Lieu historique national du Canada du Fort-Espérance

Rocanville, Saskatchewan
Vue générale de la plaque au lieu historique national du Canada du Fort-Espérance. (© Parks Canada | Parcs Canada.)
Vue en détail
(© Parks Canada | Parcs Canada.)
Adresse : Rocanville, Saskatchewan

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1959-05-25
Dates :
  • 1785 à 1787 (Construction)
  • 1816 à 1816 (Significative)
  • 1785 à 1824 (Significative)
  • 1821 à 1824 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Robert Grant  (Personne)
  • Alexis l’Espérance  (Personne)
  • Compagnie du Nord-Ouest  (Organisation)
  • Compagnie de la Baie d'Hudson  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Fort Espérance  (Nom de la désignation)
  • Fort Qu'Appelle  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1968-41; 1968-29; 1967-35; 1967-12; 1960-40; 1960-02
Numero RBIF : 13624 00

Plaques


Plaque existante: Sur la rive de la rivière Qu'Apelle Rocanville, Saskatchewan

En 1787, Robert Grant construisit ce fort, l'un des premiers postes permanents de la Compagnie du Nord-Ouest, en bordure de la rivière Qu'Appelle dans le bassin de l'Assiniboine. Les brigades de canots, destinées aux traiteurs des régions du lac Athabasca et de la rivière Churchill, s'approvisionnaient à ce très important dépôt de pemmican. La Compagnie le délaissa en 1810 et le rebâtit sur cette butte en 1816. Le poste de Beaver Creek, sis à quatorze milles à l'est, le remplaça en 1819.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Fort-Espérance est un site archéologique qu'on croit contenir les vestiges de deux forts de traite datant de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècles, appelés tous les deux fort Espérance. Il est situé dans la vallée de la rivière Qu'Appelle, entre Rocanville et Spy Hill, en Saskatchewan. La reconnaissance officielle fait référence au paysage contenant les vestiges de ce qui est probablement le fort Espérance I, sur la rive sud de la rivière Qu'Appelle, ainsi que ceux du fort Espérance II, sur un tertre proche.

Valeur patrimoniale

Le fort Espérance a été désigné lieu historique national du Canada en 1959. Ce lieu est reconnu pour les raisons suivantes : c'est un des postes les plus anciens et les plus permanents de la Compagnie du Nord-Ouest dans le bassin de la rivière Assiniboine; il était le principal dépôt de pemmican de la Compagnie pour la traite des fourrures sur le continent, qui approvisionnait les brigades des régions des rivières Churchill et Athabasca; Les Peuples Autochtones, leurs territoires et leur travail ont été essentiels pour la traite des fourrures en Amérique du Nord. Les postes étaient souvent bâtis près des villages, des routes commerciales ou des lieux de réunions autochtones et sont devenus des lieux importants pour les échanges commerciaux, sociaux et culturels.

La valeur patrimoniale de ce site réside dans ses liens historiques avec la Compagnie du Nord-Ouest, attestés par son emplacement naturel et ses vestiges archéologiques. Robert Grant a établi le fort Espérance en 1785-87 à titre de fort principal de la Compagnie du Nord-Ouest dans les Prairies. Ce fort a été rebaptisé par la suite en l'honneur d'Alexis L'Espérance, le célèbre guide et canoéiste. Il a été abandonné en 1810, puis reconstruit en 1816 sur un tertre avoisinant (fort Espérance II). En 1819, la Compagnie du Nord-Ouest l'a remplacé par un autre poste situé 22.5 kilomètres (14 milles) plus à l'est. De 1821 à 1824, il est passé sous le contrôle de la Compagnie de la Baie d'Hudson, et son existence a pris fin en 1824.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, 1969, 1972, décembre 2020; Énoncé d'intégrité commémorative, décembre 2000.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu : les vestiges archéologiques, y compris ceux des deux forts et les traces de la vie des commerçants de fourrures, et notamment les activités relatives à la forge et à l'approvisionnement en pemmican, tels que des os de bisons; les artefacts archéologiques provenant du site du fort Espérance I, détenus par l’Agence Parcs Canada; sa situation au bord de la rivière Qu'Appelle; les herbages naturels du site; l'emplacement du fort Espérance I dans la vallée de la rivière; l'emplacement du fort Espérance II sur un tertre élevé.