Phare et sifflet de brume

Édifice fédéral du patrimoine reconnu

Wood Islands, Île-du-Prince-Édouard
Vue de l'arrière du Phare et sifflet de brume à Wood Islands, où l'on peut apercevoir la lanterne en métal et en verre, la construction sur charpente en bois, et les fenêtres à guillotine à carreaux multiples aux châssis en bois, vers 1990. © Department of Transport / Ministère des Transports, ca./vers 1990.
Vue de l'arrière
© Department of Transport / Ministère des Transports, ca./vers 1990.
Vue de l'arrière du Phare et sifflet de brume à Wood Islands, où l'on peut apercevoir la lanterne en métal et en verre, la construction sur charpente en bois, et les fenêtres à guillotine à carreaux multiples aux châssis en bois, vers 1990. © Department of Transport / Ministère des Transports, ca./vers 1990.Vue de la façade latérale du Phare et sifflet de brume à Wood Islands, vers 1990. © Department of Transport / Ministère des Transports, ca./vers 1990.Vue du Phare et sifflet de brume à Wood Islands, où l'on peut apercevoir le balcon du sifflet de brume, la corniche à gorge, la plate-forme de la galerie et le garde-fou à croisillons, vers 1990. © Department of Transport / Ministère des Transports, ca./vers 1990.
Adresse : Station de phare, Wood Islands, Île-du-Prince-Édouard

Loi habilitante : La Politique du Conseil du Trésor sur la gestion des biens immobiliers
Date de désignation : 1992-05-28
Dates :
  • 1875 à 1876 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Ministère de la Marine et des Pêcheries  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Tour de phare / sifflet de brume  (Autre nom)
Ministère gardien Pêches et Océans Canada
Référence du rapport BEEFP 90-266
Numero RBIF : 01996 00

Description du lieu patrimonial

Le Phare et sifflet de brume à Wood Islands, et la résidence contiguë sont situés sur un terrain plat, sur la côte sud-est de l’Île-du-Prince-Édouard. Il s’agit d’une tour évasée, de hauteur moyenne, qui est attenante à un bâtiment de plain-pied coiffé d’un toit à deux versants. L’ensemble est revêtu d’un parement de bardeaux de bois peints en blanc. Une cheminée rouge s’élève du toit de la demeure tandis que la tour est surmontée d’une lanterne en verre et en métal peint en rouge. Un petit balcon où se trouve le sifflet de brume est placé sur un côté de la tour. La désignation se limite au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le Phare et sifflet de brume est un édifice fédéral du patrimoine reconnu en raison de son importance historique, de l’intérêt qu’il présente sur le plan architectural et de la place privilégiée qu’il occupe dans son milieu.

Valeur historique
Le Phare et sifflet de brume est associé aux campagnes entreprises après la Confédération pour améliorer la sécurité maritime en aménageant un vaste réseau de feux côtiers. L’intégration d’une résidence reflète l’importance du maintien des feux aux emplacements choisis.

Valeur architecturale
La valeur du Phare et sifflet de brume découle de ses très belles qualités esthétiques. Ce Phare et sifflet de brume carrés et évasés, de hauteur moyenne, avec une résidence contiguë est un exemple pittoresque de ce type de phare. Construite en bois, la structure présente l’apparence lisse et simple typique des bâtiments à vocation maritime. Le plan fonctionnel du bâtiment reflète les directives ministérielles qui prévoyaient un espace généreux pour le gardien et sa famille. Gage de la qualité de l’exécution, les éléments décoratifs en bois de la corniche à gorge et du garde-fou de la galerie sont des aspects caractéristiques de ce style.

Valeur environnementale
Le Phare et sifflet de brume s’harmonise avec le caractère maritime pittoresque de son emplacement sur la côte. Il est une balise importante dans l’environnement côtier éloigné où il se trouve et est bien connu dans le secteur.

Sources : Gordon Fulton, phare et sifflet de brume, Wood Islands (Île-du-Prince-Édouard), Bureau d’examen des édifices fédéraux du patrimoine, rapport de recherche, 90-266; Phare, Wood Islands (Île-du-Prince-Édouard), Énoncé de la valeur patrimoniale, 90-266.

Éléments caractéristiques

Les éléments qui définissent le caractère du phare et sifflet de brume, devraient être respectés.

Ses qualités esthétiques, sa conception fonctionnelle et la qualité de l’exécution et des matériaux, c’est-à-dire : l’empreinte rectangulaire et le volume, soit une tour carrée et évasée, de hauteur moyenne, attenante à un bâtiment de plain-pied coiffé d’un toit à deux versants revêtu de bardeaux; la construction sur charpente en bois; le parement en bardeaux de bois; le balcon du sifflet de brume, la corniche à gorge, la plate-forme de la galerie et le garde-fou à croisillons; les linteaux en saillie de la porte et des fenêtres; la lanterne en métal et en verre; les fenêtres à guillotine à carreaux multiples, à châssis en bois; le choix des couleurs; les éléments et finitions qui demeurent à l’intérieur.

