Lieu historique national du Canada de l'Église-Notre-Dame-des-Victoires

Québec, Québec
Vue générale du lieu historique national du Canada de l'Église Notre-Dame-des-Victoires montrant la maçonnerie en pierre épais des murs extérieurs et la volumétrie rectangulaire, 1925. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, National Archives Canada, 1925.
Vue générale de l'eglise Notre-Dame-des-Victoires.
© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, National Archives Canada, 1925.
Vue en angle montrant la façade principale du lieu historique national du Canada de l'Église Notre-Dame-des-Victoires, 1988. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, Architectural History Branch, 1988.Vue générale du lieu historique national du Canada de l'Église Notre-Dame-des-Victoires montrant la maçonnerie en pierre épais des murs extérieurs et la volumétrie rectangulaire, 1925. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, National Archives Canada, 1925.
Adresse : 17, Place Royale, 43, Sous-le-Fort, Québec, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1988-06-24
Dates :
  • 1688 à 1688 (Construction)
  • 1691 à 1723 (Significative)
  • 1830 à 1860 (Significative)
  • 1960 à 1960 (Significative)
  • 1762 à 1766 (Restauration)

Événement, Personne, Organisation :
  • Le siège de Québec  (Événement)
  • Thomas Baillairgé  (Architecte)
  • Claude Bailliff  (Architecte)
  • André Paquet  (Architecte)
  • Jean-Baptiste Maillou  (Architecte)
  • Louis Amiot  (Architecte)
  • Edouard Gaboury  (Constructeur)
  • André-Raphël Giroux  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Église Notre-Dame-des-Victoires  (Nom de la désignation)
  • Notre-Dame-de-la-Victoire  (Autre nom)
  • Chapelle de L’Enfant-Jésus  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1988-14, 1988-OB-08

Plaques


Plaque existante: sur un monument à l'arrière de l'église 17, Place Royale, 43, Sous-le-Fort, Québec, Québec

Cette église, qui occupe le site de l'Habitation de Champlain, a été érigée à la fin du XVIIe siècle. L'édifice actuel porte la signature d'architectes aussi réputés que les Baillif, Maillou et Baillairgé. Son nom rappelle la victoire de 1690 et celle de 1711 sur la flotte anglaise. Elle fut détruite en 1759, mais l'intérêt populaire pour ce lieu de culte permit de la faire renaître de ses cendres. Symbole de la présence française en Amérique, cette église est le fruit de plusieurs programmes de construction traduisant les styles successifs qui forment le riche patrimoine architectural de la ville de Québec.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de l’Église Notre-Dame-des-Victoires est situé bien en vue à Place-Royale dans la basse-ville de Québec. Construit sur le site du premier établissement français en Amérique du Nord, le lieu est associé à la croissance de la ville de Québec et de ses habitants. L’église en pierre de style vernaculaire québécois, bâtie pour la première fois en 1688, est encore un symbole de la présence française en Amérique du Nord. Démontrant des influences néo-classiques et Palladiennes, le bâtiment a une façade symétrique, un fronton d’écart large et des pilastres en pierre de taille. La reconnaissance officielle vise la propriété sur ses limites légales comme telle en droit au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

L'église Notre-Dame-des-Victoires a été désignée lieu historique national du Canada en 1988 en raison de : les liens puissants que l'église a avec la croissance de la ville et la population de Québec.

Construite à titre d’annexe de l’église Notre-Dame-de-Québec, l’église Notre-Dame-des-Victoires, érigée en 1688, occupe le site du premier établissement permanent français en Amérique du Nord, à l’endroit même où Champlain construisit son Habitation en 1608. Son nom rappelle la victoire française de 1690 et celle de 1711 sur la flotte anglaise. L’église a subi plusieurs transformations, débutant avec la construction des premiers murs en 1688 et de la première façade permanente en 1723. Elle fut détruite pendant le siège de 1759, mais l'intérêt populaire pour cet établissement de culte permit de la faire renaître de ses cendres.

L’église illustre l’évolution de l’architecture religieuse québécoise. Elle retient son plan datant du 17e siècle et la construction traditionnelle en pierre, éléments qui s’identifient avec l’architecture des églises de la Nouvelle-France et établissent un lien avec les oeuvres des architectes les plus connus du Régime français, c’est-à-dire Claude Baillif, Jean-Baptiste Maillou et Thomas Baillairgé. En outre, sa façade représente une période importante dans le développement architectural des églises du Québec, lorsque le style néo-classique commençait à remplacer le style traditionnel. L’église est aussi l’une des rares œuvres de François Baillairgé à subsister.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1988.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : son emplacement bien en vue, au cœur de Place-Royale, dans la basse-ville de Québec; son plan simple, sa volumétrie rectangulaire la façade symétrique et le toit à deux versants; la maçonnerie en pierre épais des murs extérieurs; les éléments extérieurs qui démontrent des influences Palladiennes, notamment le fronton d’écart large, les fenêtres oculus, et les pilastres qui encadrent l’ouverture centrale; les éléments extérieurs qui reflètent l’influence du style néo-classique, notamment les motifs classiques, les créneaux, et les arcs à clef de voûte; les traces de l’évolution stylistique de l’église depuis sa construction d’origine; l’intégrité des éléments de maçonnerie du 17e siècle qui subsistent.