Évolution de l’Agence depuis le rapport Première priorité 2008

Sommaire

L’Agence a respecté les engagements qu’elle avait pris dans son Plan d’action 2000 dans quatre secteurs : placer l’intégrité écologique au centre de la législation et des politiques; créer des partenariats pour l’intégrité écologique; axer la planification sur l’intégrité écologique; et renouveler Parcs Canada pour appuyer ses objectifs en matière d’intégrité écologique.

Parmi les réalisations récentes qui ont trait à l’établissement des parcs, mentionnons l’agrandissement du territoire de la réserve de parc national du Canada Nahanni, dont la superficie a été portée à environ 30 000 kilomètres carrés. Il s’agit donc d’un territoire protégé six fois plus grand qu’à l’origine, dont la taille peut être comparée à celle de l’île de Vancouver, caractérisé par des paysages saisissants comme le plateau Ram, le karst de Nahanni Nord, le plateau Tlogotsho, le chaînon Ragged et le lac Glacier. Cet agrandissement permet également d’assurer la protection de la majeure partie du bassin hydrographique de la Nahanni et d’offrir aux visiteurs l’occasion de découvrir la culture autochtone en vivant de nouvelles expériences hors du commun. De plus, cette initiative se traduit par une augmentation de près de dix pour cent du territoire protégé par le réseau des parcs nationaux du Canada. La signature d’une entente entre le Canada et l’Ontario en vue de l’établissement de l’aire marine nationale de conservation du Lac-Supérieur, d’une superficie de 10 000 kilomètres carrés, et la création de la réserve de parc national du Canada des Monts Torngat, en 2008, méritent également d’être soulignées. Ces mesures contribuent à protéger la faune, la biodiversité et les processus naturels du Canada, qui nous valent d’avoir de l’air et de l’eau propres.

Des efforts accrus ont aussi été déployés pour améliorer les rapports sur l’intégrité écologique dans les parcs nationaux du Canada. En effet, une politique oblige maintenant chaque parc national à rendre compte de l’état de son intégrité écologique tous les cinq ans, en se fondant sur l’information recueillie dans le cadre de programmes de surveillance continue. En plus de porter sur la situation de l’intégrité écologique des parcs nationaux du Canada, le Rapport sur l’état du parc constitue un mécanisme de reddition de comptes dont peuvent se servir les directeurs des unités de gestion pour faire le point auprès du DGA sur le respect des attentes de rendement énoncées dans le Plan d’entreprise de l’Agence relativement au maintien et à l’amélioration de l’intégrité écologique, de même que sur d’autres volets du programme axés notamment sur la gestion des ressources culturelles, l’expérience du visiteur ainsi que l’éducation et la sensibilisation du public. Les enjeux liés à l’intégrité écologique dégagés dans ces rapports forment la base de l’examen quinquennal des plans directeurs.

Afin d’appuyer l’examen quinquennal des plans directeurs, Parcs Canada a mis à jour et publié en 2008 un guide de la planification de la gestion, qui précise les fondements juridiques et stratégiques de la planification de gestion dans les parcs nationaux, les aires marines nationales de conservation et les lieux historiques nationaux que l’Agence possède ou gère. Le guide souligne également que les directeurs d’unités de gestion sont comptables au DGA au sujet de la planification et de l’établissement de rapports relativement à l’approche intégrée de concrétisation du mandat de l’Agence : protection, éducation du public et expérience du visiteur. Le guide comprend des sections sur les stratégies clés et les approches de gestion propres à un secteur, qui présentent des objectifs, des buts et des activités de gestion prioritaires pour chaque enjeu. À l’avenir, tous les parcs qui entreprendront la rédaction d’un plan directeur devront se conformer au Guide de la planification de gestion 2008.

