifice a fait appel à des matériaux et une mise en œuvre de bonne qualité.

Valeur environnementale :
Grâce à sa position bien en évidence à l’extrémité d’un alignement de hangars, ainsi que par son implantation décalée selon un axe diagonal qui facilite la circulation des avions à proximité, le Hangar 6 accentue l’échelle très vaste de la piste et du champ d’exercice. Malgré l’ajout d’une tour de parachute à l’un des coins de la structure, le caractère de l’emplacement est resté inchangé. Par sa grande visibilité, ainsi que son importance symbolique et fonctionnelle, le Hangar 6 constitue un point d’intérêt familier de la BFC de Bagotville.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques suivants du Hangar 6 devraient être respectés :

Les éléments illustrant son rôle en tant que témoin de la croissance des forces armées canadiennes au début de la Guerre froide pour répondre aux engagements du Canada en matière de préparation militaire internationale en vertu de l’Accord du NORAD se reflète dans :
- l’utilisation du plan standard des hangars de 160 pieds de portée libre, une solution technique simple, élégante et efficace qui offre un vaste espace de travail convenant parfaitement aux exigences fonctionnelles d’entreposage et d’entretien des appareils ;
- l’association historique du hangar à l’Escadron 425 « Alouette » dont il héberge les locaux et les appareils.

Son esthétique qui reflète une approche moderne utilitaire, sa conception fonctionnelle bien adaptée et la qualité de sa mise en œuvre et de ses matériaux, tels qu’ils se traduisent dans :
- la juxtaposition de volumes distincts à la forme épurée qui composent le hangar et en expriment les principales fonctions, incluant mais non limité au toit en arche qui abrite l’espace principal central, les vastes portes coulissantes qui permettent le passage des appareils et leur rang horizontal de petites ouvertures à hauteur d’homme, les niches de portes aux quatre coins de la structure, et les ailes de bureaux le long des façades latérales, percées de long bandeaux de fenêtres horizontaux ;
- l‘efficacité de la charpente d’acier en « I » qui forme les arcs polygonaux soutenant la toiture de l’espace central et qui permet la création d’un vaste espace complètement dégagé ;
- l’utilisation de matériaux économiques mais durables et aux couleurs neutres, assemblés grâce à des méthodes de construction éprouvées.

La manière dont le Hangar 6 renforce le caractère du lieu, formé de la piste et du champ d’exercice, et agit comme point d’intérêt visuel et symbolique se reflète dans :
- la position proéminente de la structure en diagonale à l’extrémité d’un alignement de hangars, en lien directe avec les pistes qui le jouxtent sur trois de ses côtés.