Lieu historique national du Canada Fort-Longueuil
Longueuil, Québec
Vue générale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2005.)
Adresse :
au coin chemin Chambly et rue Saint-Charles Ouest, Longueuil, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1923-05-25
Dates :
-
1685 à 1690
(Construction)
-
1775 à 1775
(Significative)
-
1810 à 1810
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Baron Charles le Moyne de Longueuil II
(Personne)
Autre nom(s):
-
Fort Longueuil
(Nom de la désignation)
-
Fort de Longueuil
(Autre nom)
-
Fort de Longueuil
(Nom de la plaque)
Numéro du rapport de recherche :
2008-CED/SDC-025
Plaques
Plaque existante: Sur le mur extérieur de la cocathédrale Saint-Antoine de Padoue au coin chemin Chambly et rue Saint-Charles Ouest, Longueuil, Québec
Cette église est sur le site du fort construit en pierre en 1685-1690 par Charles Le Moyne de Longueuil II, pour se protéger contre les Iroquois; il mesurait 210-170 pieds avec quatre tours et un corps de garde. Occupé par les envahisseurs américains en 1775, il fut démoli en 1810.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada du Fort-Longueuil est un site archéologique situé en milieu urbain à Longueuil, au Québec. Le fort a été démoli en 1810, et une église a été érigée à l’endroit où il était. Le lieu se trouve sous l’actuelle cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, construite en 1887, ainsi que sous la rue Saint-Charles, le chemin de Chambly et les immeubles adjacents. La cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue a été construite en partie avec des pierres et d’autres matériaux récupérés du fort et de la première église bâtie sur place après sa démolition. La reconnaissance officielle fait référence au fort sur son tracé au sol au moment de la désignation.
Valeur patrimoniale
Le fort Longueuil a été désigné lieu historique national du Canada en 1923 pour les raisons suivantes : il a été construit de 1685 à 1690 par Charles Le Moyne de Longueuil II comme avant-poste dans la lutte contre les Iroquois; il a été occupé par les troupes américaines en 1775.
Le fort Longueuil est érigé de 1685 à 1690 en tant que résidence fortifiée du baron Charles Le Moyne II, seul Canadien de naissance à se voir conférer le titre de baron par un monarque français. La résidence comprend une grande cours entourée d’une enceinte et de tours dans les coins. Elle est conçue pour repousser les attaques des Iroquois, les relations entre ces derniers et les Français s’étant détériorées vers la fin du XVIIe siècle.
Le fort Longueuil est alors l’une des nombreuses résidences fortifiées, aussi appelés châteaux-forts, appartenant aux seigneurs locaux qui protègent les établissements français dans la région de Montréal vers la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe. Bien que le fort Longueuil soit alors le seul château fort de pierre construit sur la partie continentale, il est conçu pour complémenter les ouvrages défensifs situés sur l’île de Montréal. Le fort Longueuil est également le plus vieux château-fort de pierre sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent dans la région de Montréal.
On croit que le fort fut par la suite occupé par les troupes américaines en 1775, puis par les troupes britanniques. Il fut démoli en 1810 en raison de son état délabré. Les pierres du fort sont alors réutilisées pour construire une église au même endroit de 1811 à 1814. Cette église est démolie en 1884 et, les matériaux de construction étant de nouveau récupérés dans la mesure du possible, l’actuelle cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est achevée en 1887.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1924.
Éléments caractéristiques
Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : sa situation à Longueuil, au Québec; son cadre sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, en face de la ville de Montréal; son emplacement sous l’actuelle cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue, qui a été construite à l’aide de certains matériaux provenant du fort; les éléments de pierre et les matériaux utilisés dans la construction de la cathédrale Saint Antoine-de-Padoue qui ont été récupérés de la structure du fort ou qui y sont associés; l’intégrité des vestiges archéologiques liés au château-fort du XVIIIe siècle qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine, particulièrement les pierres et autres matériaux utilisés dans la construction de la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue; les vues sur le fleuve Saint-Laurent ainsi que sur les villes de Longueuil et de Montréal.