La mise en place d’un système pleinement fonctionnel de surveillance de l’intégrité écologique et d’établissement de rapports permettra de réunir les connaissances nécessaires pour rendre compte de manière uniforme du maintien et de l’amélioration de l’intégrité écologique dans les parcs nationaux du Canada. Le programme de surveillance de l’intégrité écologique et d’établissement de rapports mise sur l’expertise des spécialistes des parcs, des communautés locales, des bénévoles et des partenaires autochtones pour recueillir et interpréter l’information. Les six à huit indicateurs d’intégrité écologique établis pour chaque parc national servent à mesurer la santé des parcs nationaux du Canada, puisqu’ils permettent de rendre compte de l’état et de la tendance (en voie d’amélioration, stable ou en voie de détérioration) au fil du temps. L’Agence a créé et doté 54 nouveaux postes en sciences et 22 nouveaux postes en éducation du public dans le but d’appuyer la surveillance et la restauration de l’intégrité écologique de même que l’amélioration de l’éducation du public et de l’expérience du visiteur. Ensemble, ces mesures visent à maximiser la capacité de Parcs Canada de mettre en œuvre ses initiatives de manière uniforme et durable, conformément aux observations faites par le Bureau du vérificateur général du Canada dans le rapport de 2005 de la commissaire à l'environnement et au développement durable.

D’autres outils d’orientation stratégique et opérationnelle destinés à régir les activités de gestion active et de restauration ont récemment été élaborés, notamment les Principes et lignes directrices pour la restauration écologique dans les aires naturelles protégées du Canada (2007), une co-publication de l’Agence Parcs Canada et du Conseil canadien des parcs, la Directive sur la gestion des populations d'espèces sauvages surabondantes (2008) et le Plan national de gestion du feu (2008). La mise en œuvre de ces outils a permis d’améliorer l’intégrité écologique dans les parcs nationaux du Canada. Par exemple, la réintroduction des processus naturels, comme le feu ou les « brûlages dirigés » dans le paysage, est souvent l’un des buts de la restauration écologique. Depuis 2002, dans le parc national Kootenay, des activités de déboisement et de brûlage dirigé ont permis de remettre en état quelque 200 hectares de terres situées près d’un terrain de camping très fréquenté, les rendant plus hospitaliers pour le mouflon d’Amérique et pour d’autres espèces qui préfèrent un habitat de forêt dégagée et de prairie. Le radio-repérage des mouflons révèle que l’espèce est de retour dans les secteurs restaurés après des décennies d’absence. La restauration écologique de ce secteur a amélioré les indicateurs de l’intégrité écologique du parc national Kootenay.

La mise en place du système de surveillance de l’intégrité écologique et d’établissement de rapports de même que les nouvelles politiques et orientations opérationnelles aident l’Agence a respecter les engagements décrits dans son Plan d’entreprise concernant le maintien et l’amélioration de l’intégrité écologique dans tous les parcs nationaux. Cependant, l’Agence Parcs Canada ne peut à elle seule arriver à ces fins. Elle collabore donc avec une foule de partenaires, notamment les représentants du Partenariat fédéral sur la biosystématique, et avec des centres de données sur la conservation, comme NatureServe, pour assurer l’uniformité des données compilées en biologie et les rendre accessibles partout dans l’Agence et dans les ministères fédéraux. L’Agence conclut également des partenariats avec des universités et des centres d’excellence, comme le Réseau canadien des codes à barres, dans le but d’appuyer la recherche et les résultats scientifiques qui sont compatibles avec ses priorités en matière de protection du patrimoine naturel. L’entente conclue par Parcs Canada avec l’organisation Conservation de la nature Canada en 2005 vise l’acquisition de terres privées, qui sont essentielles au maintien de l’intégrité écologique dans certains parcs. De plus, l’Agence collabore avec l’Association de l'industrie touristique du Canada et la Commission canadienne du tourisme dans le but de livrer des messages cohérents sur l’intégrité écologique aux praticiens de l’industrie touristique.

