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Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Mission-de-Caughnawaga / Mission-Saint-François-Xavier est situé sur les rives de la voie maritime du Saint-Laurent, dans le territoire des Mohawks de Kahnawake, au Québec. Des missionnaires jésuites ont établi la mission en 1716-1718. Le lieu compte quatre éléments: l’église Saint-François-Xavier (1845), le vieux presbytère (1716-1719) y compris son aile Ouest et son corridor, la sacristie (1831-1832) et le musée (1914). La mission se dresse dans l’enceinte du lieu historique national du Canada Fort-St-Louis. La reconnaissance officielle fait référence à l’emprise au sol du vieux presbytère, dont de son aile Ouest et de son corridor, ainsi que l’église, la sacristie et le musée.

Valeur patrimoniale

La Mission de Caughnawaga / mission Saint-François-Xavier a été désignée lieu historique national du Canada en 1966 parce que : en 1647, les Jésuites établirent la mission Saint-François-Xavier qui se déplaça à plusieurs reprises, ainsi que le village Mohawk, avant de s'immobiliser définitivement à Caughnawaga en 1716-1718; jusqu'à la Conquête, les Mohawks de Caughnawaga demeurèrent les alliés des Français.

La mission Saint-François-Xavier a été fondée par les Jésuites en 1667 à La Prairie pour y desservir les Iroquois chrétiens. Des difficultés économiques la forcent à changer d’endroit à plusieurs reprises jusqu’à son établissement définitif à Kahnawake en 1716.

Le vieux presbytère, érigé entre 1716 et 1719, est le plus ancien bâtiment qui subsiste en ce lieu. L’aile Ouest, qui jouxte le presbytère, et la vieille église est construite peu après, en 1720. Les Mohawks de Caughnawaga sont les alliés des Français jusqu’à la chute de la Nouvelle-France. En 1725, cette alliance amène les Français à construire une palissade en bois, qui sera par la suite remplacée par un ouvrage de maçonnerie, afin de protéger la mission. Les vestiges de cette palissade délimitent l’enceinte du lieu historique national Fort-St-Louis dont fait partie la mission. En 1831, l’église Saint-François-Xavier, vouée à l’éducation des Iroquois convertis, se voit dotée d’un nouveau clocher et d’une sacristie.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, mai 2009; texte de plaque, 1976.

Éléments caractéristiques

Parmi les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale du lieu, notons : son emplacement dans la municipalité semi-urbaine de Kahnawake, au Québec; sa situation dans le lieu historique national du Canada Fort-St-Louis, sur les rives de la voie maritime du Saint-Laurent; la relation spatiale entre les différents éléments du lieu, leur volumétrie, leur hauteur et leur profil; l'intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n'ont pas encore été identifiés, mais qui pourraient l'être, à leur emplacement et dans leur état d'origine; les vues à partir du site sur la voie maritime du Saint-Laurent.

Parmi les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale de l’église Saint-François-Xavier, notons : son emplacement à l’extrémité est du lieu; sa structure cruciforme avec une tour carrée sur sa façade principale; sa construction extérieure en gros blocs de pierre taillée, ainsi que la maçonnerie en pierres équarries assisées du clocher; la chambre des cloches octogonale avec des ouvertures cintrées et un toit en flèche avec une girouette reposant sur une base évasée; son toit à deux versants à pente raide avec un avant-toit en larmier, orné d'une statue posée dans une niche; ses différents types d’ouvertures, dont des fenêtres cintrées avec des lumières en éventail et des châssis à carreaux étroits sur les côtés, des fenêtres rectangulaires sur le clocher et une entrée avec une imposte elliptique et une lumière en éventail; les caractéristiques intérieures de l’église, dont l’autel décoré avec soin, les retables et les statues, les bancs d’église conventionnels avec des volutes aux extrémités, et la peinture du plafond réalisée en 1925.

Parmi les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale du vieux presbytère, de l’aile Ouest et du couloir, notons: la grande volumétrie d'un étage et demi, typique des bâtiments traditionnels québécois des XVIIe et XVIIIe siècles, avec leurs toits en croupe recouverts de bardeaux et leurs formes en larmier; leur construction en pierre; les principales caractéristiques extérieures, dont les lucarnes à deux versants, les portes à imposte cintrée et les fenêtres à battants à douze carreaux; toutes les caractéristiques intérieures qui subsistent, dont la maçonnerie de pierres exposée, les boiseries et la quincaillerie d'origine ou anciennes, les âtres, les architraves en saillie, les portes à panneaux et les dessus de porte datant de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècles, les armoires avec portes chevauchantes et charnières ornementales; les documents, les dossiers originaux et les livres de comptes antérieurs à 1760.

Parmi les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale du musée et de la sacristie notons : leur emplacement adjacent au vieux presbytère et au corridor reliant le presbytère à l’église; l’extérieur du musée en pierre de champ et les vestiges des supports d’avant-toit en fonte; leurs collections d’oeuvres d’art sacré ancien.