Lieu historique national du Canada de l'Hôtel-de-Ville-de-Québec

Québec, Québec
Vue en angle du lieu historique national du Canada de l'Hôtel-de-Ville-de-Québec, 1991. (© Parks Canada | Parcs Canada)
Vue générale
(© Parks Canada | Parcs Canada)
Adresse : 2, rue des Jardins, Québec, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1984-11-23
Dates :
  • 1895 à 1896 (Construction)
  • 1929 à 1929 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Tanguay et Vallée  (Architecte)
  • Raoul Chênevert  (Architecte)
  • J.B. Jinchereau, Ignace Bilodeau et J.B. Gingras  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Hôtel de ville de Québec  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : Town Hall Study - 1984

Plaques


Plaque existante:  2, rue des Jardins, Québec, Québec

Construit en 1895-1896 sur le site de l'ancien collège des Jésuites, l'hôtel de ville est un édifice imposant dont l'amenagement permit de loger facilement les nombreux services municipaux durant plusieurs années. C'est aux architectes Georges E. Tanguay et Alfred N. Vallée que l'on doit cet attrayant ensemble d'éléments décoratifs si populaires à l'époque victorienne. L'édifice fut agrandi en 1929 d'après les plans de l'architecte Raoul Chènevert. La majesté et l'élégance de l'exterieur et la riche décoration de l'interieur en font l'un des hôtels de ville les plus intéressants au Canada.

Description du lieu patrimonial

L’hôtel de ville de Québec est un majestueux édifice en pierre construit en 1895-1896 dans un style éclectique typique de la fin de l’époque victorienne. Le bâtiment occupe tout un quadrilatère dans un secteur en pente de la Haute-Ville de Québec à l’intérieur des limites du site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le bâtiment a été agrandi par l’ajout de deux étages en 1929. La reconnaissance officielle comprend le bâtiment et la propriété sur laquelle il s’élevait au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

L’hôtel de ville de Québec a été désigné lieu historique national du Canada en 1984 en raison de son extérieur monumental élégant et de son intérieur richement décoré, qui en font l’un des hôtels de ville les plus majestueux du Canada.

L’hôtel de ville de Québec reflète l’opulence éclectique de la fin de l’époque victorienne par son style Second Empire, tandis que son caractère solennel indéniable témoigne du talent des artisans et des constructeurs locaux. Le bâtiment a une forme classique, ancrée dans la philosophie des Beaux-Arts français, et son vocabulaire évoque bon nombre d’autres sources, dont les styles néo-roman et château. Le faste de l’extérieur est reproduit dans la décoration splendide de l’intérieur, comme le démontrent les somptueuses salles du conseil.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1984.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques conférant à l’hôtel de ville de Québec sa valeur patrimoniale comprennent :
le style Second Empire, dont témoignent la symétrie de la façade principale aux fenêtres régulièrement espacées, les bandeaux délimitant clairement chaque étage, les quatre étages et demi et le plan en H comportant un pavillon d’entrée central flanqué d’ailes latérales et de pavillons d’angle proéminents, les toitures fortement inclinées ornées de lucarnes à fronton et de faîteaux en fer; le revêtement de maçonnerie composé de pierres de taille locales (murs extérieurs), les fondations en pierres rustiquées surmontées de blocs de pierre de taille lisses, et la combinaison des arcs arrondis à l’entrée principale et de ceux couronnant les grandes fenêtres du deuxième étage des pavillons d’angle, à des fenêtres seules et groupées à linteau plat; la tour d’horloge, caractéristique architecturale souvent associée aux édifices municipaux; les éléments de l’élégant intérieur qui subsistent, notamment l’aménagement axial et richement décoré de la salle du conseil, le plafond chargé d’ornements de la salle du conseil, les proportions et le volume imposants des principaux espaces publics, les lambris d’appui en bois et la tribune de la presse avec sa balustrade et ses consoles en bois décoré; son emplacement au centre d’un paysage étudié et comportant des accès formels; son emplacement, dans la Haute-Ville, à proximité d’autres édifices administratifs de la fin du XIXe siècle.