Gare du Canadien National

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Macamic, Québec
Vue en angle de la Gare du Canadien National, montrant les façades de l'arrière et du côté, 1993. (© Cliché Ethnotech inc, 1993.)
Élévation arrière
(© Cliché Ethnotech inc, 1993.)
Adresse : rue de la Station (proche de l'intersection des routes 101 et 111), Macamic, Québec

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1994-01-07
Dates :
  • 1910 à 1910 (Construction)
  • 1916 à 1950 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Canadian National Railway  (Organisation)
  • National Transcontinental Railway  (Organisation)
Autre nom(s):
  • National Transcontinental Railway Station  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : RS-183

Description du lieu patrimonial

La Gare du Canadien National (CN) de Macamic est située sur la rue de la Station au cœur du village à l’endroit où elle a été réimplantée en 1916. Il s'agit d'une gare compacte pittoresque d'un étage et demi pourvue de lucarnes en saillie.

Valeur patrimoniale

La gare du CN de Macamic a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de sa contribution historique, de l’intégrité de son emplacement et de son soutien communautaire.

La gare de Macamic, de même que le NTR avec lequel elle est associée, ont joué un rôle important dans la colonisation de la région de l'Abitibi au Québec. Construite en 1910, la gare a été déplacée en plein coeur de Macamic en 1916, délaissant ainsi son emplacement d'origine situé à environ cinq kilomètres à l'ouest. Depuis ce temps, elle remplit les fonctions de centre d'activité économique (foresterie et agriculture) et de point de rassemblement local.

La conception de cette gare est conforme au plan-norme F, un concept de gare qui a été développé par le Grand Tronc à la fin du XIXe siècle et qui a par la suite été adopté par le NTR. La gare, qui se caractérise par ses installations et par la résidence du chef de gare, a été conçue en fonction des petites communautés. Bien qu’elle ait subi des transformations qui ont quelque peu modifié ses proportions d’origine, la gare de Macamic est l’exemple le plus ancien de ce modèle au Canada.

La valeur patrimoniale de la gare de Macamic se retrouve dans les particularités de sa conception qui sont conformes au plan-norme F adopté par le NTR, plus particulièrement sa conception, sa disposition fonctionnelle et ses détails. Elle se retrouve également dans ses matériaux, de même que dans sa présence en tant que point d’intérêt et force socio-économique au sein de sa communauté.

Source : Énoncé de la valeur patrimoniale, gare du Canadien National, Macamic (Québec), octobre 1993. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-183, 1992.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la Gare du Canadien National de Macamic, notons :
son plan irrégulier en forme de croix constitué d'une longue structure rectangulaire interrompue par la baie du télégraphiste légèrement en saillie située du côté de la voie ferrée, de même qu’une halle encore plus proéminente recouverte d’un toit à double pente située du côté du village; son volume compact d’un étage et demi couronné d’un toit en croupe moyennement incliné interrompu par des lucarnes à comble brisé au-dessus de la baie et de la salle d’attente, de même que par une cheminée en saillie; ses proportions et son échelle compactes; l’équilibre inhérent à sa définition verticale; la disposition régulière de ses ouvertures et de ses consoles; l’intérêt de la définition de son toit vu sous tous ses angles; l’intégration visuelle harmonieuse de particularités relatives aux gares ferroviaires, telles qu'une baie de télégraphiste en saillie et un grand débord de toit servant d’abri pour les voyageurs; ses détails pittoresques : les lucarnes, les fenêtres jumelées, les consoles et le jumelage de la lucarne et de la baie formant une tour; ses matériaux en bois simples et efficaces en termes de coût; la technique de construction à ossature à plate-forme; tous les gros-ouvrages, l’ameublement et les éléments de finition d’origine à l’intérieur de la gare, plus particulièrement la billetterie et les comptoirs qui subsistent; la double fonction de résidence et de gare du bâtiment; la transparence de sa disposition fonctionnelle d’origine comprenant la salle d’attente, le bureau du chef de gare et les locaux des bagages, de même que la cuisine et la salle de séjour de la résidence au rez-de-chaussée et les quatre chambres à coucher à l'étage; l’usage continu des plans d'accès et de circulation de longue date; l’intégrité globale des formes, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.