Lieu historique national du Canada de la Caserne-de-Carillon

Carillon, Québec
Vue en angle du côté riverain de la caserne de Carillon montrant son emplacement au bord de la rivière des Outaouais, près du canal de Carillon, 1989. © Parks Canada Agency/ Agence Parcs Canada, 1989.
Vue de coin
© Parks Canada Agency/ Agence Parcs Canada, 1989.
Vue générale de la caserne de Carillon montrant la porte sud carrée et sa terrasse, 2003. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, E. Le Bel, 2003.Vue en angle du côté riverain de la caserne de Carillon montrant son emplacement au bord de la rivière des Outaouais, près du canal de Carillon, 1989. © Parks Canada Agency/ Agence Parcs Canada, 1989.Façade avant de la caserne de Carillonson montrant son plan militaire britannique, d’inspiration classique, et notamment son volume rectangulaire de deux étages sur un soubassement surélevé et ses éléments palladiens, 2003. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, E. Le Bel, 2003.
Adresse : 50, rue Principale, Carillon, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1960-05-30
Dates :
  • 1836 à 1838 (Construction)
  • 1837 à 1840 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Sous-commissaire général C.J. Forbes  (Architecte)
  • Sous-commissaire général C.J. Forbes  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Caserne de Carillon  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1960-029, 2000-OB-05
Numero RBIF : 07423 00

Plaques


Plaque enlevée:  50, rue Principale, Carillon, Québec

Ce bâtiment fut commencé vers 1836, peut-être comme hôtel, et fut la propriété de l'ancien Commissaire général adjoint, C.J. Forbes, qui avait pris sa retraite ici, à Carillon. Il était encore inachevé quand l'armée le loua pour le convertir en caserne à l'occasion des Troubles de 1837. Après le départ des soldats en 1840, il servit longtemps d'hôtel mais on continua de l'appeler la «Caserne de Carillon». Depuis 1938, il loge le Musée de Carillon.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Caserne-de-Carillon se compose d’un bâtiment en pierre de deux étages, version vernaculaire d’un plan britannique classique, situé sur la rue principale du village de Carillon, au Québec. Il est construit sur un terrain qui descend doucement sur 61 mètres (200 pieds) environ jusqu’au rivage de la rivière des Outaouais, au pied des rapides de Carillon. Il est maintenant exploité en tant que musée.

Valeur patrimoniale

La caserne de Carillon a été déclarée lieu historique national en 1960 pour les raisons suivantes : elle constitue un excellent exemple d’architecture militaire, elles est associée à la construction d’un réseau de canaux militaires sur les rivières Rideau et des Outaouais, elles est associée à la rébellion de 1837.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de la Caserne-de-Carillon réside dans ses associations historiques et dans le fait qu’il représente fort bien, de par son emplacement, son implantation, sa conception et ses matériaux, les bâtiments de la tradition classique britannique conçus pour loger à la fois des officiers et des sous-officiers. La construction de la caserne de Carillon a débuté en 1836, sous la direction de leur propriétaire, l’ancien sous-commissaire général C.J. Forbes, qui s’était retiré à Carillon. Avant même d’être terminée, la caserne a été louée par l’Armée britannique pendant la rébellion de 1837. En ces temps de troubles civils, le bâtiment a hébergé les troupes appelées à réprimer la rébellion dans le comté de Deux-Montagnes. Il a aussi servi d’entrepôt aux garnisons du front du Saint-Laurent. Pendant la construction des canaux de Carillon et de Chute-à-Blondeau, il a été occupé un certain temps par des officiers du Royal Staff Corps. Après le départ des militaires, en 1840, le bâtiment a servi d’hôtel pendant de nombreuses années. En 1938, il a retrouvé son apparence 1837 grâce à l’architecte et conservationniste montréalais Percy Nobbs, puis il a accueilli le musée de Carillon.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, 1960, 1984; Énoncé d’importance commémorative, non daté.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés associés à la valeur patrimoniale de ce lieu sont : son emplacement au bord de la rivière des Outaouais, près du canal de Carillon; son plan militaire britannique, d’inspiration classique, et notamment son volume rectangulaire de deux étages sur un soubassement surélevé, son toit en croupe, ses éléments palladiens (par exemple, les portes et fenêtres rectangulaires, disposées de façon assez symétrique, la porte ouest voûtée, avec imposte et fenêtre latérale, les pourtours décoratifs, les panneaux et le porche surélevé, les fenêtres vénitiennes de la façade principale centrale, la porte sud carrée et sa terrasse, les fenêtres carrées à guillotine à lumières multiples, les lucarnes à frontons et les cheminées bien en vue); les vestiges de sa subdivision fonctionnelle en casernes pour les officiers et les sous-officiers, notamment les portes extérieures disposées de façon non symétrique, les portes principales à chaque extrémité et le mur de séparation intérieur en maçonnerie, les passages à travers le mur de séparation au rez-de-chaussée et au grenier, le grenier isolé avec son faux plafond et son escalier, la cuisine de 1837 du logement des sous-officiers, les vestiges de l’intendance et de la prison au sous-sol; les vestiges des finis d’origine; les traces de l’implantation d’origine qu’illustre le bas niveau du terrain où s’élève le bâtiment par rapport à la route et à l’assiette de rail remblayées tout près; l’orientation du bâtiment, avec son côté long parallèle à la rivière; les perspectives sur le pied des rapides de Carillon et le quai d’origine.