Lieu historique national du Canada de l'Île-Georges

Halifax, Nouvelle-Écosse
Vue générale de l’île Georges montrant le drumlin qui offre d’excellentes perspectives, 2008. © Georges Island, Morgan, 2008.
Vue générale
© Georges Island, Morgan, 2008.
Vue aérienne du lieu historique national du Canada de l'Île-Georges. © Parks Canada | Parcs CanadaVue générale de l’île Georges qui se caractérise par son paysage culturel en évolution comprenant des vestiges des activités militaires des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, 2007. © Georges Island, Geordie Lounsbury, 2007.Vue générale de l’île Georges montrant le drumlin qui offre d’excellentes perspectives, 2008. © Georges Island, Morgan, 2008.
Adresse : Île Georges, Halifax, Nouvelle-Écosse

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1965-05-17
Dates :
  • 1749 à 1749 (Construction)
  • 1794 à 1812 (Significative)
  • 1864 à 1869 (Significative)
  • 1870 à 1879 (Significative)
  • 1902 à 1902 (Significative)
  • 1750 à 1750 (Significative)
  • 1798 à 1798 (Significative)
  • 1812 à 1812 (Significative)
  • 1860 à 1869 (Significative)
  • 1906 à 1965 (Significative)
  • 1960 à 1960 (Significative)
  • 1965 à 1965 (Significative)
  • 1994 à 2002 (Significative)
  • 1755 à 1763 (Significative)
  • 1992 à 1992 (Restauration)

Événement, Personne, Organisation :
  • Armée britannique  (Organisation)
  • Empire britannique  (Organisation)
  • Acadiens  (groupe des personnes)
Autre nom(s):
  • Île Georges  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1963-24, 1964-13, F1995-001
Numero RBIF : 02990 00

Plaques


Plaque existante:  Lieu historique national du Canada de l'Île-Georges, Halifax, Nouvelle-Écosse

Le labyrinthe de batteries et de fortifications sur l’île Georges, Elpaqkwitk pour les Mi’kmaq, fait partie du Complexe de défense d’Halifax qui protège l’une des principales bases navales britanniques aux XVIIIe et XIXe siècles. Lors de la Déportation (1755-1762), les Britanniques emprisonnent sur cette île à divers moments près d’un millier d’Acadiens, y compris des enfants. La plupart sont déportés, mais certains sont détenus jusqu’en 1764. Les défenses maritimes et le fort Charlotte évoluent au gré des avancées technologiques jusqu’en 1960, moment où les Forces canadiennes confient l’île à la Direction des parcs nationaux.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de l’Île-Georges est un labyrinthe d’ouvrages militaires constituant un élément essentiel de la défense navale du port d’Halifax. Paysage culturel comportant les bâtiments et vestiges archéologiques, il s'étend sur une petite île située en plein coeur du port, directement face à ce qui est aujourd’hui le secteur riverain d’Halifax.

Valeur patrimoniale

L’île Georges a été désignée lieu historique national en 1965. Elle est désignée pour les raisons suivantes :
— elle a joué un rôle important au sein du Complexe de défense d’Halifax, qui a protégé une des principales bases navales de l’Empire britannique aux XVe et XIe siècles;
— elle contient des exemples représentatifs de l’ensemble des défenses côtières érigées entre la fin du XVIIIe siècle et la Seconde Guerre mondiale;
— elle a servi de lieu de détention pour les Acadiens à différentes reprises entre le début de la Déportation en 1755 et la fin de la guerre de Sept Ans en 1763.

L’île Georges se démarque par son emplacement géographique et stratégique au coeur de l’un des plus beaux ports naturels au monde ainsi que dans la diversité des ouvrages militaires réalisés aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles pour la défense du port intérieur.

Le paysage culturel de l’île témoigne des changements importants survenus dans la stratégie et la technologie défensives par l’emplacement, la forme et les matériaux tels que trouvés des ensembles de bâtiments historiques, des ouvrages du génie, des fortifications, des sentiers, des éléments de paysage et des vestiges au-dessus et au-dessous du sol et dans l’eau.

La construction des ouvrages défensifs sur l’île Georges a débuté à la fondation d’Halifax en 1749. D’importants travaux de réfection ont eu lieu, entre autres, de 1794 à 1812 (escarpe en maçonnerie reliant les batteries nord et sud, tour Martello en pierre - pièces à âme lisse), de 1864 à 1869 (construction du fort Charlotte, doté de canons-bouches rayés), de 1870 à 1879 (période de la mine sous-marine) et en 1902 (période des munitions à charge séparée). L’île a continué de jouer un rôle militaire dans les efforts de guerre du Canada pendant les deux guerres mondiales.

Bien qu'aucun des bâtiments ou des vestiges des camps ayant servis à l'incarcération des Acadiens de 1755 à 1763 n’ait subsisté, le rôle joué par l'île George durant le Grand Dérangement est une facette de son histoire. Ils vivaient dans des installations inadéquates et des conditions de détention difficiles en attendant leur déportation vers les colonies anglo-américaines ou la Grande Bretagne. Plusieurs détenus auraient été affectés à des travaux et à la construction de structures et bâtiments sur l'île.

L’île Georges a été désignée lieu historique national du Canada en 1965 et a depuis fait l’objet de travaux de conservation.

Sources: Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbaux, 1965, juillet 2012.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce site :
— son emplacement sur une île dans le port d’Halifax, dans l’axe formé par la Citadelle et le rivage de Dartmouth;
— le paysage culturel en évolution comprenant des vestiges des activités militaires des XVIIIe, XIXe et XXe siècles;
— le drumlin, qui offre d’excellentes perspectives;
— les routes, les sentiers, les chenaux et les tunnels assurant les communications internes;
— les perspectives, à partir des ouvrages défensifs de l’avant-port dans le chenal, sur l’arrière-port, entre autres, sur la ville, le chantier naval historique et la Citadelle.

Ressources bâties
— le tracé polygonal, la forme et les matériaux existants du fort Charlotte;
— les relations spatiales des vestiges de ses installations défensives pendant les périodes d’utilisation des âmes lisses, des canons-bouches rayés, des munitions à charge séparée et de minage sous-marin (dont les bâtiments, les ensembles de bâtiments, les fortifications, les autres ouvrages défensifs et les tubes de dix canons-bouches rayés faisant partie de l’armement utilisée sur l’île pendant la période des canons-bouches rayés).

Vestiges archéologiques
— les formes, les matériaux et les relations spatiales des vestiges militaires, particulièrement la fondation en pierre d’une tour Martello et les fondations des casernes des soldats et des sous-officiers supérieurs, les quartiers et les latrines des officiers célibataires, l’entrepôt de mines torpilles et le système de drainage lié aux mines à l’extérieur du fort.