Travaux de recherche sur le dendroctone du pin ponderosa

graphique de programme sur le dendroctone du pin

Le dendroctone du pin ponderosa a fait l’objet de vastes travaux de recherche, mais il nous reste beaucoup à apprendre au sujet de sa répartition historique, de sa biologie et du rôle qu’il tient dans l’écosystème. En collaboration avec ses partenaires, Parcs Canada mène des recherches pour approfondir les connaissances à ce sujet.

De nombreuses études sont en cours dans les parcs nationaux des Rocheuses. Vous en trouverez ci-dessous quelques exemples.

Parc national Jasper

SELES (simulateur spatialement explicite d'événements à l'échelle du paysage) – Modèle du risque de infestation et de la vulnérabilité face au dendroctone du pin ponderosa

Participants:

Sous l’égide de la Forêt modèle des avants-monts, le parc national Jasper a contribué à l’élaboration d’un modèle qui cherche à prédire les endroits où il y a risque d’accroissement des populations de dendroctones du pin ponderosa lorsque les conditions nécessaires sont réunies. De nombreux facteurs ont été pris en compte dans le modèle, dont les suivants :

  • Degré d’inclinaison du sol
  • Âge du peuplement
  • Taille des arbres
  • Proportion de pins dans le peuplement

Une carte a été produite à partir du modèle pour illustrer les secteurs propices à une flambée. Pour évaluer le degré d’exactitude de cette carte, le parc national Jasper s’est servi de la classification écologique de ses terres et a étudié les secteurs au sol pour déterminer s’ils étaient les mêmes que ceux sur la carte.

Les secteurs et les taux de propagation illustrés par le modèle aideront les propriétaires fonciers des environs à se préparer en vue de flambées possibles et donneront aux gestionnaires de Parcs Canada un outil pour contribuer à la gestion de ces secteurs comme il se doit.

Parcs nationaux Banff et Kootenay

Détermination du moment propice aux brûlages dirigés et vulnérabilité des peuplements face au dendroctone du pin ponderosa dans la partie sud des Rocheuses canadiennes

Participants:

L’Université de la Colombie-Britannique, le Service canadien des forêts et Parcs Canada réalisent en ce moment des recherches en vue de mieux comprendre les liens qui existent entre le feu et le dendroctone du pin ponderosa. Ils vérifieront l’hypothèse selon laquelle les feux d’intensité plus forte, qui se produisent habituellement du milieu de l’été jusqu’à l’automne, sont plus susceptibles de tuer complètement les arbres dans une forêt donnée. Ce type de feu favorise la régénération de peuplements de pins tordus purs et d’âge uniforme, que préfèrent les dendroctones. En revanche, on croit que les feux de faible intensité, comme ceux qui se déclarent au printemps et au début de l’été, sont plus susceptibles de former des peuplements composés d’espèces mixtes et d’âge inégal, que ces scolytes aiment moins. Pour vérifier cette hypothèse, il faudra :

  1. déterminer la saison pendant laquelle se déclaraient les feux dans le passé de même que la structure et la composition des forêts que produisaient ces feux;
  2. établir l’origine (feux de début de saison, feux de fin de saison, absence de feux) des peuplements qui sont les plus durement touchés par le dendroctone du pin ponderosa.

Les chercheurs feront une comparaison des conditions qui prévalent dans les écosystèmes montagnards (fond des vallées) du côté est (parc national Banff) et du côté ouest (parc national Kootenay) des Rocheuses et des secteurs environnants. Ils étudieront la théorie selon laquelle les feux du côté ouest ont été, en règle générale, d’intensité plus forte que ceux du côté est en raison des différentes saisons de feux, ce qui contribue en partie au fait que les dendroctones du pin ponderosa ont entraîné des répercussions plus importantes du côté ouest (parc national Kootenay).

