Tour de phare

Édifice fédéral du patrimoine classé

Point Clark, Ontario
Photo prise de l'extérieur © (Parks Canada / Parcs Canada, ORO, 1993.)
Photo extérieur
© (Parks Canada / Parcs Canada, ORO, 1993.)
Photo prise de l'extérieur © (Parks Canada / Parcs Canada, ORO, 1993.)Détails du phare de la pointe Clark mettant en évidence la haute qualité de la maçonnerie, dont le revêtement extérieur en pierre calcaire équarrie d’origine locale, qui prête au phare un aspect rustique, 1972. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada1 1972Détails du phare de la pointe Clark, montrant l’entrée à tête arrondie à la base, 1972. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1972
Adresse : Lake Huron, Point Clark, Ontario

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1994-07-14
Dates :
  • 1855 à 1859 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • ministère des Travaux publics et John Brown, entrepreneur  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Phare-de-la-Pointe-Clark  (Autre nom)
Ministère gardien Parcs Canada
Référence du rapport BEEFP 93-084
Numero RBIF : 10934 00

Description du lieu patrimonial

La tour de phare de la pointe Clark est une tour circulaire, légèrement conique, de neuf étages de hauteur dont l’extérieur est revêtu de pierre calcaire équarrie blanchie à la chaux. Il se termine par un encorbellement qui forme une galerie et une plate-forme pour la lanterne en fonte à 12 faces abritée par un toit en dôme. Situé sur la rive est du lac Huron, il remplit toujours sa fonction première. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

La tour de phare de la pointe Clark est un édifice fédéral du patrimoine classé en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe au sein de son milieu.

Valeur historique
Construit en 1859 par le ministère des Travaux publics d’avant la Confédération, en vertu d’une campagne de construction de six phares pour illuminer le rivage du lac Huron, La tour de phare de la pointe Clark est un très beau spécimen associé à l’histoire des aides à la navigation au Canada. Il est associé à l’intensification du trafic maritime dans la région à la suite de l’ouverture de la péninsule Bruce au peuplement, de l’inauguration du canal de Sault Sainte-Marie et d’un accord commercial intervenu avec les États-Unis en 1854.

Valeur architecturale
Grâce à ses proportions élégantes et à son extérieur revêtu de pierre, La tour de phare de la pointe Clark se distingue par une qualité esthétique supérieure et est considéré comme typique des six tours impériales construites dans la région en fonction d’un plan qui a rarement été utilisé ailleurs au Canada. Construit par John Brown, entrepreneur réputé, La tour de phare témoigne aussi d’une excellente fonctionnalité, d’une exécution de haute qualité et de l’emploi de matériaux durables, ce dont attestent la solidité de la construction et l’ouvrage de maçonnerie exceptionnel.

Valeur environnementale
Avec les autres bâtiments qui demeurent du complexe historique, La tour de phare de la pointe Clark renforce le caractère maritime du cadre où il est situé. Son utilisation continue comme phare fonctionnel lui a permis de conserver son caractère à titre de balise. La tour de phare est une destination touristique et un repère familier dans la ville et la région.

Sources :
Joan Mattie, phare et maison du gardien, pointe Clark (lac Huron) (Ontario). Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine rapport de recherche 93-084;Phare, pointe Clark (Ontario), Énoncé de la valeur patrimoniale 93-084.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du phare de la pointe Clark, devraient être respectés.

Son esthétique caractéristique, son plan et la haute qualité des matériaux et de l’exécution, c’est-à-dire : la forme et les proportions élégantes du phare qui consiste en une tour circulaire, légèrement conique, de 87 pieds de hauteur terminée par un encorbellement qui forme une galerie et une plate-forme pour la lanterne à 12 faces; la sobriété des détails, dont les petites fenêtres en quinconce avec leurs appuis en pierre lisse et l’entrée à tête arrondie à la base, qui souligne l’aspect rustique de la pierre; la haute qualité de la maçonnerie, dont le revêtement extérieur en pierre calcaire équarrie d’origine locale, qui prête au phare un aspect rustique, et l’anneau de granit au haut, auquel la lanterne est ancrée; la lanterne en fonte à 12 faces, protégée par un toit en dôme et surmontée par un ventilateur en forme de pinacle sphérique et une tête de lion en bronze à chacun des angles du bord de l’avant-toit; le plan intérieur simple, dont l’escalier en bois, tournant à sa base puis en segments raides en zigzag et qui se termine par une volée d’escalier tournant en fer.

La structure solide et le système de construction, c’est-à-dire : la charpente en bois-d’œuvre, qui assure la stabilité latérale du phare tandis que la résistance aux forces de compression est assurée par le remblai de moellons entre la couche interne et la couche externe de pierres taillées; la pente extérieure des murs, qui ajoute encore à la stabilité de la structure.

La façon dont La tour de phare renforce le caractère de son emplacement au bord de l’eau et son statut de repère, c’est-à-dire : sa relation avec les autres bâtiments du complexe, dont la maison du gardien et le hangar à combustible; la proéminence visuelle du phare, due à sa forme simple et élégante et à sa silhouette élancée, qui contrastent avec les chalets d’été qui l’entourent.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le logement du gardien du phare de Point Clark a été construit en même temps que le phare entre 1855 et 1859 dans le cadre d’une campagne de construction de feux de navigation sur les rives du lac Huron. Il a été construit à la demande du ministère des Travaux publics de la province du Canada par l’entrepreneur John Brown. Parcs Canada s’est porté acquéreur du logement en 1967, et celui-ci abrite aujourd’hui un petit musée exploité par le canton de Huron en vertu d’une entente de gestion convenue avec Parcs Canada. Point Clark est exploitée en tant que lieu historique national depuis 1977. Parcs Canada en est le gardien. Voir le rapport du BEÉFP 93-84.

Raisons de la désignation

Le logement du gardien de phare de Point Clark a été désigné édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de la compatibilité de sa conception avec celle du phare, créant ainsi un ensemble, et de son rôle de soutien dans le cadre du thème des feux de navigation des Grands Lacs.

Éléments caractéristiques

Le caractère patrimonial du logement du gardien de phare réside dans la symétrie et la simplicité de son style ainsi que la qualité de sa construction et de ses matériaux.

La maison est semblable aux autres logements associés aux phares« impériaux », avec ses murs de pierre ébauchée et assisée, la composition en trois baies de sa façade et ses cheminées monumentales aux extrémités. Les proportions et la symétrie du bâtiment semblent témoigner de l’influence du classicisme britannique qui caractérise aussi certains cottages de pierre du 18e et du 19e siècle en Écosse. Malheureusement, un porche fermé et deux appentis ont été ajoutés au fil des années, ce qui rompt avec la symétrie d’origine. Toute modification éventuelle devrait respecter la symétrie souhaitée à l’origine.

L’intérieur a aussi fait l’objet de modifications dont la plus évidente est l’ajout d’une cloison au rez-de-chaussée, qui divise l’une des pièces situées à chacune des extrémités, là où se trouve le foyer encastré. Il serait souhaitable de restaurer la pièce d’origine ainsi que le foyer. L’escalier encloisonné situé dans la cuisine est typique des traditions vernaculaires britanniques et présente donc un intérêt. Cet élément devrait être conservé.

Le logement du gardien du phare entretient une relation plus étroite avec le phare qu’avec les maisons avoisinantes en raison de son ancienneté évidente, de sa construction en pierre et de ses couleurs rouge et blanche typiques des bâtiments de la Garde côtière. Cette compatibilité devrait être conservée.