Gare ferroviaire de la Canadien National

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Kamloops, Colombie-Britannique
Vue en angle de la Gare ferroviaire Canadien National, montrant les façades de l'arrière et du côté, 1991. (© Harold Kalman, 1991.)
Vue générale de la place
(© Harold Kalman, 1991.)
Adresse : 500, rue Lorne, Kamloops, Colombie-Britannique

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1992-06-04
Dates :
  • 1926 à 1927 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Canadian National Railways  (Organisation)
  • CNR Architectural Division  (Architecte)
  • Johnston and Co.  (Constructeur)
Numéro du rapport de recherche : RS-123

Description du lieu patrimonial

La gare ferroviaire du Canadien National à Kamloops (Colombie-Britannique) est une gare imposante de deux étages de conception classique moderne sobre. Elle est située au 500 de la rue Lorne et il s'agit d'un des quelques bâtiments qui subsistent de ce qui a déjà été un complexe de poste divisionnaire d'envergure du CN.

Valeur patrimoniale

La gare ferroviaire du CN à Kamloops (Colombie-Britannique) a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de son importance historique, architecturale et environnementale.

La gare ferroviaire du CN de Kamloops a été construite en 1926-1927 par la firme locale de Johnston and Company selon des plans préparés par la division de l'architecture du CN à Winnipeg. Il s'agit d'un élégant bâtiment de maçonnerie illustrant une synthèse novatrice du style de gares pittoresques traditionnelles et d'éléments néoclassiques plus contemporains. Il s'agit d'une des plus anciennes gares au Canada à témoigner du classicisme sobre qui est subséquemment devenu pratique courante en architecture publique tant ferroviaire que non ferroviaire.

Le raffinement de cette gare illustre son importance à titre de symbole du CN. Elle a été construite sur la ligne principale que le CN a développée dans l'Ouest canadien peu de temps après sa propre création à la suite d'une fusion de lignes ferroviaires existantes. Parce que le CN ne construisait de nouvelles installations que lorsqu'elles étaient requises pour compléter des installations existantes, la création d'une localité de limite divisionnaire d'importance à Kamloops était une activité majeure. L'intention du CN était de briser le monopole que le Canadien Pacifique détenait dans la région de Kamloops depuis plus de 30 ans. La réalisation de cet objectif a été accélérée par la construction subséquente d'un embranchement jusqu'à Kelowna en passant par Kamloops. Par conséquent, la gare de Kamloops servait de terminal pour le service de ligne principale aussi bien que d'embranchement jusqu'à ce qu'elle soit convertie à sa fonction présente de bureaux du chemin de fer. Aujourd'hui, elle est située dans un décor pittoresque bien qu'isolé au sein d'un paysage ferroviaire plus vaste qui a conservé ses traits topographiques mais très peu de ses premiers bâtiments.

Le caractère patrimonial de la gare de Kamloops se retrouve dans l'ensemble de sa forme, ses matériaux et ses détails ainsi que dans son classicisme sobre.

Source :
· Énoncé de la valeur patrimoniale, gare ferroviaire du Canadien National de Kamloops, janvier 1993. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-123, 1991.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare ferroviaire du CN de Kamloops, notons :
le plan rectangulaire, le volume cubique de deux étages et le toit moyennement en croupe de la gare entrecoupé de pignons parallèles en retrait; ses proportions simples mais symétriques, soulignées par la disposition des baies en saillie et l'intervalle des ouvertures de fenêtres et de portes; sa définition horizontale mise en évidence par les lignes de faîte, la rangée de denticules de la corniche, la longue marquise basse et l'étroite retranche en pierre au dessus de la base de granit; l’intégration visuelle harmonieuse de caractéristiques des gares ferroviaires, telles que la baie de télégraphiste en saillie et la marquise du quai; ses détails d'inspiration classique : les pignons ayant l'apparence de frontons, l'entrée à fronton du côté de la ville, la forte ligne de corniche pourvue de denticules; les textures variées de ses matériaux d’origine: les murs et éléments décoratifs en brique, la base de granit à parement brut, les supports de denticules et les voussoirs, le toit métallique, les portes et les moulures en bois, les fenêtres à guillotine en bois à vitres multiples jumelées; la technique de construction à ossature à plate-forme de la gare; tous les gros-ouvrages d'origine à l'intérieur de la gare, plus particulièrement les murs de plâtre, les moulures de chêne et d'acajou, les planchers d'érable qui subsistent au rez-de-chaussée et le les moulures en simili chêne et les cloisons vitrées à l'étage; la transparence soutenue de la disposition fonctionnelle d’origine de la gare incluant la conservation des cloisons d'origine; la transparence des volumes spatiaux d’origine de la gare, incluant la hauteur de ses plafonds d'origine; la continuité des plans de circulation de longue date; l’intégrité globale des formes, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.