Lieu historique national du Canada de la Chapelle-Sainte-Anne

Neuville, Québec
Vue de l'entrée prinicpale de la Chapelle Sainte-Anne, qui montre son volume compact d’un seul étage, sous un toit à deux versants à forte élévation aux larmiers cintrés, 1999. © Parks Canada | Parcs Canada
Vue générale
© Parks Canada | Parcs Canada
Vue de l'entrée prinicpale de la Chapelle Sainte-Anne, qui montre son volume compact d’un seul étage, sous un toit à deux versants à forte élévation aux larmiers cintrés, 1999. © Parks Canada | Parcs CanadaVue de la façade de la Chapelle Sainte-Anne, qui montre les murs pleins en moellons et la toiture en bardeaux de bois, 1999. © Parks Canada | Parcs Canada
Adresse : 660, rue des Érables, Neuville, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 2000-03-28
Dates :
  • 1830 à 1830 (Construction)

Autre nom(s):
  • Chapelle Sainte-Anne  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1999-039

Plaques


Plaque existante:  660, rue des Érables, Neuville, Québec

Cette délicate chapelle de procession témoigne d'une très ancienne tradition du Québec. A la Fête-Dieu, mais surtout pour la neuvaine à sainte Anne, les fidèles sy rendaient en procession depuis l'église paroissiale, située tout près. Cette pratique religieuse héritée du Moyen Âge fut implantée en Nouvelle-France et perpétuée dans les villages jusqu'au milieu du XXe siècle. Tributaire de l'architecture vernaculaire et néoclassique, ce lieu de culte fut bâti vers 1830 sur l'emplacement d'une première chapelle datant de 1679. Il rappelle avec éloquence l'importance de ces dévotions populaires.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Chapelle-Sainte-Anne est situé en retrait de la route dans un cadre champêtre à Neuville au Québec. Possédant des éléments vernaculaires et néoclassiques, cette petite chapelle de procession en moellons datant du début du XIXe siècle est ornée d’un toit à deux versants, d’ouvertures en plein cintre et d’un haut clocheton. La désignation renvoie à la chapelle sur son empreinte.

Valeur patrimoniale

La Chapelle Sainte-Anne a été désignée lieu historique national du Canada en 2000 parce que: il s’agit d’un édifice d’une valeur exceptionnelle en raison de son état de parfaite conservation et de la remarquable intégrité de son emplacement, demeuré inchangé depuis l’époque où la chapelle a été construite, vers 1830.

La valeur patrimoniale du lieu tient à l’intégrité remarquable du bâtiment et de son emplacement, à son plan, sa composition, ses détails et ses matériaux ainsi qu’à sa vocation particulière.

La chapelle Sainte-Anne est représentative d’un type de bâtiment étroitement associé aux traditions chrétiennes médiévales transposées en Nouvelle-France pendant le régime seigneurial et conservées au Québec jusqu’au milieu du XXe siècle. Pendant la Fête-Dieu, et surtout pendant la neuvaine à Sainte-Anne, les fidèles s’y rendaient en procession à partir de l’église paroissiale voisine. Cette chapelle, qui possède des éléments vernaculaires ainsi que néoclassiques, a été érigée vers 1830 sur l’emplacement d’une autre chapelle datant de 1697. Avec sa forme, ses murs, ses ouvertures, sa façade et son clocher d’origine, elle rappelle avec éloquence l’importance de ces dévotions populaires, encore pratiquées aujourd'hui.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, novembre 1999, décembre 2003.

Éléments caractéristiques

Voici les éléments caractéristiques clés associés à la valeur patrimoniale de ce lieu : son implantation, sur un terrain isolé en bordure d’une route historique; l’empreinte rectangulaire de la chapelle, avec son volume compact d’un seul étage, sous un toit à deux versants à forte élévation aux larmiers cintrés et au clocheton à trois composantes; ses petites dimensions, son volume intérieur simple et dégagé avec une niche et la porte d'entrée centrale percée dans le mur pignon ainsi que le fenêtrage équilibré des façades latérales; les caractéristiques néoclassiques comme les ouvertures en plein cintre, l’imposte en éventail en bois surmontant la porte, la corniche proéminente, les lourds avant-toits à bordure, l’escalier circulaire en pierre et le clocheton étagé; l’utilisation de matériaux locaux et la qualité d’exécution, comme les murs pleins en moellons, la toiture en bardeaux de bois, la porte en bois à panneaux, les volets, l’imposte, la corniche et les cadres de fenêtre en bois, les pignons en bois et moellons et la croix en métal; l’intégrité de l’ameublement et des accessoires intérieurs, surtout les murs en plâtre, les planchers en bois, l’autel, les tables auxiliaires, la balustrade, la sacristie surélevée, les tentures murales et la plaque; son rôle fonctionnel associé à la procession de la Fête-Dieu et la neuvaine à Sainte-Anne.