Lieu historique national du Canada de Monklands / Couvent-Villa Maria

Montréal, Québec
Vue de Monklands / Couvent-Villa Maria, montrant sa situation, en retrait de la rue sur un terrain paysager, 1998. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1998
Vue en générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1998
Vue de Monklands / Couvent-Villa Maria, montrant sa situation, en retrait de la rue sur un terrain paysager, 1998. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1998Vue de Monklands / Couvent-Villa Maria, montrant les matériaux de construction de l’extérieur, 1998. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1998
Adresse : 4245, boulevard Décarie, Montréal, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1951-05-30
Dates :
  • 1794 à 1794 (Construction)
  • 1844 à 1849 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Gouverneur général Sir Charles Metcalfe (1843-1845)  (Personne)
  • James Monk, juge en chef  (Personne)
  • Gouverneur général Lord Cathcart (1846-1847)  (Personne)
  • Gouverneur général Lord Elgin (1847-1854)  (Personne)
Autre nom(s):
  • Monklands / couvent Villa Maria  (Nom de la désignation)
  • MONKLANDS  (Nom de la plaque)
Numéro du rapport de recherche : 1974-H, 2009-SDC-CED-068

Plaques


Plaque existante:  4245, boulevard Décarie, Montréal, Québec

Monklands est la résidence officielle des gouverneurs généraux de 1844 à 1849, alors que Montréal est la capitale de la Province du Canada. Cette maison d’inspiration palladienne est construite en 1803 pour le juge et politicien James Monk. En 1844, elle est louée au gouvernement qui l’agrandit par l’ajout d’une annexe arrière et d’ailes latérales et l’aménage pour accentuer sa monumentalité. Lord Metcalfe, lord Cathcart et lord Elgin y habitent pendant leur mandat. En 1854, la Congrégation de Notre-Dame achète la propriété pour établir le pensionnat bilingue pour filles Villa Maria.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de Monklands / Couvent-Villa Maria est situé sur le boulevard Décarie à Montréal, Québec. Monklands est une demeure en pierre de deux étages qui constitue de nos jours une partie de l’école privée Villa Maria. Son corps central de style néo-palladien, partie la plus ancienne du couvent, a été la résidence officielle des gouverneurs généraux du Canada de 1844 à 1849, lorsque Montréal était la capitale de la Province unie du Canada. La reconnaissance officielle fait référence aux limites de la propriété au moment de la désignation en 1951.

Valeur patrimoniale

Monklands / Couvent-Villa Maria a été désigné lieu historique national du Canada en 1951 parce que : il s’agit de la résidence officielle du dernier gouverneur à Montréal.

Cette demeure de style néo-palladien qui constitue aujourd’hui le corps central et la partie la plus ancienne de l’école privée, a été construite en 1804 sur un domaine ayant appartenu à la famille Décarie et ensuite acquis par le juge en chef James Monk en 1794. Elle a été louée en 1844, par la nièce de Monk, à la Couronne qui en fait la résidence officielle du gouverneur général du Canada et l’a modifiée en conséquence. De 1844 à 1849, elle a été la résidence de trois gouverneurs généraux à Montréal, soit Sir Charles Metcalfe, lord Cathcart et lord Elgin. Après 1849, la demeure fut transformée en hôtel par ses nouveaux locataires, puis achetée en 1854 par la Congrégation de Notre-Dame pour y abriter un couvent et un pensionnat appelé Villa Maria.

La valeur patrimoniale de Monklands / Couvent-Villa Maria se limite à la partie la plus ancienne du bâtiment, qui a été la résidence des gouverneurs généraux du Canada de 1844 à 1849; aux éléments de style, aux matériaux, au plan, à la qualité d’exécution, au mobilier et aux installations de la demeure qui datent de la période de 1844 à 1849. Elle est également liée à son emplacement et aux vestiges témoignant de sa situation.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, mai 1951; mai 1974.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments qui confèrent à ce lieu sa valeur patrimoniale, notons : sa situation, en retrait de la rue sur un terrain paysager; le pavillon central en saillie et sa masse harmonieuse de deux étages avec un sous-sol surélevé; l’ensemble formé par le corps central du bâtiment construit avant 1849, l’annexe arrière et les ailes tous coiffés d’un toit à croupe bas; les matériaux de construction de l’extérieur; y compris la maçonnerie de moellons, les détails en pierre de taille, les portes, les fenêtres, les ouvertures en bois, et la couverture en tôle à baguettes; les éléments principaux du corps central y compris la façade symétrique à cinq baies de deux étages et demi; le plan rectangulaire; l’entrée centrale dominante et son escalier menant à un portique ouvert à colonnade classique, les chapiteaux corinthiens supportant un entablement et un balcon formel à balustrade à l’étage, et l’édicule central au toit orné de deux colonnes et volutes supportant un fronton triangulaire denticulé; les éléments principaux des deux ailes latérales comprennant, entre autres, un seul étage avec un toit à pignon, de larges ouvertures à vitres multiples et ponctuées de colonnes classiques; les éléments principaux de l’annexe arrière comprennant, un plan rectangulaire à deux étages et un toit à pignon; la disposition régulière des ouvertures à vitres multiples, des lucarnes et le portique d’entrée en saillie d’inspiration classique avec un fronton et des colonnes, la véranda à colonnes et le balcon à l’étage; l’ornementation extérieure d’inspiration classique, particulièrement les éléments préservés de style néo-palladien, dont la corniche ornée de denticules, les cheminées proéminentes et la porte principale à panneaux et à fenêtres latérales; la qualité d’exécution de la maçonnerie et des boiseries intérieures et extérieures; les vestiges du plan intérieur d’origine du hall central; l’intégrité des éléments préservés du décor intérieur datant d’avant 1850, particulièrement les éléments qui témoignent du « style anglais » répandu au début de la deuxième moitié du XIXe siècle et les vestiges du décor associé à chacun des gouverneurs généraux ou à sa vocation de résidence officielle; les éléments paysagers préservés, associés à sa vocation de résidence officielle.