Les partenariats interagences solides sont caractéristiques des efforts déployés par Parcs Canada pour assurer la protection et le rétablissement des espèces en péril. Ainsi, au parc national et lieu historique national du Canada Kejimkujik, un programme d’intendance innovateur contribue à éviter l’extinction de certaines espèces en péril. Avec l’aide de bénévoles, on cherche à y améliorer des populations très réduites de tortues mouchetées. Depuis 2005, plus de 200 bénévoles ont participé à des activités de surveillance des nids pour protéger les œufs contre les prédateurs et ont offert une protection accrue aux tortues nicheuses. Ces bénévoles ont consacré près de 10 000 heures à des activités de restauration. Partout au pays, Parcs Canada collabore en outre avec des collectivités locales, notamment avec la population et des gouvernements autochtones, des bénévoles de même que des partenaires et des groupes d’intervenants afin de protéger et de rétablir des espèces en péril dans le grand écosystème des parcs. C’est là un bon exemple de l’application de l’approche intégrée à la protection (grâce aux efforts de restauration écologique), à l’éducation du public et à l’expérience du visiteur.

Parcs Canada s’est engagé à améliorer ses rapports et ses activités de coopération avec les peuples autochtones. L’Agence a ainsi créé un Secrétariat aux affaires autochtones en 1999 et établi un Comité consultatif autochtone chargé de la conseiller sur des questions stratégiques pertinentes. Parcs Canada conserve comme priorité de permettre aux Autochtones d’éclairer tous les aspects de la gestion des parcs nationaux. Par exemple, en 2007, le parc national des Îles du Saint Laurent a eu l’honneur d’être invité à participer à une cérémonie du feu fumant, riche tradition mohawk qui vise à bâtir la confiance et le respect de même qu’à établir de nouveaux rapports de travail entre les cultures. Depuis, nous avons intégré le point de vue des Autochtones, en tenant compte des connaissances traditionnelles autochtones dans le processus décisionnel relatif à la gestion des ressources, à l’expérience du visiteur et à l’éducation. L’Agence continuera de chercher à renforcer et à approfondir ses relations avec les peuples autochtones, à l’intérieur et autour des parcs nationaux, et prendra à cette fin des initiatives pour inciter les Autochtones à se rapprocher de nouveau de leurs paysages culturels traditionnels.

Le rapport 2008 Agir sur le terrain II – Travailler avec les Canadiens pour améliorer l’intégrité écologique des parcs nationaux du Canada donne d’autres exemples d’intendance partagée au pays et présente une foule d’approches créatives et innovatrices que les employés des parcs et les partenaires de l’Agence adoptent pour relever des défis spécifiques associés à l’amélioration et au maintien de l’intégrité écologique dans les parcs nationaux du Canada. De plus, le rapport Agir sur le terrain II permet à l’Agence de respecter l’engagement qu’elle a pris en 2005 devant la commissaire à l'environnement et au développement durable de produire périodiquement des documents d’intérêt public pour rendre compte de l’amélioration ou du maintien de l’intégrité écologique.

Pour continuer d’obtenir des résultats aussi positifs malgré des facteurs internes et externes comme le changement climatique et l’évolution du milieu social, l’Agence investira 90 millions de dollars au cours des cinq prochaines années dans le but de respecter les engagements contenus dans le Plan d’entreprise 2008 2009. Les futures initiatives « sur le terrain » tireront parti du programme de surveillance et d’établissement de rapport, des outils d’orientation stratégique et des partenariats en place pour améliorer l’intégrité écologique des parcs nationaux du Canada. Ces initiatives permettront à Parcs Canada de continuer d’inciter les Canadiens à approfondir leur connaissance des aires protégées patrimoniales du Canada et à s’en rapprocher.

Grâce à ces activités, Parcs Canada sera en bonne position pour faire face aux défis à venir en ce qui a trait au maintien et à l’amélioration de l’intégrité écologique des parcs nationaux du Canada et pour profiter des possibilités qui se présenteront. Il en résultera des écosystèmes sains, dont les Canadiens pourront encore profiter pendant des générations. La prestation intégrée du mandat de Parcs Canada (protection, éducation et expérience du visiteur) aidera les parcs nationaux à conserver leur pertinence aux yeux de tous les Canadiens.

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