Lieu historique national du Canada de Red Bay

Red Bay, Terre-Neuve-et-Labrador
Vue générale de Red Bay, qui montre les nombreuses plages et le littoral du port ainsi que ses îles qui abritaient les installations de traitement. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue de l'intérieur de Red Bay, qui montre les vestiges archéologiques des navires immergés dans le port. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale de Red Bay, qui montre les nombreuses plages et le littoral du port ainsi que ses îles qui abritaient les installations de traitement. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale des vestiges de baleiniers basques du XVIe siècle dans le port de Red Bay, 2000. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2000.
Adresse : Red Bay, Terre-Neuve-et-Labrador

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1979-05-21
Dates :
  • 1550 à 1620 (Construction)
  • 1550 à 1620 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Basque culture  (groupe des personnes)
Autre nom(s):
  • Red Bay  (Nom de la désignation)
  • Havre des Buttes / Butus  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1979-001, 1989-OB-09 Nov, 2010-CED-SDC-010

Plaques


Plaque existante:  Red Bay, Terre-Neuve-et-Labrador

Au XVIe siècle, la rive nord du détroit de Belle Isle devint le centre de production d'huile de baleine le plus important au monde. A son apogée, la pêche à la baleine attirait annuellement sur cette côte près de 2 000 Basques d'Espagne et de France. Red Bay fut un lieu essentiel pour la pêche et le traitement des cétacés dont l'huile et les autres produits étaient vendus en Europe pour l'éclairage et la fabrication manufacturière. Les documents, les vestiges riverains et les navires trouvés ici apportent une contribution majeure à la compréhension de la pêche à la baleine et de la construction navale de l'époque.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de Red Bay comprend l’un des ports les plus protégés de la côte du détroit étroit de Belle Isle entre le Labrador et la pointe septentrionale de Terre-Neuve. Le lieu s’étend des falaises rougeâtres autour du port jusqu’aux îles et au littoral. Il s’étend du fond du bassin du port aux collines et aux points d’observation qui l’entourent. Le port contient des vestiges de baleiniers basques du XVIe siècle et les plages et les littoraux gardent des traces des postes où prospérait autrefois une industrie baleinière sur le littoral. La reconnaissance officielle fait référence au port, aux falaises, aux îles et au littoral, du fond du bassin aux collines et aux points d’observation qui entourent le port et comprennent les ressources notamment paysagères et archéologiques qui sont associées à l’occupation basque, d’environ 1550 à 1620.

Valeur patrimoniale

Red Bay a été désigné lieu historique national du Canada parce que : il recèle les vestiges de nombreuses ressources terrestres bien préservées et des ressources culturelles immergées, associées à l’un des principaux ports baleiniers basques du XVIe siècle au Canada; les divers navires découverts à Red Bay représentent des développements importants dans l’évolution de la conception et de la construction des bateaux au XVIe siècle.

La valeur patrimoniale du lieu tient aux traces des activités baleinières basques que recèle le paysage, aux vestiges subsistants encore de l’activité baleinière au XVIe siècle. Le lieu historique national du Canada de Red Bay était un des plus grands ports baleiniers utilisés entre 1550 et 1620 par les expéditions baleinières organisées par des marchands basques depuis la France et l’Espagne. À la recherche d’huile de baleine, ils ont d’abord envoyé des pêcheurs européens dans le détroit de Belle Isle, puis ils ont organisé des expéditions saisonnières régulières à partir de ports situés sur le long de leurs côtes vers les côtes méridionales du Labrador et le littoral septentrional du Québec. Red Bay est d’une valeur particulière parce que les vestiges y sont nombreux, diversifiés et exceptionnellement bien préservés.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, novembre 1979, 1989; Énoncé d’intégrité commémorative, mars 1997.

Éléments caractéristiques

Voici les principaux éléments caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu : sa situation dans le goulet étroit du détroit de Belle Isle entre le Labrador et la pointe septentrionale de Terre-Neuve; les caractéristiques naturelles du port qui en faisaient un port principal pour la pêche à la baleine, y compris son emplacement à la convergence de courants propices au développement d’une flore et d’une faune abondante qui attiraient les baleines, la vue depuis le port sur les routes migratoires des baleines, ses mouillages profonds, autant dans le bassin que près du rivage, ses falaises qui indiquaient le port et constituaient des points d’observation, l’île Saddle qui protégeait son embouchure, les petites collines et les promontoires qui servaient de postes de guet en même temps que de sémaphores, les nombreuses plages et le littoral du port ainsi que ses îles qui abritaient les installations de traitement; les vestiges archéologiques des stations côtières enterrés dans les plages et sur le littoral du port et de ses îles (y compris les vestiges du fondoir, des quais, des ateliers, des habitations et des lieux de sépulture) dans l’intégrité de leurs tracés, des caractéristiques physiques et des qualités de ces vestiges, exemples de la conception, de l’architecture et des matériaux basques; les vestiges archéologiques d’outils et d’activités qui montrent l’organisation fonctionnelle et les relations spatiales dans une station côtière en particulier dans leurs lieux respectifs, les relations spatiales et la disposition fonctionnelle des stations littorales en relation les unes avec les autres; d’autres vestiges archéologiques in-situ de la pêche à la baleine (y compris les postes de guet et une chapelle sur l’île Saddle) dans l’intégrité de leurs tracés, de leurs vestiges matériels, et leur situation relative par rapport aux autres activités de pêche à la baleine; les vestiges archéologiques des navires immergés dans le port ( y compris ceux de baleiniers, de navires de ravitaillement en vivres) dans leur emplacement et leur disposition relative, en particulier pour ce qui est d’apporter des connaissances sur la conception et l’utilisation des bateaux et sur la vie dans le port au XVIe siècle; les vestiges de matériaux et d’outils associés à l’exploitation de ces navires; les vestiges archéologiques du San Juan et d’une chalupa, retirés du port pour des recherches, démontés et de nouveau immergés; ainsi que de trois autres petits navires retirés des eaux pour être conservés dans leur état complet et documenté; les vestiges archéologiques in-situ de la pêche à la baleine (y compris les os et une carcasse de baleine immergée) dans leur emplacement, leur forme et leurs matériaux, ainsi que des artéfacts retirés de l’un ou l’autre de ces sites dans un état intact et documenté.