Lieu historique national du Canada du Château-De-Ramezay / Maison-des-Indes

Montréal, Québec
Vue générale du Château De Ramezay / maison des Indes, montrant les imposants parapets des murs d’extrémité et les hautes cheminées en pierre, 1968. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, A. J. H. Richarson, 1968.
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, A. J. H. Richarson, 1968.
Vue du Château De Ramezay / maison des Indes, montrant les murs de pierre. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency.Vue générale du Château De Ramezay / maison des Indes, montrant les imposants parapets des murs d’extrémité et les hautes cheminées en pierre, 1968. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, A. J. H. Richarson, 1968.
Adresse : 280, rue Notre-Dame Est, Montréal, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1949-05-30
Dates :
  • 1705 à 1705 (Construction)
  • 1756 à 1756 (Significative)
  • 1775 à 1776 (Significative)
  • 1773 à 1844 (Significative)
  • 1756 à 1767 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Général Sir Guy Carleton(Lord Dorchester)  (Personne)
  • Sir Frederick Haldimand  (Personne)
  • Sir George Prevost  (Personne)
  • Brigadier-Général David Wooster  (Personne)
  • Hazen  (Personne)
  • Benedict Arnold  (Personne)
  • Brigadier-Général Sir Isaac Brock  (Personne)
  • Claude de Ramezay  (Personne)
  • Compagnie des Indes occidentales  (Organisation)
  • Pierre Couturier  (Architecte)
  • Claude Tessier-Lavigne  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Château De Ramezay / maison des Indes  (Nom de la désignation)
  • Maison des Indes  (Autre nom)
  • Château de Montréal  (Autre nom)
  • le Château Ramezay  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2006-CED-SDC-034

Plaques


Plaque existante:  280, rue Notre-Dame Est, Montréal, Québec

Le gouverneur de Montréal Claude de Ramezay fit ériger ici en 1705, par Pierre Couturier, un édifice pour lui servir de demeure. La Compagnie des Indes occidentales, qui le posséda de 1745 à 1763, le fit rebâtir et élargir en 1756 selon les plans de Paul Tessier dit Lavigne. Les gouverneurs généraux résidèrent au Château de 1773 à 1844, les envahisseurs américains s'y logèrent en 1775-1776, et le Conseil exécutif y siégea en 1839. Il abrita, après 1849, des bureaux du gouvernement, des cours de justice, des écoles et facultés. Depuis 1895, il loge la Société d'Archéologie et de Numismatique de Montréal et son musée.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Château-De-Ramezay / Maison-des-Indes est un manoir privé situé sur la rue Notre-Dame Est, dans le Vieux-Port de Montréal, au Québec. Construit en 1705, le bâtiment en pierre a été reconstruit après un incendie en 1756. Entouré par un muret, le Château-de-Ramezay / Maison-des-Indes, est un édifice d’un étage et demi en pierre auquel a été ajouté, en 1903, une extension vers l’est dotée en façade d’une tour à toit conique. Le site comprend également le jardin du Gouverneur qui a été aménagé à l’arrière du bâtiment en 2000. La reconnaissance officielle vise la propriété du Château de Ramezay.

Valeur patrimoniale

Le Château De Ramezay / maison des Indes a été désigné lieu historique national du Canada en 1949 parce que : il a été construit par le gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay, en 1705; il a contribué de façon importante à la vie politique et commerciale de la Nouvelle-France et du Bas-Canada pendant plus de deux siècles; il a été la propriété de la Compagnie des Indes occidentales de 1745 à 1763; il a servi de résidence aux gouverneurs en chef de l'Amérique du Nord britannique de 1773 à 1844, sauf pendant la période d'occupation américaine, entre 1775 et 1776.

La valeur historique du lieu réside dans ses associations politiques et commerciales. Originalement, le Château De Ramezay / maison des Indes a été construit à la demande de Claude de Ramezay, le gouverneur de Montréal, de 1704 à 1724, et gouverneur général par intérim de la Nouvelle-France pendant trois ans (1714-1716). La construction d’un tel édifice reflète le statut et les moyens financiers des gouverneurs de Montréal qui ont fait bâtir leur propre manoir privé puisque la Couronne française refusait de leur en fournir.

De 1745 à 1763, le bâtiment était utilisé par la Compagnie des Indes occidentales comme base des opérations, une période pendant laquelle il a été reconstruit et agrandi après un feu, en 1756. La société commerciale a joué un rôle important dans l’économie canadienne en bénéficiant d’un monopole royal sur l’exportation des pelleteries de castor et sur l’importation de certains textiles réclamés comme marchandises de traite.

De 1773 à 1844, à l’époque du Bas-Canada, le Château De Ramezay fait office de résidence officielle des gouverneurs généraux de l’Amérique du Nord britannique excepté lors de l’occupation américaine de 1775 à 1776, où il est devenu la résidence des commandants successifs américains. L’importance du lieu se concrétise donc dans la continuité de son usage. En 1839, il a abrité le Conseil exécutif et après 1849, le bâtiment a servi de bureaux gouvernementaux, de palais de justice et d’écoles. En 1895, le manoir a été converti en siège social et en musée de la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada; Procès-verbal 1949,1970, 2007.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : son emplacement sur la rue Notre-Dame Est, dans le Vieux-Port de Montréal, au Québec; les éléments encore existants du bâtiment, au niveau du coffrage, des matériaux, de l’artisanat de la période 1756-1844; certains vestiges encore présents liés à son architecture extérieure représentant l’importance du manoir, à savoir : les imposants parapets des murs d’extrémité, la pierre de taille des ornements; la pierre à moellons des murs, et les hautes cheminées en pierre; certains vestiges situés à l'intérieur de l’édifice qui reflètent les différentes grandes périodes d’occupation du lieu par les propriétaires successifs, notamment : les caves voûtées; son lien entre les espaces et les institutions publics situés aux alentours du bâtiment.