Lieu historique national du Canada du Complexe-de-la-Rue-Ridout

London, Ontario
Vue générale du complexe de la rue Ridout, qui montre la résidence Anderson. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale du complexe de la rue Ridout, qui montre la résidence Anderson. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale du complexe de la rue Ridout, qui montre la Banque du Haut-Canada. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale du complexe de la rue Ridout, qui montre la Gore Bank of Canada. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Adresse : 435, 441-447 et 451, rue Ridout nord, London, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1966-10-26
Dates :
  • 1838 à 1870 (Construction)
  • 1838 à 1870 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Dr Alexander Anderson  (Personne)
  • William Weld  (Personne)
Autre nom(s):
  • Complexe de la rue Ridout  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1966-043, 2004-SDC/CDE-020

Plaques


Plusieurs des plus vieux bâtiments de London s'alignaient sur cetter rue, caractéristique des villes ontariennes du milieu du XIXe siècle. Ces édifices résidentiels, industriels et commerciaux, dont le plus ancient remonte à 1835, se retrouvaient disséminés sur l'une des rues principales qu'on appelait la "rue des Banquiers" car elle abritait cinq succursales bancaires. Longtemps négligés, ils ont subi les ravages du temps, jusqu'à ce que la compagnie John Labatt Limitée, soucieuse de préserver ces richesses patrimoniales, fit restaurer trois immeubles.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Complexe-de-la-Rue-Ridout est situé au centre-ville de London, en Ontario, à la confluence des bras sud et nord de la rivière Thames. Le complexe est constitué d’un alignement de trois élégants bâtiments construits au XIXe siècle, dont la résidence Anderson, et les bâtiments de la Banque du Haut-Canada et de la Gore Bank of Canada. La similitude des formes, des matériaux utilisés et des détails de leurs ornements confère à l’ensemble une certaine unité, même si la facture unique de chacun des bâtiments et leur structure distinctive offrent un paysage de rue varié. La reconnaissance officielle fait référence aux trois bâtiments situés aux numéros 435, 441-447 et 452 de la rue Ridout nord, sur leur tracé au sol, tels qu’ils existaient au moment de la désignation (1966).

Valeur patrimoniale

Le complexe de la rue Ridout a été désigné lieu historique national du Canada en 1966 pour les raisons suivantes : le complexe de la rue Ridout offre une image condensée du paysage urbain ontarien du milieu du XIXe siècle; et, il comprend plusieurs des premiers bâtiments résidentiels et commerciaux de la ville de London.

La valeur patrimoniale de ce lieu réside dans le regroupement de ces exemples représentatifs de l’architecture urbaine du sud-ouest de l’Ontario au XIXe siècle. La partie nord de la rue Ridout a accueilli le premier centre financier de London, où les avocats, médecins et banquiers les plus réputés ont établi leurs bureaux et fait construire leur maison. La rue était connue sous le nom de « rue des Banquiers » après l’établissement des sièges sociaux de cinq banques, avant qu’elles ne soient transformées en résidences et en commerces. Leur structure conservatrice, de type classique en brique de couleur chamois fabriquée dans la région, est typique des édifices de cette région à la fin du XIXe siècle.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, octobre 1966, juin 2004.

Éléments caractéristiques

Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : son emplacement au centre-ville de London, en Ontario, près de la rivière Thames; la relation spatiale des bâtiments, situés près les uns des autres et près de la rue; la conception d’inspiration classique des trois édifices, qui s’exprime dans leur proportions raffinées, leur volumétrie rectangulaire, leur symétrie et leurs détails simples; la construction en bois et les murs en brique; l’utilisation uniforme de briques de couleur chamois fabriquées dans la région; les façades symétriques avec des fenêtres à guillotine et à carreaux multiples; les points de vue sur le complexe depuis les rues environnantes.

Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de la Résidence Anderson (numéro 451) : sa volumétrie monumentale rectangulaire de trois étages surmontée d’un toit plat à pente très légère à l’arrière et de quatre cheminées symétriques; sa porte centrale à arche de style tudor avec vitres latérales et imposte, et ses fenêtres à guillotine double encadrées de brique; ses trois fenêtres à carreaux multiples au troisième étage, surmontées d’une frise décorative en brique; les traces de son plan intérieur d’origine; les éléments et les ornements intérieurs d’origine qui subsistent, notamment les volets, les portes, les garnitures de portes et de fenêtres et les escaliers, les moulures de plafond, les corniches, les manteaux de cheminée, les foyers, les colonnes et les consoles.

Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de la Gore Bank (numéros 441-447) : sa volumétrie de trois étages dans une seule et même structure, marquée par une porte cochère environ au tiers de la façade à partir du sud; sa porte cochère semi-elliptique et ses fenêtres à guillotine au-dessus des portes qui flanquent l’entrée principale; la position et l’intégrité des cheminées, situées au-dessus de l’imposante corniche; les ornements intérieurs d’origine, notamment les moulures, les pilastres, les portes à panneaux, les rampes et les garde-corps.

Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de la Bank of Upper Canada (numéro 435) : sa volumétrie rectangulaire de deux étages, surmontée d’un toit à pignon à pente légère, avec deux cheminées symétriques, des avant-toits sobres et des parapets; son entrée centrale à six panneaux, flanquée de vitres latérales et surmontée d’une imposte semi-elliptique élaborée; les ornements intérieurs d’origine associés à la valeur patrimoniale du complexe, notamment les garnitures à baguette et les blocs d’angle, les manteaux de cheminée, les escaliers et les foyers.