La façon dont le Phare et sifflet de brume s’harmonisent avec le caractère maritime pittoresque de son emplacement sur la côte et sont un repère bien connu dans le secteur, c’est-à-dire : son échelle générale et élégante, son volume, son style et les matériaux employés, qui s’harmonisent avec le paysage plat de la côte; le fait qu’il soit visible et son rôle reconnu comme balise importante sur la côte.

Énoncé de valeur patrimoniale

Avis de non-responsabilité - L'énoncé de valeur patrimoniale a été mis en place par le BEÉFP, afin de clarifier l'objet de la désignation d'un bâtiment fédéral du patrimoine et ce qui confère à l'édifice son importance patrimoniale. Il est donc un document de référence clé pour toute personne impliquée dans un projet d'intervention sur des édifices fédéraux du patrimoine et il est utilisé par le BEÉFP lors de ses examens d'intervention.

Le phare des îles Wood a été construit en 1875-1876. Il a été conçu par le ministère de la Marine et des Pêcheries. Certaines modifications ont été apportées à la tour et à la résidence, notamment le remplacement de la toiture. Le phare est actuellement complètement automatisé. La Garde côtière canadienne est le ministère responsable. Veuillez consulter le rapport 90-266 du BEEFP.

Raisons de la désignation

Le phare de l’Îles Wood a été désigné édifice fédéral du patrimoine « reconnu » en raison de son importance architecturale et environnementale, et aussi de son histoire.

La conception simple et attrayante de la tour carrée évasée et de la résidence contiguë constitue un exemple pittoresque d’une tour de phare typique. La tour en bois est intégrée à la résidence de façon simple, harmonieuse et fluide. La corniche à gorge est proéminente. Le plan est conforme aux lignes directrices ministérielles visant à prévoir beaucoup de place pour le gardien et sa famille.

Les dimensions et la silhouette du phare s’harmonisent au paysage côtier plat avoisinant. Le phare constitue une balise importante dans son environnement côtier éloigné. Le bâtiment est bien connu et contribue à donner à l’emplacement son caractère maritime.

Le phare est associé aux campagnes postérieures à la Confédération visant à améliorer la sécurité maritime par la construction d’un large réseau de feux côtiers. L’intégration d’une résidence s’explique par l’importance de garder ces feux à l’endroit choisi.

Éléments caractéristiques

Le caractère patrimonial du phare des îles Wood réside dans l’agencement général de ses volumes, sa silhouette, ses éléments architecturaux, ses matériaux de construction et de ses liens avec son encadrement paysager.

Les volumes du phare se composent d’une tour carrée et évasée de moyenne hauteur communiquant avec une structure à toit à pignon d’un étage. Le tracé au sol est constitué d’une série de formes rectangulaires décalées les unes par rapport aux autres, contribuant à donner à l’édifice sa silhouette pittoresque. La silhouette comprend une corniche à gorge proéminente, une cheminée, le garde-fou de la galerie et la lanterne, ainsi que les linteaux de porte et de fenêtre en saillie. La conception fonctionnelle et simple de la structure s’en trouve accentuée, et ces éléments devraient être conservés. La lanterne est proéminente, bien proportionnée par rapport à la tour, et contribue à donner à l’ensemble un aspect robuste et durable.

L’aspect pittoresque du phare résulte du contraste existant entre, d’une part, la simplicité du bardage en bois et les détails fins de la gorge et, d’autre part, les ornements en bois lisse et de plus grande taille de la corniche en console et du garde-fou de la galerie. Il s’agit du contraste principal entre les matériaux et la structure, et on devrait le respecter. Les détails des éléments en métal et du vitrage de la lanterne en expriment le caractère industriel. Il serait bon de prévoir un programme permanent d’entretien des matériaux, du bardage et des éléments en métal.

Le toit actuel de la résidence est en bardeaux d’asphalte, ce qui lui donne un aspect lisse et moderne au détriment du caractère patrimonial. Lorsque le moment sera venu de le remplacer, on devrait opter pour un toit en bardeaux de bois de façon à améliorer le caractère patrimonial.

Les fenêtres à châssis en bois à vitres multiples sont être conformes au caractère patrimonial et devraient être conservées. La porte d’entrée en bois semble être une addition récente et moins détaillée que la porte d’origine. Lorsque le moment sera venu de la remplacer, il conviendrait de sélectionner une porte ayant un style correspondant mieux à l’âge de la structure.

Les éléments et les finitions de l’intérieur ayant survécu devraient être documentés et préservés.

La nature ouverte et inexploitée de l’emplacement de la tour de phare accentue le côté utilitaire de la conception et de la fonction, et devrait être préservée. Le phare est bien connu et constitue un point d’intérêt tout aussi bien depuis la terre que la mer. La clôture à mailles losangées tranche avec le caractère ouvert original de l’emplacement. Si l’exploitation et la sécurité le permettent, on devrait envisager de la retirer.