Lieu historique national du Canada de la Maison-Loyola / Édifice-de-l'École-Nationale

Québec, Québec
Vue extérieure de la Maison Loyola / Édifice de l'école nationale. (© Parks Canada/Parcs Canada, 1988.)
Vue générale
(© Parks Canada/Parcs Canada, 1988.)
Adresse : 27½-35, rue d'Auteuil, Québec, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1989-06-22
Dates :
  • 1822 à 1823 (Construction)
  • 1842 à 1842 (Significative)
  • 1886 à 1886 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Society for Promoting Christian Knowledge  (Organisation)
  • National School for the Orphaned and Handicapped  (Organisation)
  • Jésuites  (Organisation)
  • Benjamin Tremaine  (Architecte)
  • Henry Musgrave Blaiklock  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Maison Loyola / Édifice de l'École nationale  (Nom de la désignation)

Plaques


Plaque existante:  27½-35, rue d'Auteuil, Québec, Québec

Construit en 1822 par la Society for Promoting Christian Knowledge, ce bâtiment est l'une des premières expressions du style néo-gothique au pays. Son volume classique orné de délicates baies à arc brisé surmontées d'un rejéteau traduit l'émergence de la phase romantique de ce style. En 1842, l'architecte Henry Musgrave Blaiklock ajoute une aile et un étage à l'édifice. Après avoir servi d'école et d'institution accueillant les orphelins et les pauvres, il devient la propriété des Jésuites de 1904 à 1969. Connu comme la «maison Loyola», il remplit alors plusieurs fonctions culturelles et sociales.

Description du lieu patrimonial

Situé à l’intérieur des remparts du Vieux-Québec, au Québec, le lieu historique national du Canada de la Maison-Loyola / Édifice-de-l’École-Nationale est un édifice public imposant de style néo-gothique primitif. Situé dans une rue en pente, cet édifice en pierre de deux étages et demie conçu selon les règles classiques présente un fenêtrage régulier, un grand portique à pignon ainsi qu’un belvédère. Les détails de style néogothique accentuent la structure. La reconnaissance officielle s’applique aux limites légales de la propriété au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

La Maison Loyola / Édifice de l’École nationale a été désigné lieu historique national du Canada en 1989 pour la raison suivante : le plus vieil édifice public de style néo-gothique connu au Canada.

Construite entre 1822 et 1823, suivant les plans du marchand de pierre Benjamin Tremaine, la Maison Loyola / Édifice de l’École nationale est l’un des plus anciens exemples de l’architecture de style néo-gothique au Canada, particulièrement par l'utilisation de son style sur un immeuble public. Les fenêtres gothiques en ogive, les moulures distinctives des larmiers et les proportions classiques du bâtiment rappellent le mouvement romantique, qui a inspiré l’architecture néogothique. En 1842, l’architecte Henry Musgrave Blaiklock ajoute un étage ainsi qu’une annexe au bâtiment, prenant bien soin de reproduire le même type de fenêtrage dans les parties ajoutées. D’autres modifications sont apportées au fil des années en fonction des diverses vocations de l’immeuble, qui sert successivement d’école, de résidence pour les orphelins et les démunis ainsi que de centre social et culturel.

À l’instigation de l’institution anglicane Society for Promoting Christian Knowledge, l’école nationale, qui assure l’éducation des orphelins, est érigée dans le cadre de la création des National Schools britanniques. L’édifice héberge par la suite plusieurs institutions à vocation religieuse, caritative ou pédagogique. Propriété des jésuites de 1904 à 1969, il est rebaptisé « Maison Loyola » et utilisé comme centre social et culturel.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1989.

Éléments caractéristiques

Voici les principaux éléments qui contribuent au caractère patrimonial du lieu : sa emplacement dans un cadre urbain à l’intérieur des remparts du Vieux-Québec, sur la rue d’Auteuil entre la porte Saint-Jean et la porte Kent; son implantation sur un petit lot urbain à flan de coteau et toute la longueur de la façade faisant face à la rue; les éléments contribuant à une superposition décorative de style néo-gothique au bâtiment aux proportions essentiellement classiques, plus particulièrement : le volume horizontal de l’édifice à deux étages et demi, bâti sur un sous-sol surélevé; le toit, aux versants avant et arrière faiblement inclinés, couvert de bardeaux d’étain; la façade de composition classique avec ses neufs baies, son frontispice central en saillie, et ses portes d’entrée de chaque côté auxquelles on accède par des escaliers extérieurs; la surface extérieure lisse créée en recouvrant les murs porteurs de pierres par des couches de crépi; la silhouette romantique créée par le petit belvédère, posé au centre de la ligne du toit et surmonté d’un pinacle; les détails néo-gothiques du portique avec sa grande fenêtre en ogive et son toit aux deux versants latéraux abrupts; les fenêtres à trois battants aux multiples carreaux, surmontées de larmiers prononcées; la conception intérieure, dont les vestiges témoignant de la première vocation pédagogique de l’édifice, y compris les traces des cloisons sur le plancher et du système de chauffage et de son évolution; les vues à partir du lieu, notamment la vue panoramique sur la porte Saint-Jean, le talus d’appui des murs du Vieux-Québec et la porte Kent; la vue vers le sud-est à partir de l’intersection des rues Saint-Jean et d’Auteuil; et la vue vers le nord à partir du carrefour de la porte Kent.