Tout sur les bisons à Banff

Parc national Banff

Fondé sur l’examen et les commentaires des Autochtones, des partenaires et du public, Parcs Canada a le plaisir de présenter le Rapport final sur le projet pilote de réintroduction du bison des plaines (2017-2022). Le rapport respecte les consignes du Plan de réintroduction du bison des plaines de 2015, résume les principales leçons tirées et sert de base pour comprendre la faisabilité de la gestion du bison du paysage. Pendant une période de consultations de 30 jours, du 9 novembre au 14 décembre 2022, l’Agence a obtenu les points de vue de la population canadienne sur l’avenir de la gestion du bison dans le parc national Banff. Les groupes autochtones, les intervenants et le public ont été invités à passer en revue l’ébauche du rapport et à transmettre leurs commentaires.

Le processus de mobilisation est maintenant terminé. Le rapport définitif a été publié, tout comme un résumé des consultations récentes. Parcs Canada a le privilège d’annoncer qu’à partir de maintenant, des bisons demeureront dans le paysage du parc national Banff et l’Agence étudie d’autres options de gestion du bison en élaborant un plan de gestion du bison. Les peuples autochtones et les autres intervenants seront tenus au courant de la situation et auront l’occasion de participer au processus.

Que signifie le retour du bison dans le premier parc national du Canada après une absence de plus d’un siècle du milieu sauvage?

L’arrivée de 16 bisons dans la vallée de la Panther est une fabuleuse réussite en devenir pour la conservation dans le parc national Banff et représente un nouveau chapitre dans l’histoire du rétablissement du bison à Parcs Canada.

Histoire archéologique

Histoire archéologique

Bison skull on the ground.

Ce crâne de bison trouvé près de la ville de Banff a plus de 6 000 ans!

Pendant des milliers d’années, le bison a erré en liberté dans les vallées de ce qui constitue aujourd’hui le parc national Banff. Il a disparu de cette région il y a environ 140 ans, mais il a laissé derrière lui des traces encore visibles de sa présence.

Le savoir traditionnel, les récits des explorateurs et les preuves archéologiques nous indiquent que le bison se déplaçait dans cette région.

Les bisons ne se réunissaient pas en de vastes hardes comme on en voyait couramment sur les plaines, mais même s’ils formaient de plus petits groupes, ils ont contribué à façonner les écosystèmes que nous connaissons aujourd’hui.

Ingénieurs écologiques

Ingénieurs écologiques

Un bison en train de brouter lève la tête. Le printemps est arrivé, avec son lot de nouvelles pousses. Il renâcle un peu avant de se rouler sur le sol pour se gratter, laissant derrière lui une touffe de son épaisse fourrure d’hiver.

A bison stands in a green field.

Bison venant de se rouler dans la poussière. Un moucherolle à côtés olive, une espèce en voie de disparition, descend en piqué vers la petite harde, ciblant les touffes de fourrure soufflées par le vent. Voilà le matériau parfait pour garder ses petits bien au chaud dans leur nouveau nid.

Les bisons sont des ingénieurs de l’écosystème. Ils façonnent le paysage d’une façon avantageuse pour de nombreux végétaux et autres animaux, qu’il s’agisse d’insectes, d’oiseaux ou d’ours. Ils perdent leur fourrure qui est utilisée par les oiseaux pour tapisser leurs nids, et ce n’est qu’un exemple des nombreux impacts positifs du bison sur l’écosystème.

Voici d’autres exemples illustrant en quoi le bison est un ingénieur de l’écosystème :

  • Les surfaces broutées par le bison et les dépressions creusées lorsqu’il se roule dans la poussière créent un habitat pour toutes sortes d’animaux, comme le wapiti, les écureuils terrestres et le blaireau;
  • Plus grand mammifère terrestre de l’Amérique du Nord, le bison procure une riche source de nutriments aux charognards, aux ours et aux loups.
Importance culturelle

Importance culturelle

Le bison est également essentiel pour l’histoire et la culture de nombreux peuples autochtones.

Pendant des milliers d’années, de nombreux peuples autochtones se sont déplacés à l’intérieur de ce qui constitue aujourd’hui le parc national Banff, chassant le bison et brûlant la forêt et les prés afin d’améliorer la qualité de l’habitat pour le bison et d’autres animaux.

Pour les Autochtones, le bison offrait traditionnellement toute une gamme de ressources de subsistance, notamment :

  • nourriture – en particulier sous forme de pemmican;
  • peaux – pour les parois des tipis;
  • os et tendons – pour fabriquer des outils;
  • cuir – pour confectionner des vêtements, par exemple des mocassins.

Aboriginal elder holds drum at the corner of a bison paddock.

