Conservation

Les ours dans les parcs nationaux des montagnes

Les ours figurent parmi les créatures les plus fascinantes de la planète : ce sont de véritables symboles de la nature sauvage, mais ils nous ressemblent beaucoup à certains égards. Ils peuvent être drôles, intelligents, adaptables et extrêmement puissants… tout en étant très vulnérables. Si vous avez le privilège de voir un ours à l’état sauvage, vous en conviendrez : ils captivent notre imagination et nous rapprochent de la nature. Ne pas vouloir préserver les ours, ce serait vraiment trop bête!

Joignez-vous à l’équipe de conservation! Ensemble, nous pouvons veiller à ce que les ours continuent de vivre dans nos parcs pendant bien des années à venir.

Projet de recherche sur le grizzli du Chemin de fer Canadien Pacifique et de Parcs Canada


Nos principes de conservation 

Lors de sa création en 1911, le Service des parcs du Dominion avait pour mission de préserver des exemples du patrimoine naturel et humain du Canada pour l’agrément de la population canadienne et l’enrichissement de ses connaissances. Notre nom et nos pratiques de gestion ont évolué avec le temps, mais nos principes de conservation demeurent les mêmes : assurer la pérennité de nos aires protégées nationales et les léguer intactes aux générations futures.

Un chef de file mondial 

Aujourd’hui, Parcs Canada est un chef de file mondial de la conservation des ours. Les connaissances et l’expertise que nous avons acquises proviennent en grande partie du travail de conservation accompli dans les parcs nationaux des Rocheuses canadiennes. Nous avons appris que la protection des ours englobe bien plus que la simple application des principes de base de la gestion des ressources : il faut adopter une « vue d’ensemble » complexe qui tient compte de toutes les valeurs rattachées à la nature, y compris la biodiversité indigène, les processus naturels et l’activité humaine.

Un effort d’équipe 

Dans les Rocheuses, la présence humaine continue de s’accroître à l’intérieur et autour des limites de nos parcs. La ligne de démarcation entre milieu sauvage et zones aménagées ne cesse de changer, et les ours ont de la difficulté à trouver l’espace et l’habitat dont ils ont besoin pour vivre. Les parcs des montagnes leur procurent un refuge dans ce vaste territoire. Pour préserver la santé des écosystèmes régionaux, nous avons besoin de l’aide de nos voisins et de nos partenaires.

Nous devons tous tenir compte des effets de nos actes sur les autres espèces. Parcs Canada s’est donné comme objectif d’accroître la sécurité des humains et des ours et d’assurer la survie des ours dans la nature sauvage aussi bien que dans l’imaginaire collectif. Aujourd’hui, nous nous permettons d’être optimistes : avec l’aide de nos partenaires, des utilisateurs des parcs et de toute la population canadienne, nous pouvons relever ce défi.

Mesures

Plusieurs mesures de gestion qui s’inscrivent dans ces principes de conservation ont été mises en place dans les parcs nationaux Banff, Jasper, Kootenay et Yoho [link to park management plans] afin de préserver les ours. Bon nombre de ces mesures ciblent la conservation du grizzli, une espèce préoccupante et un important indicateur de la santé écologique des parcs des montagnes.

Conservation du grizzli

Le grizzli est depuis longtemps un symbole des régions sauvages des Rocheuses canadiennes. Cette espèce, qui a besoin d’un vaste territoire, est largement reconnue comme un indicateur de la santé et de la diversité des écosystèmes des montagnes et comme un étalon de mesure des pratiques durables en matière d’aménagement du territoire. Si les grizzlis prospèrent, nous pouvons avoir la certitude que les besoins vitaux de bon nombre d’autres espèces sont satisfaits.

Notre objectif 

En collaboration avec des partenaires provinciaux de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, Parcs Canada s’est fixé comme objectif d’éviter le déclin de la population de grizzlis dans les Rocheuses. Des recherches effectuées partout en Amérique du Nord ont donné naissance
à des concepts clés et à des outils d’analyse permettant une gestion efficace de la population de grizzlis. Citons notamment des cibles de réduction de la mortalité et le concept de sûreté de l’habitat, surtout dans les principaux lieux de reproduction. Parcs Canada appliquera ces concepts, en tenant compte des données les plus récentes sur les comportements des ours et sur leurs profils d’occupation du territoire dans les parcs des montagnes, afin d’assurer la viabilité de la population de grizzlis et d’offrir aux visiteurs la possibilité d’explorer la nature sauvage dans des secteurs également occupés par les ours.

Grizzlis femelles 

La survie des femelles reproductrices est le facteur clé du maintien d’une population, a fortiori à la lumière des recherches révélant que la population de grizzlis des parcs des montagnes a le taux de reproduction documenté le plus bas de toute l’espèce en Amérique du Nord. Le plafond établi au chapitre de la mortalité d’origine humaine chez les femelles autonomes dans les parcs nationaux Jasper, Banff, Yoho et Kootenay correspond à 1,2 % de la population totale, selon une moyenne mobile de quatre ans.

Sûreté de l’habitat 

L’habitat du grizzli est sûr lorsque la probabilité de rencontre ours-humains est faible et que les animaux peuvent vaquer à leurs activités quotidiennes sans trop se faire déranger par l’activité humaine. La sûreté de l’habitat s’assimile également à des étendues sauvages de qualité. Ainsi, la gestion de la sûreté de l’habitat contribue à préserver les caractéristiques uniques qui concourent à une expérience inégalée pour les visiteurs.

Activité humaine

La prévisibilité des activités humaines permet aux ours d’éviter les humains. Lorsque les activités humaines sont prévisibles dans le temps et dans l’espace, le nombre de conflits entre ours et humains baisse, tout comme le nombre de blessures causées aux humains et le nombre d’ours qui meurent par suite d’un contact avec les humains. Parcs Canada continuera d’utiliser des cibles rattachées à la sûreté de l’habitat du grizzli comme outil décisionnel clé pour gérer les projets d’aménagement et l’affluence, en fonction de modèles analytiques valides et à jour. C’est pourquoi les parcs ont été divisés en unités de gestion du paysage qui correspondent, en gros, à la superficie du territoire nécessaire à une grizzli femelle. Parcs Canada prendra des mesures pour préserver ou améliorer le niveau de sûreté calculé de l’habitat dans chacune de ces unités.

Priorités de gestion 

  • Sensibiliser le public à l’écologie et au comportement des ours et l’aider à mieux comprendre l’espèce.
  • Réduire les conflits entre humains et ours.
  • Réduire la mortalité non naturelle des ours (ex. : par collision avec des véhicules ou des trains).
  • Veiller à ce que les grizzlis aient accès en toute sécurité à l’habitat disponible sur l’ensemble du territoire.

 
© Steve Michel

 

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