Parc national Banff

Évaluation de l'efficacité des stratégies de gestion du dendroctone du pin ponderosa dans le parc national Banff

Participants:

  • Parcs Canada

L’Agence Parcs Canada sait fort bien que le dendroctone du pin ponderosa est une espèce endémique du parc national Banff et que l’éclosion de sa population est un processus naturel qu’elle doit laisser agir dans la mesure du possible. Toutefois, les préoccupations des propriétaires fonciers des environs, lesquels contribuent à la croissance économique par la coupe d’arbres sains, revêtent également une grande importance. À l’heure actuelle, les cols de faible altitude et les vallées de la région montagnarde qui prennent leur source à Banff pourraient favoriser, de par la présence d’arbres mûrs et de conditions climatiques favorables, la propagation de populations de dendroctones du pin ponderosa dans les forêts des avants-monts de l’Alberta. Où de vastes peuplements de pins tordus mûrs pourraient être touchés.

Afin de respecter le mandat de Parcs Canada tout en tenant compte de ces préoccupations, les responsables de Banff ont créé deux secteurs qui feront l’objet de stratégies différentes :

  1. Une zone de surveillance – où le brûlage dirigé est le seul outil utilisé pour gérer le dendroctone.
  2. Une zone de gestion – où des interventions plus directes ont lieu (brûlage dirigé, piégeage aux phéromones, abattage et élimination ou abattage et brûlage des arbres colonisés).

Parcs Canada s’affaire à mettre au point un modèle qui lui permettra d’établir si cette stratégie de gestion peut ralentir la propagation vers l’est du dendroctone du pin ponderosa.

Cette étude tentera de déterminer :

  • Si le périmètre de la zone de gestion et l’intensité des mesures de gestion active dans cette zone permettent une intervention efficace.
  • S’il conviendrait d’adopter une stratégie semblable dans les autres parcs des Rocheuses vulnérables face au dendroctone du pin ponderosa.

Au moyen de données sur la répartition et l’abondance de cet insecte, le modèle prédira la densité des populations dans un secteur particulier en fonction de la connectivité de ce secteur avec d’autres secteurs colonisés. Une fois que le modèle aura été peaufiné, il sera utilisé pour prédire la répartition du dendroctone du pin ponderosa dans le parc national Banff dans les conditions actuelles de même que selon divers scénarios de gestion.

Parc national des Lacs-Waterton et parcs nationaux Banff, Yoho et Kootenay

Rôle écologique du dendroctone du pin ponderosa dans les peuplements non gérés :
l’influence de cet insecte sur la succession dans les parcs nationaux des Rocheuses

Participants:

  • Parcs Canada
  • Biome Ecological Consultants
  • Art Stock Consulting

L'écologie du dendroctone du pin ponderosa est un sujet qui fait l'objet d'un grand nombre d'études, mais peu d'entre elles ne portent sur le rôle écologique que joue cet insecte, c'est-à-dire son interaction avec les éléments vivants et non vivants du milieu dans lequel il évolue. Pour mieux comprendre ce rôle, Parcs Canada étudiera la structure et la composition des peuplements qui ont été la proie de infestations par le dendroctone à divers moments dans le passé. L'Agence examinera l'évolution que suit un peuplement infesté par rapport à un peuplement qui n'a pas été infesté. Étant donné qu'il y a eu de multiples flambées, toutes d'intensité différente, dans les parcs nationaux des Rocheuses, le paysage est maintenant composé de peuplements qui sont à des stades différents de récupération. Ces peuplements se trouvent aussi à des stades différents de développement structurel, et ils présentent probablement d'autres différences, par exemple, les espèces qu'ils abritent. Parcs Canada fera une comparaison de la structure et de la composition des espèces dans ces peuplements d'âges divers et à divers stades de leur évolution.

C'est en comprenant mieux le rôle que joue le dendroctone du pin ponderosa pour façonner les forêts que Parcs Canada pourra mieux gérer et protéger ce processus écologique.

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