En janvier 2017, Parcs Canada a tenu une cérémonie de bénédiction au parc national Elk Island avec les Premières Nations signataires des traités no 6 et 7 et les Métis de l’Alberta afin de souligner de façon spirituelle le départ des bisons avant leur périple vers le parc national Banff. © Johane Janelle / Parcs Canada

Pour honorer le lien entre les cultures autochtones et le bison, Parcs Canada s’est engagé à inviter les peuples autochtones à rétablir leurs liens avec le bison. Cela peut comprendre la transmission du savoir traditionnel ou la participation à des cérémonies ou à des activités sur le terrain.

Disparition

Disparition

Les grognements, grondements et martèlements des sabots d’immenses hardes de bisons ont déjà résonné dans les plaines de l’Amérique du Nord.

Elles grouillaient jadis de quelque 30 millions de bisons, mais l’espèce a néanmoins frôlé l’extinction en l’espace d’une vie humaine seulement. Beaucoup de facteurs ont mené à sa quasi disparition, mais la chasse excessive en a été la principale cause, laissant subsister moins de 1 000 bisons.

An aged photograph depicts a man in a top hat standing on top of a mound of bison skulls.

Dans les années 1850, le bison avait également disparu de la région du parc national Banff, laissant certes un vide dans l’écosystème, mais également dans les communautés qui en dépendaient pour assurer leur subsistance.

Heureusement, le bison a eu une seconde chance, en bonne partie grâce au leadership de Parcs Canada

Legs en matière de conservation

Depuis plus d’un siècle, Parcs Canada est un chef de file mondial en matière de conservation du bison, l’organisation ayant contribué à rétablir le bison alors qu’il était au bord de l’extinction.

Au début du XXe siècle, 700 bisons des prairies issus des dernières hardes sauvages ont été ramenés par le gouvernement du Canada d’un ranch du Montana. Les bisons ont été expédiés aux parcs nationaux Elk Island et Buffalo.

Le parc national Buffalo, (près de Wainwright, en Alberta) a fermé trente ans plus tard en raison des maladies, du broutage excessif et du manque de fonds. Toutefois, les bisons du parc national Elk Island ont prospéré. Il représente aujourd’hui la principale réserve de bisons reproducteurs pour les projets de réintroduction, notamment au Montana, en Russie, en Alaska et dans le parc national des Prairies.

Parcs Canada gère également les bisons sauvages en liberté du parc national de Prince Albert et du parc national Wood Buffalo, et protège plusieurs hardes d’exposition un peu partout au pays.

L'enclos

L'enclos

Je flotte à droite | Floating right

Vous rappelez vous avoir visité le parc national Banff et fait une promenade en voiture dans l’enclos à bisons? Fenêtres baissées, vous avez humé l’odeur de la terre lorsque les bisons se roulaient dans la poussière. Si vous écoutiez attentivement, vous pouviez entendre leurs grognements lorsqu’ils broutaient sous les trembles.

La conservation du bison au Canada a débuté ici au parc national Banff en 1897 lorsqu’une poignée des quelques individus encore sauvages de l’Amérique du Nord sont devenus, aux fins de protection, une harde d’exposition dans l’enclos à bisons.

L’enclos était une attraction pour les visiteurs du parc et demeure aujourd’hui un agréable souvenir pour ceux qui ont eu la chance de vivre cette expérience.

L’enclos et les bisons ont été retirés en 1997 afin de rétablir le flux naturel des espèces sauvages autour du lotissement urbain de Banff.

Lorsque les bisons ont été partis, une conversation s’est amorcée pour ramener l’espèce à Banff, mais cette fois en tant qu’animal sauvage plutôt que comme harde d’exposition dans un enclos.

Nouveau début

A herd of bison running in snow.

Au début du projet de réintroduction, une petite harde de bisons a été transportée dans un secteur clôturé sur les versants est du parc national Banff. À la deuxième phrase du projet, 18 mois plus tard, la même harde et ses bisonneaux nouvellement nés ont été mis en liberté dans une zone de réintroduction reculée de 1 200 km2, dans l’arrière pays du parc.

Le projet pilote de cinq ans est maintenant terminé. Les 16 animaux transférés au départ se sont rapidement adaptés au milieu de montagnes du parc Banff et sont restés en bonne santé. On en compte à présent une centaine. Fondé sur l’examen et les commentaires des Autochtones, des partenaires et du public, Parcs Canada a le plaisir de présenter le Rapport final sur le projet pilote de réintroduction du bison des plaines de 2017-2022. Le rapport respecte les consignes du Plan de réintroduction du bison des plaines de 2015 et résume les principales leçons tirées.

Le rapport définitif a été publié, tout comme un résumé des consultations auprès des groupes autochtones, du public et des principaux intervenants. Parcs Canada a le privilège d’annoncer qu’à partir de maintenant, des bisons demeureront dans le paysage du parc national Banff et l’Agence étudie d’autres options de gestion du bison en élaborant un plan de gestion du bison. Les peuples autochtones et les autres intervenants seront tenus au courant de la situation et auront l’occasion de participer au processus.


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