Lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry

Selkirk, Manitoba
Photo extérieur © Parks Canada / Parcs Canada, 1993
Photo extérieur
© Parks Canada / Parcs Canada, 1993
Photo extérieur © Parks Canada / Parcs Canada, 1993Vue historique du lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry. © Parks Canada Agency / Agence Parcs CanadaVue aérienne de Lower Fort Garry © Permission Guy Masson-Guy Masson with permissionVue aérienne du Lower Fort Garry © Parks Canada / Parcs CanadaVue de la plaque de la CLMHC et l'endroit © Parks Canada / Parcs Canada, 1989
Adresse : Route 9, Selkirk, Manitoba

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1950-05-31
Dates :
  • 1830 à 1850 (Construction)
  • 1830 à 1911 (Significative)
  • 1870 à 1870 (Significative)

Autre nom(s):
  • Lower Fort Garry  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1968-029; (also 1950 pp. 26-28), 2002-SDC/CDE-027
Numero RBIF : 12705 00

Plaques


Plaque existante: Près de l'entrée du centre de visiteurs LHNC Lower Fort Garry Route 9, Selkirk, Manitoba

Bel exemple des premières constructions en pierre de l'Ouest canadien, Lower Fort Garry fut bati à la demande de George Simpson, gouverneur de la Baie d'Hudson, entre 1831 et 1848. I constitua pendant longtemps le centre économique de la colonie de la Rivière-rouge, et sa ferme fournit des boeufs à trait et des vivres pour les voyageurs. Après 1870, il servit tour à tour de pénitencier fédéral, de magasin et de club social. Il fut aussi le premier quartier général de la Police à cheval du Nord-Ouest. La Compagnie de la Baie d'Hudson le donna au Canada en 1951.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry est un ancien poste de traite des fourrures. Situé près de Winnipeg, au Manitoba, à 30 km en aval du confluent des rivières Assiniboine et Rouge, il a été le plus important poste de l'Ouest du Canada. Ce site de 85 acres contient un fort de la Compagnie de la Baie d'Hudson d'une superficie de quatre acres comprenant plusieurs bâtiments dans une enceinte murée, plusieurs édifices restaurés ou reconstruits à proximité de l’enceinte, et une partie des sites de campement occupés par les deux mille Ojibway et Swampy Cree qui ont participé à la signature du traité n°1. La désignation a trait à l’ensemble du paysage culturel. Aujourd’hui, il est exploité par Parcs Canada à titre de site historique ouvert au public.

Valeur patrimoniale

Lower Fort Garry a été désigné lieu historique national parce que : c'est en ce lieu que fut signé le traité n°1 entre les Ojibway et les Swampy Cree du Manitoba, et la Couronne; son ensemble de bâtiments en pierre utilisés dans le cadre de la traite des fourrures est un bel exemple de l’architecture qui prévalait à cette époque; ce fut un important centre d'approvisionnement au temps de la traite des fourrures dans l'Ouest du Canada, caractérisé par son emplacement stratégique favorisant le transport par voie d'eau.

La Compagnie de la Baie d'Hudson a construit le Lower Fort Garry en 1830, et l'a exploité à titre de poste de traite jusqu'en 1911. La construction du fort (de 1830 aux années 1850) a eu lieu principalement sous la direction du gouverneur George Simpson. En 1870, après l'acquisition des terres de la Compagnie de la Baie d'Hudson dans l'Ouest par le gouvernement du Canada, divers représentants du gouvernement, occupant différentes fonctions, ainsi que des représentants du commerce de la fourrure ont occupé les installations du fort. Le fort a donc été le témoin et le symbole d'événements qui ont marqué l’histoire de l’Ouest du Canada à ses débuts. De 1913 à 1962, le Motor Country Club a loué le fort. Puis, en 1951, la Compagnie de la Baie d'Hudson a fait don du complexe et des terres avoisinantes à Parcs Canada, qui de 1965 à 1982 a rénové bon nombre des structures y attenant, afin d’adapter leur style à celui qui prévalait au cours de la période 1850-1860 et d’y donner accès au public.

Le lieu historique national du Canada de Lower Fort Garry a une valeur patrimoniale parce qu'il a été le siège des négociations et de la signature du traité n°1, et témoin de plus d'un siècle d'activités administratives et d'approvisionnement de la Compagnie de la Baie d'Hudson. L’articulation, la conception, les matériaux, la technologie de construction, et la disposition fonctionnelle et spatiale des bâtiments du fort attestent leur importance particulière.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, février 1951 ; Énoncé d'intégrité commémorative, 1999.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce site sa valeur patrimoniale, notons : son emplacement et son positionnement par rapport à la rivière; l'orientation du site par rapport à la rivière; l’emplacement commun du fort et des campements des Premières nations concernées par le traité n°1; la répartition spatiale des diverses structures du fort; la masse et les profils des bâtiments, tant à l'intérieur (Big House, Men's House, Furloft et entrepôt) qu'à l'extérieur (bungalow Donald Ross, forge et maison du régisseur); les formes architecturales vernaculaires avec leurs masses rectangulaires surmontées de toits en pente, son plan simple s’inspirant du style géorgien, et les matériaux de construction d'origine, principalement en pierre; les vestiges des plans et matériaux intérieurs d'origine datant de la période de la traite des fourrures; les technologies de construction et la qualité du travail original des diverses structures (par exemple, le colombage pierroté de la Men's House); les vestiges de la forme, des matériaux et de la structure de certains bâtiments du groupe en fonction de périodes où ils avaient chacun leur importance dans l'histoire de l'Ouest du Canada (p. ex., la composition originale de la Big House et la beauté du bungalow Ross tel qu’il était au moment de son occupation par six personnages importants); le contour au sol et le profil du mur et de ses bastions, ainsi que les vestiges des travaux de maçonnerie d'origine, surtout les revêtements bien préservés des murs sud et ouest, et des bastions nord-ouest et sud-ouest; l'intégrité des ressources archéologiques (exposées et enfouies) liées à la période de la traite des fourrures, y compris celles qui se démarquent sur le plan architectural par leur conception et leurs ouvrages, celles associées au traité n°1 et celles attestant la vie des marchands de fourrure; l'intégrité des éléments paysagers naturels et artificiels datant de la période où le fort servait de poste de traite des fourrures; les vues, depuis le fort, sur la rivière et les espaces verts avoisinants, les lots riverains des Métis, et l'aval et l'amont de la rivière.