Sciences et technologies à Louisbourg

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Un besoin

Quand on pense à l'archéologie, on imagine des fouilles et des découvertes spectaculaires. En réalité, les archéologues tentent de positionner un site et de se faire une idée de ce qui se trouve sous la surface avant même que leurs outils touchent le sol.

Au lieu historique national du Canada de la Forteresse de Louisbourg, la gestion de centaines de sites archéologiques in situ datant du 18e siècle représente tout un défi. Les champs de bataille sont recouverts par la forêt, l'eau gagne du terrain sur les murs de la forteresse, les fondations des bâtiments et le matériel de pêche en raison de la hausse du niveau de la mer et de l'érosion littorale et plus de 75 % des sites archéologiques connus n'ont pas encore été étudiés!

Bien que les recherches approfondies menées à Louisbourg par le passé nous en aient appris beaucoup sur la vie au 18e siècle, il reste encore une multitude de choses à comprendre et autant de sites à protéger.

Certaines méthodes de recherches archéologiques employées depuis longtemps résistent à l'épreuve du temps. Rien n'est comparable à l'œil aiguisé d'un archéologue ayant une solide formation sur le terrain. Cependant, bon nombre de nouvelles technologies améliore grandement l'efficacité, la précision et l'étendue de la recherche archéologique.

En adoptant de nouvelles technologies scientifiques, les professionnels de la gestion des ressources sont maintenant en mesure de rechercher, de positionner, de protéger et de préserver les sites mieux que jamais auparavant.

Un défi scientifique

Détection d’une batterie par LIDAR
Détection d’une batterie par LIDAR
© Parcs Canada

Les nouvelles technologies se sont avérées très utiles pour les archéologues. Parmi les technologies qui ont facilité le travail des archéologues au lieu historique national du Canada de la Forteresse de Louisbourg, on retrouve les outils d'analyse spatiale, le système LIDAR, la photographie par cerf volant ou par ballon, la photographie aérienne fixe, la télédétection et l'échantillonnage.

Parcs Canada

Les outils d'analyse spatiale tels que les stations totalisatrices, les SIG et les GPS ont grandement amélioré notre capacité de consigner, d'analyser, d'interpréter et de comprendre les données archéologiques. Ils se sont avérés particulièrement utiles pour la disposition des sites de fouille et la reproduction sur des cartes ou des plans historiques.

La détection et télémétrie par ondes lumineuses (LIDAR) – effectuée grâce à un système laser à balayage aéroporté – fournit des modèles numériques de terrain très détaillés et enregistre en 3D le paysage qui se trouve sous la couverture forestière!

L'utilisation d'appareils photo télécommandés installés sur des ballons sondes météorologiques ou sur des cerfs volants a permis de prendre des photos aériennes à basse altitude. Un support quadripode portable a aussi été conçu pour la photographie aérienne fixe. Ces deux techniques se sont avérées très utiles pour la représentation cartographique et la documentation à distance et à proximité.

Lorsque les conditions sont favorables, les technologies de télédétection telles que l'étude de la conductivité et l'étude par géoradar permettent aux archéologues de voir des aménagements sans même avoir à creuser!

Extrait d’un plan de 1758
Extrait d’un plan de 1758
© Parcs Canada

Les échantillons microscopiques fournissent une mine d'information sur le passé : des échantillons de sol sont recueillis aux fins d'analyses polliniques qui serviront à déterminer les conditions environnementales, et des échantillons de poils aux fins d'analyses de la nutrition et de l'ADN.

Pour les Canadiens

Les nouvelles technologies adaptées à l'archéologie et à la gestion des ressources culturelles améliorent notre compréhension des sites et du passé, fournissent de nouvelles façons de présenter visuellement le passé au public canadien et permettent d'offrir de nouvelles expériences aux visiteurs.

 

Chercheur principal en archéologie au LHNC de Louisbourg : Rebecca Duggan

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