Lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Rossland

Rossland, Colombie-Britannique
Vue en angle montrant les élévations avant et latérale du palais de justice de Rossland. (© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada)
Palais de justice de Rossland
(© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada)
Adresse : 2288, rue Columbia, Rossland, Colombie-Britannique

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1980-01-15
Dates :
  • 1898 à 1901 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • John J. Honeyman  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Palais de justice de Rossland  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : COURT HOUSE - 1980

Plaques


Plaque existante:  2288, rue Columbia, Rossland, Colombie-Britannique

Les premiers législateurs de la Colombie-Britannique s'efforcèrent de mettre en évidence les origines britanniques du système juridique de la province, notamment par le choix du style des palais de justice des grandes villes, comme Rossland. Les poutres des plafonds et les vitraux d'inspiration religieuse entretenaient une atmosphère solennelle lors des procès, alors que l'extérieur voulait rappeler le caractère britannique de l'institution. Le palais de justice de Rossland, conçu par J. J. Honeyman, de Glasgow, et construit entre 1898 et 1901, est caractéristique des premiers édifices du genre dans la région.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Palais-de-Justice-de-Rossland est un important édifice en brique de deux étages, situé sur un terrain en pente raide qui domine les environs et lui confère son statut de point de repère dans la communauté. L’édifice est construit en brique chamois sur un soubassement de pierre, selon un plan original qui intègre des sections de tour en saillie aux quatre coins, trois d’entre elles étant couronnées de toits pyramidaux à forte pente couverts de tuiles. Les surfaces des murs extérieurs de l’édifice sont richement ornées d’éléments polychromes. L’intérieur, magnifiquement préservé, est remarquable pour les boiseries de la salle d’audience et le grand vitrail qui représente les armoiries de la province, flanquées des armoiries du juge en chef Matthew Baillie Begbie et du gouverneur de la colonie, James Douglas.

Valeur patrimoniale

Le palais de justice de Rossland a été désigné lieu historique national en 1980, car il est très représentatif des palais de justice régionaux construits en Colombie-Britannique à la fin du XIXe siècle.

Les premiers législateurs de la province se sont efforcés de mettre en évidence les origines britanniques du système judiciaire de la province dans les nouvelles régions colonisées à la suite des vagues successives de mineurs américains et autres coureurs de fortune. Dans les centres miniers importants comme l’était Rossland, cette volonté s’est exprimée dans le plan du palais de justice, symbole visuel de l’autorité de la Couronne. Les plafonds à poutres apparentes, les murs lambrissés et les vitraux baignaient d’une atmosphère solennelle les débats du tribunal, tandis que les éléments architecturaux extérieurs visaient à exprimer un caractère résolument britannique. Construit selon les plans de J.J. Honeyman originaire de Glasgow, le palais de justice de Rossland illustre parfaitement cette approche, grâce à son extérieur et à son intérieur bien préservés.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1980.

Éléments caractéristiques

Parmi les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale de ce lieu, il faut noter :
la fonction continue du bâtiment en tant que palais de justice; la superficie du bâtiment et le lien historique entre le bâtiment et son site, incluant les retraits sur les rues Columbia et Monte Cristo; les échappées de vue du palais de justice sur la rue Columbia et dans la ville qui contribuent à lui conférer son statut de point de repère; les éléments du lieu, y compris les murs d’enceinte en pierre, l’escalier entre-murs de l'entrée et l’allée en pierre; les volumes extérieurs, la masse, les matériaux et les éléments architecturaux de l’édifice qui contribuent à lui conférer son statut de repère régional important et de symbole visuel de l’autorité, notamment : la ligne du toit et les matériaux de couverture, y compris les tours de coin à toit pyramidal recouvert de tuiles, les faîteaux, la coupole, les lucarnes semi-elliptiques, les parapets à pignon; le revêtement d’origine des murs extérieurs en brique et pierre, y compris les fondations en pierre de taille, les murs de brique ornés de détails polychromes en brique et pierre taillée; le traitement décoratif de l’extérieur, notamment les ouvertures et encadrements des portes et fenêtres, l’entrée principale et le porche latéral, les éléments décoratifs en brique et pierre des murs et des avants-toits, comme la frise, les panneaux de fenêtres, les auvents de porte et de fenêtre en plein cintre, les cordons et les bordures sculptées de l’entrée et de l’entablement; les portes et fenêtres d’origine; le plan d’étage symétrique, en particulier la configuration du premier étage qui abrite la grande salle d’audience, les cabinets des juges, le bureau des avocats, la bibliothèque juridique, le bureau du shérif et la petite salle d’audience; les murs intérieurs, plafonds, planchers et cadres de portes et de fenêtres d’origine; la salle d’audience et les salles des délibérations, les appareils d’éclairage, les vitraux, les lambris des murs et des plafonds, le plafond à poutres apparentes et panneaux de cèdre incrustés; l’entrée centrale, l’escalier principal imposant, les pilastres et garde-corps ornés.