Lieu historique national du Canada de la Chapelle-de-Sa-Majesté / St.-Paul-des-Agniers

Brantford, Ontario
Vue de l'entrée principale de la chapelle de Sa Majesté / St. Paul des Agniers, qui montre la tour et le clocher qui s'élèvent à partir du porche de l'entrée principale. © Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks' Archives | Archives de Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks
Vue générale
© Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks' Archives | Archives de Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks
Vue de l'entrée principale de la chapelle de Sa Majesté / St. Paul des Agniers, qui montre la tour et le clocher qui s'élèvent à partir du porche de l'entrée principale. © Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks' Archives | Archives de Her Majesty's Royal Chapel of the MohawksPhoto des tombes du capitaine Joseph Brant, de son épouse et de leur fils, le chef John Brant, dans la cour de l'église © Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks' Archives | Archives de Her Majesty's Royal Chapel of the MohawksVue de l'intérieur de la chapelle avec son décor de bois, son autel, et ses fenêtres commémoratives en vitrail © Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks' Archives | Archives de Her Majesty's Royal Chapel of the Mohawks
Adresse : 301, rue Mohawk, Brantford, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1981-11-13
Dates :
  • 1785 à 1785 (Construction)
  • 1829 à 1829 (Significative)
  • 1869 à 1869 (Significative)
  • 1904 à 1904 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Joseph Brant  (Personne)
  • John Thomas  (Constructeur)
  • John Smith  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Chapelle de Sa Majesté / St. Paul des Agniers  (Nom de la désignation)
  • Chapelle royale des Agniers de Sa Majesté  (Autre nom)
  • Chapelle des Agniers de Sa Majesté  (Autre nom)
  • Chapelle Saint-Paul des Mohawks  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1981-038

Plaques


Plaque existante:  301, rue Mohawk, Brantford, Ontario

Originellement appelée la chapelle Saint-Paul, cette chapelle a été la première église protestante du Haut-Canada et elle est maintenant la plus ancienne qui subsiste en Ontario. La Couronne la construisit en 1785 pour les Agniers, en reconnaissance de leur loyauté lors de la Révolution américaine. Dépouillés de leurs terres dans New York, les Agniers reçurent 760,000 acres de terres dans la région de Grand River, ainsi que deux moulins, une école et la chapelle. Quoique grandement modifiée, cette église rappelle par sa seule présence que les Agniers ont joué un rôle important dans la colonisation de l'Ontario. *À noter : Cette désignation fera l’objet d’une revue. Une revue a lieu pour l’une des raisons suivantes : formulation ou termes désuets, absence d’un aspect important de l’histoire, erreurs factuelles, croyances et comportements controversés ou acquisition de nouvelles connaissances.

Description du lieu patrimonial

Lieu historique national du Canada de la Chapelle-de-Sa-Majesté / St.-Paul-des-Agniers est une pittoresque structure blanche à charpente de bois située dans une cour boisée sur les rives de la rivière Grand. Reconnue comme la plus vieille église encore debout en Ontario, elle est utilisée par la communauté Mohawk, qui s'est installée à cet endroit après avoir soutenu loyalement les Britanniques au cours de la Révolution américaine. La reconnaissance officielle s'applique à l'église sur son tracé au sol en 1981.

Valeur patrimoniale

La chapelle de Sa Majesté / St. Paul des Agniers a été désignée lieu historique national du Canada pour les raisons suivantes : il s'agit de la première église protestante du Haut-Canada, et elle est maintenant la plus vieille église encore debout en Ontario; elle rappelle le rôle important joué par les Mohawks loyalistes au début de la colonisation de l'Ontario.

La valeur patrimoniale de la Chapelle-de-Sa-Majesté / St.-Paul-des-Agniers réside dans le fait qu'elle témoigne de la profondeur et de la solidité de l'alliance entre les Britanniques et les Mohawks ainsi que des débuts de l'histoire du Canada. Sa principale valeur tient à sa présence, à sa forme et à sa composition structurale. Enfin, on attribue également une valeur à sa conception, à son décor, aux matériaux utilisés, à la fonction de la chapelle, à son emplacement et à son cadre.

La chapelle a été construite par la Couronne britannique en 1785 pour récompenser la Première nation mohawk qui, sous le commandement de Joseph Brant, avait soutenue les Britanniques au cours de la Révolution américaine. La chapelle de Sa Majesté / St. Paul des Agniers a été construit par les loyalistes John Thomas et John Smith, également originaires de l'État de New York. Elle est utilisée depuis sa construction et a, par conséquent, subi de nombreuses améliorations et modifications. Parmi les plus importantes, mentionnons la réorientation de l'axe intérieur, que l'on a fait pivoter de 90 degrés en 1829 pour l'aligner sur le pignon, et les modifications apportées en 1869 pour que la chapelle, initialement de style géorgien, reflète davantage les valeurs architecturales victoriennes. La chapelle de Sa Majesté / St. Paul des Agniers a été désignée chapelle royale en 1904.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, février 2004; novembre 1981; novembre 1982.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments contribuant à la valeur patrimoniale de ce site sont les suivants : son emplacement sur les rives de la rivière Grand à Brantford, en Ontario; son implantation au sein de la réserve de 760 000 acres que les Mohawks ont reçu en reconnaissance du rôle militaire qu'ils ont joué au cours de la Révolution américaine; son cadre champêtre, c'est-à-dire la cour herbeuse et boisée entourée d'une clôture de fer; la masse rectangulaire simple couverte d'un toit en pente fortement incliné; la tour et le clocher qui s'élèvent à partir du porche de l'entrée principale; les caractéristiques néo-gothique datant du milieu du XIXe siècle, notamment les fenêtres à arc en tiers-point et les moulures ornées de l'entrée principale; le bois utilisé pour sa construction, notamment les billes équarries revêtues de planches sciées à la main; la technologie utilisée consistant à construire des murs solides formés de billes équarries; l'intégrité de son décor initial (datant principalement du milieu du XIXe siècle), notamment les murs faits de planches à rainure et à languette, les boiseries à motifs du plafond ainsi que les moulures décoratives à l'intérieur et aux fenêtres; l'intégrité des articles d'ameublement fixes et déplaçables, notamment les bancs d'origine, la bible datant de 1712, l'autel remontant au milieu du XIXe siècle ainsi que la balustrade de communion; les éléments qui témoignent de la combinaison initiale de dévotion politique et religieuse, notamment la patène de la reine Anne, la cloche d'origine, les plaques de l'autel, les armoiries et le tableau au-dessus de l'autel, les huit fenêtres commémoratives en vitrail réalisées par l'artiste David Mitson; l'utilisation continue de la chapelle comme lieu de culte par la nation mohawk; toute trace encore présente de l'implantation latérale d'origine de la « maison de réunion »; l'intégrité et la lisibilité de l'aménagement intérieur datant d'après 1829, notamment l'existence du narthex et de la sacristie, et les bancs disposés de chaque côté d'une allée centrale et faisant face au chœur; l'intégrité des volumes spatiaux intérieurs; l'intégrité des voies de circulation et d'accès de longue date; les points de vue vers la plaque en l'honneur de Pauline Johnson, l'arbre planté par le prince de Galles en 1919 ainsi que les tombes du capitaine Joseph Brant, de son épouse et de leur fils, le chef John Brant, dans la cour de l'église.