Bâtiment 1081

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Goose Bay, Terre-Neuve-et-Labrador
Vue de la façade générale du bâtiment 1081, qui montre l’utilisation de béton coulé pour la construction. (© Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale.)
Vue de la façade générale
(© Department of National Defence / Ministère de la Défense nationale.)
Adresse : BFC Goose Bay / 5 Wing, Goose Bay, Terre-Neuve-et-Labrador

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 2004-07-15
Dates :
  • 1954 à 1954 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Fay, Spofford and Thorndike  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Dépôt de munitions  (Autre nom)
  • Dépôt de munitions nucléaires  (Autre nom)
Ministère gardien Défense nationale
Référence du rapport BEEFP 98-134
Numero RBIF : 01822 00

Description du lieu patrimonial

Le bâtiment 1081 de la Base des Forces armées canadiennes Goose Bay, aussi appelé le dépôt de munitions ou le dépôt de munitions nucléaires, est un bunker au profil bas, en béton, entouré d’un talus. Il est muni d’une grande porte pour les véhicules, placée au centre de sa façade en béton coulé. Cette porte s’ouvre sur une grande salle dans laquelle se trouve une pièce plus petite formée par des cloisons et accessible au moyen d’une rampe de chargement. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le bâtiment 1081 est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de ses associations historiques ainsi que de sa valeur architecturale et environnementale.

Valeur historique
Utilisé pour entreposer de l’armement, le bâtiment 1081 est directement associé à la fonction d’origine de la base de Goose Bay en tant que partie intégrante du réseau du Commandement aérien stratégique établi afin de dissuader une attaque soviétique en Amérique du Nord. À ce titre, il constitue un très bon exemple du thème des initiatives de défense canadienne et américaine conjointes pendant la guerre froide. Faisant partie d’un groupe de six bunkers à munitions, les premières constructions connues pour l’entreposage d’armes nucléaires au Canada, ce bunker est également associé à la première présence documentée d’armement nucléaire en territoire canadien, une question qui a soulevé un intérêt et une controverse à l’échelle nationale à cette époque. Il a été érigé au cours de la dernière phase du développement de Goose Bay pendant la guerre froide.

Valeur architecturale
Conçu pour le ministère de la Guerre des États-Unis par la firme d’ingénieurs Fay, Spofford and Thorndike, le bâtiment 1081 était avant tout destiné à répondre à des besoins fonctionnels précis. Sa conception utilitaire militaire comprend un bon aménagement fonctionnel, et sa structure durable et robuste en béton, conçue pour affronter le rude climat du Labrador et les attaques potentielles de l’ennemi, a bien résisté.

Valeur environnementale
En raison de la nature de sa fonction, le bunker a été conçu afin de se fondre dans son environnement désertique et continue de maintenir cette relation symbiotique avec le lieu. Ce camouflage rend le bunker compatible avec le caractère utilitaire militaire de la base aérienne, composée d’ensembles de grands bâtiments parsemés sur un terrain plat. Bien que son apparence soit intentionnellement discrète, le bunker possède une valeur emblématique et un sens mythique par le biais de ses associations historiques.

Sources : Janet Collins, Consultante, Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, rapport 98-134; Bâtiment 1081, BFC Goose Bay, Labrador, Énoncé de la valeur patrimoniale, 98-134.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques du bâtiment 1081 devraient être respectés.

Sa conception fonctionnelle, ses matériaux et son exécution de bonne qualité, tels qu’illustré par : la simplicité de la conception, avec son unique façade et son ouverture placée au centre pour les véhicules, son aménagement intérieur composé de deux salles dont une est surélevée sur une plate-forme à laquelle on accède par une rampe; l’utilisation de béton coulé pour la construction, ce qui a assuré la pérennité du bâtiment.

La compatibilité du bâtiment avec le caractère militaire du terrain d’aviation de Goose Bay et la relation symbiotique qu’il entretient avec le site, tels qu’illustrés par : la manière dont le bunker a été dissimulé dans un talus recouvert d’herbe et de buissons; son emplacement au sein d’un ensemble de bunkers dispersés, nettement séparés du reste de la base.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Description du lieu historique
Le bâtiment 1081 est un bunker au profil bas, en béton, entouré d’un talus. Il est muni d’une grande porte pour les véhicules, placée au centre de sa façade en béton coulé. Cette porte s’ouvre sur une grande salle dans laquelle se trouve une pièce plus petite formée par des cloisons et accessible au moyen d’une rampe de chargement. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.


Valeur patrimoniale
Le bâtiment 1081 est un édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de ses associations historiques ainsi que de sa valeur architecturale et environnementale.

Valeur historique :
Utilisé pour entreposer de l’armement, le bunker 1081 est directement associé à la fonction d’origine de la base de Goose Bay en tant que partie intégrante du réseau du Commandement aérien stratégique établi afin de dissuader une attaque soviétique en Amérique du Nord. À ce titre, il constitue un très bon exemple du thème des initiatives de défense canadienne et américaine conjointes pendant la guerre froide. Faisant partie d’un groupe de six bunkers à munitions, les premières constructions connues pour l’entreposage d’armes nucléaires au Canada, ce bâtiment est également associé à la première présence documentée d’armement nucléaire en territoire canadien, une question qui a soulevé un intérêt et une controverse à l’échelle nationale à cette époque. Il a été érigé au cours de la dernière phase du développement de Goose Bay pendant la guerre froide.

Valeur architecturale :
Conçu pour le ministère de la Guerre des États-Unis par la firme d’ingénieurs Fay, Spofford and Thorndike, le bâtiment était avant tout destiné à répondre à des besoins fonctionnels précis. Sa conception utilitaire militaire comprend un bon aménagement fonctionnel, et sa structure durable et robuste en béton, conçue pour affronter le rude climat du Labrador et les attaques potentielles de l’ennemi, a bien résisté.


Valeur environnementale :
En raison de la nature de sa fonction, le bunker a été conçu afin de se fondre dans son environnement désertique et continue de maintenir cette relation symbiotique avec le lieu. Ce camouflage rend le bunker compatible avec le caractère utilitaire militaire de la base aérienne, composée d’ensembles de grands bâtiments parsemés sur un terrain plat. Bien que son apparence soit intentionnellement discrète, le bunker possède une valeur emblématique et un sens mythique par le biais de ses associations historiques.


Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques suivants du bunker 1081 devraient être respectés :

Sa conception fonctionnelle, ses matériaux et son exécution de bonne qualité, tels qu’illustré par :
- La simplicité de la conception, avec son unique façade et son ouverture placée au centre pour les véhicules, son aménagement intérieur composé de deux salles dont une est surélevée sur une plate-forme à laquelle on accède par une rampe;
- L’utilisation de béton coulé pour la construction, ce qui a assuré la pérennité du bâtiment.

La compatibilité du bâtiment avec le caractère militaire du terrain d’aviation de Goose Bay et la relation symbiotique qu’il entretient avec le site, tels qu’illustrés par :
- La manière dont le bunker a été dissimulé dans un talus recouvert d’herbe et de buissons;
- Son emplacement au sein d’un ensemble de bunkers dispersés, nettement séparés du reste de la base.